1. Comment tu as débuté le basket et pourquoi as-tu choisi ce sport ?
FKND : j’ai commencé le basket en 1977 à lASFO de Dakar avant j’en
faisait au lycée mais ce sport ne me disait rien je préférait le Hand ball. Car
j’habitais le PT E et mes amis faisaient le Hand au DUC. C’est Feu Kader
Diallo qui m’a emmené au basket on est parent par alliance et il a convaincu
mon père que je devais faire du basket à cause de mon physique (taille) voila
comment je suis arrivée au basket.
2. Es ce que tes parents t’on aidé à pratiquer ce sport ?
FKND : Oui beaucoup comme j’ai dit tantôt Kader est passé par mon père
pour me convaincre. Papa était militaire de Carrière donc un grand sportif. Ma
mère a compris très vite que c’était bon pour moi.
3. Comment tu as fais pour allier sport et études ?
FKND : Les études sont primordiales. Bonaventure notre entraîneur de
l’époque avait crée une section études sports au collège St Michel et
pratiquement toutes les Lionnes y étaient pensionnaires et on faisait tout pour
allier les études au sport. D’ailleurs je dis toujours que pour être un bon
joueur il faut avoir un bon niveau intellectuel car le basket est un sport ou il
faut bien réfléchir.
4. Quels sont les personnes qui t’on soutenus ?
FKND : En effet beaucoup de personnes m’ont soutenues notamment au départ
Feu Kader Diallo mon premier Entraîneur et mon Père qui m’a beaucoup
encouragé mais ensuite je peux dire tous mes entraîneurs, mes dirigeants, la
Famille, les amis mais aussi surtout mes coéquipières.
5. As-tu eu des handicaps physiques et morals qui t’ont empéché de pratiquer
?
FKND : Handicaps physiques oui car avec une longue carrière on rencontre
de temps en temps des pépins sur le plan physiques. Mais j’ai eu la chance
d’avoir un bon suivi médical en France et j’ai pu très vite retrouvé le chemin
du terrain. Maintenant des handicaps moral je ne pense pas car ce qui était une
passion au départ était devenu mon métier et en tant que PRO je devait être
moralement très forte.
6. Des milliers de jeunes joueuses veulent devenir comme toi, quels sont les
conseils que tu leurs donnent ?
FKND : Premier conseil ne jamais lâcher les études au détriment du sport.
Car les chances d’être professionnel sont limitées. Par contre avec ses diplômes
ont a un avenir assurer. Ensuite il faut beaucoup travailler à l’entraînement et
surtout écouter les conseils du Coach. Faire un travail personnel pour se
perfectionner. Etre à la disposition de son équipe en aillant un bon esprit.
7. Parles moi de tes sélections nationales du Sénégal, tes participations au
Différentes campagnes, ton titre de meilleure joueuse du continent?
FKND : Ma première sélection en Equipe Nationale du Sénégal c’était en
1979 au tournoi de la zone 2 en Guinée Conakry. L’Equipe était en plein
renouvellement et nous devions prendre la relève des Rokhraya Pouye, Mame
Penda Diouf, Kankou Kkoulibaly ect…. Pour nous donner de l’expérience Bona
nous as emmené au Championnat du monde à Séoul la même année. Je suis de la
Génération des Coumba Dickel Diawara et sa Sœur MAMA, Kadia Diarrissso,
Poulain Diagne, Ndeye Loum, NDeye Astou ect….. J’ai participé qu’a une seul
CAN en 1981 au Sénégal. Nous l’avions remporté face au Zaire de Longanza de sept
longueurs. Je me suis fais remarquée et j’ai été élu meilleur joueuse du
continent.
8. Parles moi de la première fois que tu as débarqué en France
FKND : En France on y allait souvent avec l’équipe Nationale il y avait
une bonne coopération entre nos deux pays et la France nous aidait beaucoup pour
des stages de préparations. Donc je connaissais un peu.
Quand j’ai décidé de rester après des vacances en 1982 j’ai eu des difficultés
car je n’avais pas avertie la Fédé et même mes parents car je savais que si je
l’avais fais ils ne m’auraient pas laissé partir. Et comme j’avais atteint le
top au Sénégal je voulais aller frotter le haut niveau. J’avais de la famille en
France mes deux sœurs et mon frère vivaient là bas et donc j’était bien encadré.
J’ai commencé à chercher un club je j’ai vite trouvé le RACING CLUB de France à
Paris. Mon père étant un ancien Militaire Français j’ai fais mes papiers et donc
j’ai pu jouer la saison d’après.
9. Quels sont les meilleurs moments de ta carrière ?
FKND : C’est une question au quel il est difficile de répondre tellement
que ma carrière est longue et riche. Néanmoins je suis marquée par l’ASFO ou
j’ai débuté et j’avais tout gagné. Les trois premières éditions de la coupe
Madame ABDOU DIOUF le championnat, les duels avec la grande équipe de BOOP.
Après l’ASFO, c’est l’équipe Nationale avec Bonaventure Carvalho, un grand
Monsieur du Basket et des Lionnes du Sénégal je n’oublie non plus Mbaye Guèye
son adjoint. On travaillait beaucoup nous n’avions pas de korité ni de 31
décembre même au lendemain de la Tabaski on s’entraînait. Mon titre continental
aussi m’a marqué car cet année là il y avait une grande polémique sur la reine,
j’étais en ballottage avec Marième Ba de l’ASC Boop mais les gens ont estimé que
j’étais jeune et que j’avais le temps ils l’ont donné à Mariéme Ba. C’est
quelque temps après qu’on m’a nommé meilleure joueuse du continent et c’était
une grande consolation et une grande fierté pour moi.
meilleure joueuse du continent
En France j’ai aussi des très bons souvenirs car il a fallu que je m’impose
partout ou je suis passée. Le Racing, Villeurbanne, Clermont, Valenciennes pour
chaque club j’ai de bons souvenirs des titres, et des coupes gagnés même si
c’était dur parfois car ma famille me manquait beaucoup et le travail était rude
mais aujourd’hui je ne retiens que les bons moments. Mon titre de Championne de
France avec Valenciennes en 1994, l’Equipe de France mes 100 Sélections et
surtout les jeux de la francophonie au Maroc en 1989 la finale face au Sénégal ,
une drôle de sensation de me retrouver face à mon ancienne Equipe Laye Diaw
avait beaucoup parlé de moi et quand je suis venue en vacance après les jeux le
public Sénégalais m’a beaucoup chambré. Des moments comme cela sont inoubliables
et d’ailleurs j’ai en projet de faire mon jubilé et d’inviter tous ceux qui ont
marqué ma carrière.
10. Quel est votre projet pour les jeunes du Sénégal ?
FKND : La jeunesse m’a toujours intéressé c’est pourquoi à la fin de ma
carrière j’ai passé les diplômes pour devenir entraîneur afin de mettre mon
expérience à la disposition des jeunes. Dés mon retour en 1995 j’ai fondé la
première école de basket le
KINE BASKET SCHOOL qui prend les enfants dés l’age de 6 six. L’objectif
c’est de leur donner très tôt les fondamentaux du basket. J’aimerai également
dans un avenir proche ouvrir une section études sport pour les filles ce qui me
permettra de travailler sur des programmes bien définis à long terme. Ainsi ce
programme sera bénéfique à la relève de notre basket.