L'affaire «Adidas» rebondit à nouveau sur le parquet du basket sénégalais, au lendemain de l'élection du nouveau patron de la balle orange. Le président Ass Gaye, interpellé sur le nom du futur coach des Lions du basket, avait déclaré lors de la passation de service, que Adourahmane Ndiaye fait partie de la liste des techniciens qui seront consultés. «Abdourahmane Ndiaye est un patriote. Il a fait de très bons résultats quand il avait l'équipe et l'a qualifiée en championnat du monde après avoir été en finale du championnat d'Afrique, mais malheureusement, il n'a pu aller au bout à cause de considérations dont je ne veux pas parler», a souligné le président de la Fédération, qui, tout en n'excluant pas le retour de «Adidas», a dressé le profil du futur coach des Lions : «Il faut un entraîneur de poigne pour gérer les garçons. Ils sont dans divers horizons, sont éparpillés à travers le monde en Asie, en Europe et aux Etats-Unis, donc, il faut un entraîneur qui puisse avoir une vision large qui puisse rassembler tout ce potentiel et dans une période de trois semaines, faire un choix de douze.»
Evidemment, quand on entend le président Ass Gaye dresser un tel profil, on pense aussitôt à Abdourahmane Ndiaye «Adidas». Mais le retour de l'actuel entraîneur de Villeneuve d'Asq ne sera si facile qu'on le pense. En effet, ce retour devrait être lié à certaines conditions, comme le confirme un de ses proches. «Ce n'est pas la première fois qu'on évoque le retour de Adidas en équipe nationale. Même Alioune Badara Diagne (l'ancien président de la Fsbb) en avait fait état. Donc, aujourd'hui, ce n'est pas une surprise qu'on reparle de ce cas de figure. Ce qui n'est pas un hasard, car comme vous le savez, «Adidas» a fait du bon travail avant d'être remercié par Daouda Faye dans les conditions que nous savons. Par la suite, il avait intenté un procès contre l'Etat pour rupture abusive de contrat. Un procès qu'il a gagné et qui s'est mué en règlement à l'amiable, avec au bout des indemnités de 60 millions de francs Cfa que l'Etat doit lui verser. Et jusqu'à présent, il attend de rentrer dans ses fonds, cela fait plus d'un an que le jugement a été rendu (le 8 mai 2007). Il faut d'abord que les gens pensent à vider ce contentieux avant de parler de son retour.»
INSTAURER UN CLIMAT DE CONFIANCE ENTRE L'ETAT ET LES ENTRAINEURS NATIONAUX
En clair, le règlement de cette somme est le préalable à un retour, si on suit notre interlocuteur, qui va plus loin en précisant : «Il est même trop tôt de parler de retour mais il faut surtout parler de négociations. Car si ce contentieux est vidé, il y aura des pourparlers. Et là, avec tout ce qui s'est passé, il est sûr que «Adidas» va poser certaines conditions, il va vouloir s'entourer de certaines garanties. En fait le problème, c'est d'instaurer un climat de confiance entre l'Etat et les techniciens sénégalais. Ce qui n'est pas le cas en ce moment. Et là, il faut reconnaître que le contexte n'est pas du tout favorable, quand on voit que les entraîneurs nationaux (ceux du foot par exemple) continuent toujours de courir derrière des arriérés de salaires.» On mesure du coup le long chemin qui reste à parcourir pour décrocher Abdourahmane Ndiaye.
Pour revenir à l'origine du contentieux qui l'oppose l'Etat, il faut rappeler que c'est en avril 2005 que «Adidas» s'est engagé pour coacher les Lions du basket pour une durée de trois (3) ans. Un contrat qui devait prendre fin normalement en avril 2008, avec un salaire de 5 millions par mois. Resté huit mois sans être payé, le coach des Lions était passé finalement à la caisse en novembre 2005. Depuis, il n'avait rien vu venir, avant que l'ancien ministre des Sports (Daouda Faye) n'entre en action en rompant abusivement le contrat, le 6 juillet 2006.
Au moment des faits, la tutelle devait au coach des Lions, 7 mois d'arriérés de salaire (décembre 2005 à juin 2006) à raison de 5 millions par mois, ce qui fait un total de 35 millions de francs. Au-delà de ces 35 millions, Daouda Faye devait faire face aux 22 mois qui restaient à courir du contrat, qui, rappelons-le, devait expirer en avril 2008. Et en faisant le total, on tombe sur une cagnotte de 145 millions que l'Etat du Sénégal, à travers le ministère des Sports, devait débourser.
C'est ainsi que deux choix s'offraient au conseil de «Adidas», Me Doudou Ndoye : soit aller jusqu'au bout dans sa plainte, ou entamer des négociations pour une solution à l'amiable. Finalement, la seconde hypothèse a été retenue avec au bout des indemnités de 60 millions.
Notons que quand le jugement a été rendu par l'aboutissement en sa faveur d'une mesure de conciliation, Abdourahmane Ndiaye s'était refusé à toute exultation : «Il n'y a ni gagnant ni perdant dans cette affaire. Loin de moi l'idée d'avoir engagé cette procédure pour des questions d'argent uniquement, La seule satisfaction que j'ai, c'est qu'à travers cette procédure d'entente avec l'Etat, on reconnaisse le tort qui m'a été fait. Que ma dignité soit sauve. J'ai voulu aller jusqu'au bout pour des questions de principe et d'éthique surtout. J'ai subi un préjudice surtout moral et physique et ma crédibilité de professionnel était en jeu» ,avait déclaré l'entraîneur de l'équipe féminine de Villeneuve d'Ascq, qui avait en charge l'Equipe nationale féminine française des 20 ans et moins.
Eventualité d'un retour : Ce sera sous forme de pige
Si les négociations avec «Adidas» aboutissent, le contrat qui va sceller ses retrouvailles avec le basket sénégalais, ne sera pas de longue durée. On se rappelle que l'ancien entraîneur national avait signé un contrat de 3 ans avec les Lions du basket. «Adidas reste et demeure le coach de Villeneuve d'Asq. Il a donc en charge un club. Il va falloir tenir compte de son calendrier au moment de l'engager», soutient notre source, qui préfère surtout parler de «pige». S'il doit dans ce cas coacher les Lions, ce sera sous forme de contrat à courte durée, étalée par exemple sur trois mois. Le temps de préparer et de participer à une compétition comme la prochaine Can, prévue en 2009.
Evidemment, quand on entend le président Ass Gaye dresser un tel profil, on pense aussitôt à Abdourahmane Ndiaye «Adidas». Mais le retour de l'actuel entraîneur de Villeneuve d'Asq ne sera si facile qu'on le pense. En effet, ce retour devrait être lié à certaines conditions, comme le confirme un de ses proches. «Ce n'est pas la première fois qu'on évoque le retour de Adidas en équipe nationale. Même Alioune Badara Diagne (l'ancien président de la Fsbb) en avait fait état. Donc, aujourd'hui, ce n'est pas une surprise qu'on reparle de ce cas de figure. Ce qui n'est pas un hasard, car comme vous le savez, «Adidas» a fait du bon travail avant d'être remercié par Daouda Faye dans les conditions que nous savons. Par la suite, il avait intenté un procès contre l'Etat pour rupture abusive de contrat. Un procès qu'il a gagné et qui s'est mué en règlement à l'amiable, avec au bout des indemnités de 60 millions de francs Cfa que l'Etat doit lui verser. Et jusqu'à présent, il attend de rentrer dans ses fonds, cela fait plus d'un an que le jugement a été rendu (le 8 mai 2007). Il faut d'abord que les gens pensent à vider ce contentieux avant de parler de son retour.»
INSTAURER UN CLIMAT DE CONFIANCE ENTRE L'ETAT ET LES ENTRAINEURS NATIONAUX
En clair, le règlement de cette somme est le préalable à un retour, si on suit notre interlocuteur, qui va plus loin en précisant : «Il est même trop tôt de parler de retour mais il faut surtout parler de négociations. Car si ce contentieux est vidé, il y aura des pourparlers. Et là, avec tout ce qui s'est passé, il est sûr que «Adidas» va poser certaines conditions, il va vouloir s'entourer de certaines garanties. En fait le problème, c'est d'instaurer un climat de confiance entre l'Etat et les techniciens sénégalais. Ce qui n'est pas le cas en ce moment. Et là, il faut reconnaître que le contexte n'est pas du tout favorable, quand on voit que les entraîneurs nationaux (ceux du foot par exemple) continuent toujours de courir derrière des arriérés de salaires.» On mesure du coup le long chemin qui reste à parcourir pour décrocher Abdourahmane Ndiaye.
Pour revenir à l'origine du contentieux qui l'oppose l'Etat, il faut rappeler que c'est en avril 2005 que «Adidas» s'est engagé pour coacher les Lions du basket pour une durée de trois (3) ans. Un contrat qui devait prendre fin normalement en avril 2008, avec un salaire de 5 millions par mois. Resté huit mois sans être payé, le coach des Lions était passé finalement à la caisse en novembre 2005. Depuis, il n'avait rien vu venir, avant que l'ancien ministre des Sports (Daouda Faye) n'entre en action en rompant abusivement le contrat, le 6 juillet 2006.
Au moment des faits, la tutelle devait au coach des Lions, 7 mois d'arriérés de salaire (décembre 2005 à juin 2006) à raison de 5 millions par mois, ce qui fait un total de 35 millions de francs. Au-delà de ces 35 millions, Daouda Faye devait faire face aux 22 mois qui restaient à courir du contrat, qui, rappelons-le, devait expirer en avril 2008. Et en faisant le total, on tombe sur une cagnotte de 145 millions que l'Etat du Sénégal, à travers le ministère des Sports, devait débourser.
C'est ainsi que deux choix s'offraient au conseil de «Adidas», Me Doudou Ndoye : soit aller jusqu'au bout dans sa plainte, ou entamer des négociations pour une solution à l'amiable. Finalement, la seconde hypothèse a été retenue avec au bout des indemnités de 60 millions.
Notons que quand le jugement a été rendu par l'aboutissement en sa faveur d'une mesure de conciliation, Abdourahmane Ndiaye s'était refusé à toute exultation : «Il n'y a ni gagnant ni perdant dans cette affaire. Loin de moi l'idée d'avoir engagé cette procédure pour des questions d'argent uniquement, La seule satisfaction que j'ai, c'est qu'à travers cette procédure d'entente avec l'Etat, on reconnaisse le tort qui m'a été fait. Que ma dignité soit sauve. J'ai voulu aller jusqu'au bout pour des questions de principe et d'éthique surtout. J'ai subi un préjudice surtout moral et physique et ma crédibilité de professionnel était en jeu» ,avait déclaré l'entraîneur de l'équipe féminine de Villeneuve d'Ascq, qui avait en charge l'Equipe nationale féminine française des 20 ans et moins.
Eventualité d'un retour : Ce sera sous forme de pige
Si les négociations avec «Adidas» aboutissent, le contrat qui va sceller ses retrouvailles avec le basket sénégalais, ne sera pas de longue durée. On se rappelle que l'ancien entraîneur national avait signé un contrat de 3 ans avec les Lions du basket. «Adidas reste et demeure le coach de Villeneuve d'Asq. Il a donc en charge un club. Il va falloir tenir compte de son calendrier au moment de l'engager», soutient notre source, qui préfère surtout parler de «pige». S'il doit dans ce cas coacher les Lions, ce sera sous forme de contrat à courte durée, étalée par exemple sur trois mois. Le temps de préparer et de participer à une compétition comme la prochaine Can, prévue en 2009.