Seulement trois défaites (contre l’Egypte en match de poule en 1993 à Nairobi, devant le Sénégal en demi finale en 1997 à Dakar et face l’Algérie 2001 en match de groupe à Rabat) en une soixantaine de matches en championnat d’Afrique depuis 18 ans, cela vous classe une équipe.
La plupart de ceux qui depuis 1989 ont fait une OPA sur le basket continental, l’élégant ailier Guimaraes, le tonique et puissant pivot Jean Jacques Conceicao (retraité en 2003 et devenu vice président de la fédération angolaise de basket), Anibal Moreira (coach de l’équipe nationale féminine), l’efficace intérieur David Dias, le féroce intérieur Angelo Victoriano ne sont plus là. Mais la nouvelle phalange, Miguel Lutonda, Carlos Almeida, Abdel Boukar est elle aussi insatiable de titres et de gloire. Le premier pays à remporter 8 fois le championnat d’Afrique masculin des nations (l’Egypte depuis 1983 et le Sénégal depuis 1997 sont scotchés à 5 titres), à réaliser le meilleur classement international de l Afrique, 9e au 15e championnat du monde disputé en août 2006 au Japon, est la référence actuelle. Une bonne préparation des joutes ( l’Allemagne, l’Espagne, la Chine, le Venezuela entre autres nations sont passés à la trappe ces derniers temps) renforce la confiance de cette formation qui a une force mentale hors norme ( 6 de ses succès, 1991, 1993,1995, 2001, 2003, 2005 sur 8 ont été obtenus a l’extérieur)
L’Angola de Cunha, puis de Romario ensuite de Palma et aujourd’hui de Carvalho, avec sa défense terrible, haute, étouffante, agressive qui interdit toute position de tir à l’adversaire, est difficile à jouer. En attaque, son « flex offense » avec tous les joueurs capables de prendre le dernier shoot fait des misères aux défenses adverses. Son jeu est fringant et l’utilisation de l’arme du basket moderne, le tir à 3 points, est sa marque de fabrique.
A dire vrai, le pays dont les basketteurs évoluent à domicile avec des salaires dignes de clubs européens, est une forteresse presque imprenable. L’absence de joueurs de grande taille (les Angolais qui sont des Bantous sont obligés de donner la nationalité au Tchadien d’origine Abdel Boukar pour s’offrir des « grands ») ne semble plus être un handicap de... taille.
Le Sénégal, concurrent le plus sérieux et le plus redouté
En effet, seul le Sénégal (vice champion en titre) qui dispose d’un chapelet de basketteurs de plus du double-mètre sous la toise et évoluant dans les meilleures ligues de la planète basket : Pape Abdoulaye Sow et Saer Sène en NBA, Malick Badiane en Allemagne, Sitapha Savané en Espagne et des joueurs de grande classe, Malèye Ndoye (France), Jules Richard Aw (Suisse), Mamadou Diouf (Japon), a les moyens de perturber ou d’empêcher la marche du pays de l’inimitable pivot, Jean Jacques Conceicao, vers un 9e sacre. D’autant plus que les « Lions » sont dirigés par un coach de premier choix, l’Américain Sam Vincent, qui a conduit les féminines nigérianes à leur premier succès continental en 2003 et actuel coach des Charlotte Bobcoats en NBA. Sam Vincent veut réussir sur le banc sénégalais ce qu’il n’a pas su faire sur celui du Nigeria (3e) il y a deux ans à Alger. Sans compter des joueurs qui ont une très grande expérience de ces joutes. Makhtar Ndiaye (avec 6 Can 1989, 1993, 1995, 1997, 2003, 2005), le seul « survivant » de l’épopée de 1997 à Dakar, le dernier des Mohicans qui avait pris sa retraite mais a été appelé à la dernière minute pour suppléer Yamar Diène blessé. Malèye Ndoye, Kabir Pene, Malick Badiane, Alpha Traoré, Jules Richard Aw et autres Issa Konaré qui vont jouer leur second ou troisième championnat d’Afrique consécutif, connaissent eux aussi le circuit continental.
Seulement, les « Lions » ont connu une préparation retardée et perturbée par des problèmes de visa (Etats Unis, Italie). Il y a aussi les défections de la plupart de ses plus grande stars, le pivot des Dallas Mavericks, Ngagne Desagana Diop qui depuis 2001 snobe la sélection, Boniface Ndong, meilleur joueur (Mvp) et rebondeur de la dernière édition disputée en 2005 à Alger qui serait toujours blessé au genou et aussi Sitapha Savané (Gran Canaria, Espagne) qui privent le Sénégal de sa puissance de feu à l’intérieur.
Dix ans sans trophée, c’est long comme un jour sans pain pour la seule nation à avoir pu détrôner en 1997 à Dakar, l’Angola lors des 9 dernières éditions et ce depuis 1989 et qui dispose du meilleur potentiel de basketteurs sur le continent noir. Ne serait-ce que pour réparer cette anomalie, rendre confiance et fierté aux fans de basket du pays le plus titré d’Afrique (10 tires en dames et 5 en hommes), retrouver leur rang et leur standing et se forger un palmarès, les « Lions » devraient se motiver. Se surpasser.
Les 12 « Lions »
Meneurs : Kabir Pène (France), Alpha Traoré (Maroc), Mamadou Boumy Seck (Qatar)
Aailiers : Malèye Ndoye (France), Mamadou Diouf (Japon), Jules Richard Aw (Suisse), Issa Konaré (Etats-Unis), Mohamed Faye (Etats Unis) ;
pivots : Pape Laye Sow (Etats-Unis), Malick Badiane (Allemagne) Makhtar Ndiaye (France) Bamba Fall( Etats Unis)
Coach : Sam Vincent Etats Unis
Le Nigeria, toujours « Poulidor » ?
L’ancien du championnat professionnel de basket nord américain (NBA), le pivot Olumide Oyedeji, est toujours fidèle au poste.
Avec l’ailier de Reims, Ime Udoka, l’une des révélations de la dernière édition en 2005 à Alger, le Nigeria pourrait effacer son étiquette de « Poulidor » (en référence au cycliste français) du basket africain toujours bien placé ces dix dernières mais jamais gagnant (2e en 1997 à Dakar, en 1999 à Luanda et 2003 à Alexandrie et 3e en 1995 et 2005 à Alger). Comme les « Lions » du Sénégal, les « Tigers » sont très outillés sous les cercles avec des joueurs grands, puissants et athlétiques.
Mais la cavalerie nigériane souffre très souvent de son jeu très lent, de l’absence de joueurs adroits à distance et surtout de meneurs de grande classe.
L’Egypte à la recherche de sa gloire passée
Absents en 2005 en Algérie, les Egyptiens pourraient manquer de repères. Depuis la retraite d’Alan Pierre, Ashraf et Aboulkheir, le pays par où le basket s’est introduit en Afrique, peine à retrouver le sommet (sa dernière victoire continentale date de1983 à Alexandrie). Aboulkheir est le leader qui semble lui manquer même si Tahar El Ghanam et les siens dont l’équipe n’a pas beaucoup changé, ont l’expérience de ces joutes. Même leur invincibilité à domicile (l’Egypte a porté 4 de ses 5 bagues de champion sur ses terres 1962, 1970,1975 et 1983 et 1 en 1964 au Maroc) a été mis en mal ces derniers temps par le Sénégal en 1991 et l’Angola en 2003 en demi finale. Souvent fragile hors de ses bases, le pays des pharaons a même perdu son leadership en clubs où Zamalek, National el Ahly, Union Recreation d’Alexandrie subissent la loi des clubs angolais, nigérians et autre ivoiriens. Malgré tout, l’Egypte pratique l’un des meilleurs baskets en Afrique. Une organisation de jeu impeccable, un basket léché et efficace aussi bien rapide que lent.
Pour le reste des autres nations participantes, on attend de voir pour juger
Des anciens vainqueurs toujours dans le rang
La République Centrafricaine (RCA) a jusqu’ici du mal à retrouver ces deux bonnes périodes dans le basket africain. Celle des années 1970 où le Hit Trésor et le Red Star rivalisaient en club avec l’Asfa du Sénégal et où son équipe nationale remportait la palme continentale en 1970 à Bangui. Celle des années 1980 où des étudiants aux Etats-Unis, le puissant et tonique pivot Anicet Lavodrama et le petit et génial meneur Frederic Goporo, remettaient ça en 1987 en Tunisie. Depuis, avec le manque de moyens financiers, la RCA ne peut plus disposer de ses joueurs talentueux dispersés à travers le monde.
La Côte d’Ivoire a connu une période faste entre 1978 et 1985. Avec une génération exceptionnelle d’étudiants de l’université d’Abidjan, Alphonse Bile (actuel secrétaire général de la Fiba Afrique), Die Idrissa, Diadji Clement, Bah Florent, l’équipe ivoirienne qui a obtenu deux titres (1981 et 1985) et deux médailles d’argent (2e en 1978 et 1980), a, depuis, du mal à se remettre du départ de son élite en France. L’arrivée à la tête de la fédération de l’ambitieux Kore
Moise, le recrutement de coaches étrangers, pourraient remettre la Côte d’Ivoire parmi les meilleurs.
Quant au Maroc de El Masbahi Zakaria (1er en 1965, 2e en 1964 et 1968, 3e en 1962 et 1980), second pays à connaître un sacre continental après l’Egypte en 1965 en Tunisie, il ne semble plus disposer de joueurs capables de rivaliser avec le gratin africain. Comme du reste la Tunisie (2e en 1965, 3e en 1970 et 1974) de la gâchette la plus fine d’Afrique en 2005, Slimane Radhouane dont l’exploit devrait être d’occuper une des places du podium.
Le Mali (3e en 1972) annoncé toujours parmi le gratin, a jusqu’ici du mal à assumer ce statut malgré des joueurs de valeur comme entre autres Amara Sy (France) Soumaila Samaké (qui est passé en NBA), Ousmane Cissé.
L’apprentissage du haut niveau pour le peloton
Le Cap Vert, le Mozambique (qui a remplacé l’Algérie forfait) et l’Afrique du Sud malgré une présence constante cette dernière décennie, pourraient se satisfaire d’une qualification au second tour.
Pour le Cameroun (dernière participation en 1991 au Caire, 9e sur 11), le Liberia (dernière apparition 1983 à Alexandrie, 9e sur 10) et la RD Congo ( dernière présence en 1980 à Rabat, 6e sur 11) qui font leur retour parmi l’élite continentale après des années d’absence et le Rwanda qui fait son baptême du feu, l’apprentissage du haut niveau continental devrait continuer. A dire vrai, on a beau passer sous toutes les coutures cette épreuve, on ne voit pas comment le sceptre continental pourrait échapper à la machine à jouer et à gagner angolaise, aux outsiders solides comme le Sénégal constellé d’étoiles malgré une main amputée de deux doigts majeurs, Desagana et Boniface, et à un degré moindre, à la cavalerie nigériane ou à l’Egypte. Dans une discipline comme le basket où la logique est souvent implacable, le reste du peloton ne saurait créer la surprise.
« Tous contre l Angola ». Ce n’est pas un simple slogan. On ne vous fera pas l’injure de vous répéter pourquoi.
La plupart de ceux qui depuis 1989 ont fait une OPA sur le basket continental, l’élégant ailier Guimaraes, le tonique et puissant pivot Jean Jacques Conceicao (retraité en 2003 et devenu vice président de la fédération angolaise de basket), Anibal Moreira (coach de l’équipe nationale féminine), l’efficace intérieur David Dias, le féroce intérieur Angelo Victoriano ne sont plus là. Mais la nouvelle phalange, Miguel Lutonda, Carlos Almeida, Abdel Boukar est elle aussi insatiable de titres et de gloire. Le premier pays à remporter 8 fois le championnat d’Afrique masculin des nations (l’Egypte depuis 1983 et le Sénégal depuis 1997 sont scotchés à 5 titres), à réaliser le meilleur classement international de l Afrique, 9e au 15e championnat du monde disputé en août 2006 au Japon, est la référence actuelle. Une bonne préparation des joutes ( l’Allemagne, l’Espagne, la Chine, le Venezuela entre autres nations sont passés à la trappe ces derniers temps) renforce la confiance de cette formation qui a une force mentale hors norme ( 6 de ses succès, 1991, 1993,1995, 2001, 2003, 2005 sur 8 ont été obtenus a l’extérieur)
L’Angola de Cunha, puis de Romario ensuite de Palma et aujourd’hui de Carvalho, avec sa défense terrible, haute, étouffante, agressive qui interdit toute position de tir à l’adversaire, est difficile à jouer. En attaque, son « flex offense » avec tous les joueurs capables de prendre le dernier shoot fait des misères aux défenses adverses. Son jeu est fringant et l’utilisation de l’arme du basket moderne, le tir à 3 points, est sa marque de fabrique.
A dire vrai, le pays dont les basketteurs évoluent à domicile avec des salaires dignes de clubs européens, est une forteresse presque imprenable. L’absence de joueurs de grande taille (les Angolais qui sont des Bantous sont obligés de donner la nationalité au Tchadien d’origine Abdel Boukar pour s’offrir des « grands ») ne semble plus être un handicap de... taille.
Le Sénégal, concurrent le plus sérieux et le plus redouté
En effet, seul le Sénégal (vice champion en titre) qui dispose d’un chapelet de basketteurs de plus du double-mètre sous la toise et évoluant dans les meilleures ligues de la planète basket : Pape Abdoulaye Sow et Saer Sène en NBA, Malick Badiane en Allemagne, Sitapha Savané en Espagne et des joueurs de grande classe, Malèye Ndoye (France), Jules Richard Aw (Suisse), Mamadou Diouf (Japon), a les moyens de perturber ou d’empêcher la marche du pays de l’inimitable pivot, Jean Jacques Conceicao, vers un 9e sacre. D’autant plus que les « Lions » sont dirigés par un coach de premier choix, l’Américain Sam Vincent, qui a conduit les féminines nigérianes à leur premier succès continental en 2003 et actuel coach des Charlotte Bobcoats en NBA. Sam Vincent veut réussir sur le banc sénégalais ce qu’il n’a pas su faire sur celui du Nigeria (3e) il y a deux ans à Alger. Sans compter des joueurs qui ont une très grande expérience de ces joutes. Makhtar Ndiaye (avec 6 Can 1989, 1993, 1995, 1997, 2003, 2005), le seul « survivant » de l’épopée de 1997 à Dakar, le dernier des Mohicans qui avait pris sa retraite mais a été appelé à la dernière minute pour suppléer Yamar Diène blessé. Malèye Ndoye, Kabir Pene, Malick Badiane, Alpha Traoré, Jules Richard Aw et autres Issa Konaré qui vont jouer leur second ou troisième championnat d’Afrique consécutif, connaissent eux aussi le circuit continental.
Seulement, les « Lions » ont connu une préparation retardée et perturbée par des problèmes de visa (Etats Unis, Italie). Il y a aussi les défections de la plupart de ses plus grande stars, le pivot des Dallas Mavericks, Ngagne Desagana Diop qui depuis 2001 snobe la sélection, Boniface Ndong, meilleur joueur (Mvp) et rebondeur de la dernière édition disputée en 2005 à Alger qui serait toujours blessé au genou et aussi Sitapha Savané (Gran Canaria, Espagne) qui privent le Sénégal de sa puissance de feu à l’intérieur.
Dix ans sans trophée, c’est long comme un jour sans pain pour la seule nation à avoir pu détrôner en 1997 à Dakar, l’Angola lors des 9 dernières éditions et ce depuis 1989 et qui dispose du meilleur potentiel de basketteurs sur le continent noir. Ne serait-ce que pour réparer cette anomalie, rendre confiance et fierté aux fans de basket du pays le plus titré d’Afrique (10 tires en dames et 5 en hommes), retrouver leur rang et leur standing et se forger un palmarès, les « Lions » devraient se motiver. Se surpasser.
Les 12 « Lions »
Meneurs : Kabir Pène (France), Alpha Traoré (Maroc), Mamadou Boumy Seck (Qatar)
Aailiers : Malèye Ndoye (France), Mamadou Diouf (Japon), Jules Richard Aw (Suisse), Issa Konaré (Etats-Unis), Mohamed Faye (Etats Unis) ;
pivots : Pape Laye Sow (Etats-Unis), Malick Badiane (Allemagne) Makhtar Ndiaye (France) Bamba Fall( Etats Unis)
Coach : Sam Vincent Etats Unis
Le Nigeria, toujours « Poulidor » ?
L’ancien du championnat professionnel de basket nord américain (NBA), le pivot Olumide Oyedeji, est toujours fidèle au poste.
Avec l’ailier de Reims, Ime Udoka, l’une des révélations de la dernière édition en 2005 à Alger, le Nigeria pourrait effacer son étiquette de « Poulidor » (en référence au cycliste français) du basket africain toujours bien placé ces dix dernières mais jamais gagnant (2e en 1997 à Dakar, en 1999 à Luanda et 2003 à Alexandrie et 3e en 1995 et 2005 à Alger). Comme les « Lions » du Sénégal, les « Tigers » sont très outillés sous les cercles avec des joueurs grands, puissants et athlétiques.
Mais la cavalerie nigériane souffre très souvent de son jeu très lent, de l’absence de joueurs adroits à distance et surtout de meneurs de grande classe.
L’Egypte à la recherche de sa gloire passée
Absents en 2005 en Algérie, les Egyptiens pourraient manquer de repères. Depuis la retraite d’Alan Pierre, Ashraf et Aboulkheir, le pays par où le basket s’est introduit en Afrique, peine à retrouver le sommet (sa dernière victoire continentale date de1983 à Alexandrie). Aboulkheir est le leader qui semble lui manquer même si Tahar El Ghanam et les siens dont l’équipe n’a pas beaucoup changé, ont l’expérience de ces joutes. Même leur invincibilité à domicile (l’Egypte a porté 4 de ses 5 bagues de champion sur ses terres 1962, 1970,1975 et 1983 et 1 en 1964 au Maroc) a été mis en mal ces derniers temps par le Sénégal en 1991 et l’Angola en 2003 en demi finale. Souvent fragile hors de ses bases, le pays des pharaons a même perdu son leadership en clubs où Zamalek, National el Ahly, Union Recreation d’Alexandrie subissent la loi des clubs angolais, nigérians et autre ivoiriens. Malgré tout, l’Egypte pratique l’un des meilleurs baskets en Afrique. Une organisation de jeu impeccable, un basket léché et efficace aussi bien rapide que lent.
Pour le reste des autres nations participantes, on attend de voir pour juger
Des anciens vainqueurs toujours dans le rang
La République Centrafricaine (RCA) a jusqu’ici du mal à retrouver ces deux bonnes périodes dans le basket africain. Celle des années 1970 où le Hit Trésor et le Red Star rivalisaient en club avec l’Asfa du Sénégal et où son équipe nationale remportait la palme continentale en 1970 à Bangui. Celle des années 1980 où des étudiants aux Etats-Unis, le puissant et tonique pivot Anicet Lavodrama et le petit et génial meneur Frederic Goporo, remettaient ça en 1987 en Tunisie. Depuis, avec le manque de moyens financiers, la RCA ne peut plus disposer de ses joueurs talentueux dispersés à travers le monde.
La Côte d’Ivoire a connu une période faste entre 1978 et 1985. Avec une génération exceptionnelle d’étudiants de l’université d’Abidjan, Alphonse Bile (actuel secrétaire général de la Fiba Afrique), Die Idrissa, Diadji Clement, Bah Florent, l’équipe ivoirienne qui a obtenu deux titres (1981 et 1985) et deux médailles d’argent (2e en 1978 et 1980), a, depuis, du mal à se remettre du départ de son élite en France. L’arrivée à la tête de la fédération de l’ambitieux Kore
Moise, le recrutement de coaches étrangers, pourraient remettre la Côte d’Ivoire parmi les meilleurs.
Quant au Maroc de El Masbahi Zakaria (1er en 1965, 2e en 1964 et 1968, 3e en 1962 et 1980), second pays à connaître un sacre continental après l’Egypte en 1965 en Tunisie, il ne semble plus disposer de joueurs capables de rivaliser avec le gratin africain. Comme du reste la Tunisie (2e en 1965, 3e en 1970 et 1974) de la gâchette la plus fine d’Afrique en 2005, Slimane Radhouane dont l’exploit devrait être d’occuper une des places du podium.
Le Mali (3e en 1972) annoncé toujours parmi le gratin, a jusqu’ici du mal à assumer ce statut malgré des joueurs de valeur comme entre autres Amara Sy (France) Soumaila Samaké (qui est passé en NBA), Ousmane Cissé.
L’apprentissage du haut niveau pour le peloton
Le Cap Vert, le Mozambique (qui a remplacé l’Algérie forfait) et l’Afrique du Sud malgré une présence constante cette dernière décennie, pourraient se satisfaire d’une qualification au second tour.
Pour le Cameroun (dernière participation en 1991 au Caire, 9e sur 11), le Liberia (dernière apparition 1983 à Alexandrie, 9e sur 10) et la RD Congo ( dernière présence en 1980 à Rabat, 6e sur 11) qui font leur retour parmi l’élite continentale après des années d’absence et le Rwanda qui fait son baptême du feu, l’apprentissage du haut niveau continental devrait continuer. A dire vrai, on a beau passer sous toutes les coutures cette épreuve, on ne voit pas comment le sceptre continental pourrait échapper à la machine à jouer et à gagner angolaise, aux outsiders solides comme le Sénégal constellé d’étoiles malgré une main amputée de deux doigts majeurs, Desagana et Boniface, et à un degré moindre, à la cavalerie nigériane ou à l’Egypte. Dans une discipline comme le basket où la logique est souvent implacable, le reste du peloton ne saurait créer la surprise.
« Tous contre l Angola ». Ce n’est pas un simple slogan. On ne vous fera pas l’injure de vous répéter pourquoi.