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Abdou N'Diaye ' ADIDAS' : 'Villeneuve mérite le respect'

L'entraîneur villeneuvois s'apprête à vivre une semaine cruciale. Alors que son équipe, plus que jamais candidate au titre, tient tête aux meilleures, il évoque les grands matchs à venir : à Bourges mercredi et contre Valenciennes samedi. Il revient aussi sur son passage en chambre d'appel et son éviction de la sélection du Sénégal.


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ADIDAS NDIAYE - photo BAsketfrance
ADIDAS NDIAYE - photo BAsketfrance

Vous venez de battre successivement Mondeville et Aix à deux reprises. Villeneuve est donc en pleine forme ?
Nous sommes bien en ce moment c'est vrai. Nous avons battu jusqu'alors de très bonnes équipes (Montpellier, Valenciennes, Mondeville et Aix) et perdu de deux petits points à Bourges. Notre parcours actuel conforte notre progression depuis deux ans. Je ne suis pas spécialement surpris, c'est dans la logique des choses. Ce n'était pas programmé dans l'absolu, mais on peut avoir confiance en nos possibilités. Notre équipe a la volonté d'aller loin, la forte conviction dans notre projet de jeu avec la totale adhésion des joueuses. Notre présence à ce niveau n'est pas un hasard, mais nous voulons encore grandir.


 

"Une petite boutique bien achalandée"


 

Vous abordez une semaine importante avec Bourges et Valenciennes au programme. Comment mesurez vous les chances villeneuvoises
Nous n'avons pas le vécu, l'histoire de ces deux grosses écuries et il nous reste beaucoup de choses à prouver par rapport à eux. Nous nous inspirons d'eux pour les égaler et les dépasser à l'avenir. Sportivement, nos chances sont réelles dans un championnat relevé avec beaucoup d'équipes compétitives. Nous pouvons jouer les yeux dans les yeux, avec sérénité et confiance, en produisant le même basket. Nous affichons la meilleure attaque du championnat, mais aussi la première à l'évaluation, la première aux passes décisives et la troisième équipe avec le moins de balles perdues. Chaque joueuse est capable d'apporter au collectif dans la lignée de la philosophie de jeu basée sur le partage du ballon, l'altruisme dans tous les secteurs du jeu. Notre petite boutique est bien achalandée, nous méritons le respect.


 

A l'intersaison, vous avez misé sur Géraldine Robert qui explose actuellement. Vous êtes content de votre choix ?
Je suis comblé et véritablement heureux aussi bien sur le plan sportif qu'humain. Elle s'adapte à merveille à l'ensemble. Malgré tout ce qu'on m'en a dit, elle réussit à être performante en un temps de jeu moindre qu'à Strasbourg en poste 3 et 4. Elle apprend bien et progresse beaucoup. Ses qualités de course, de rebond et son agressivité sont précieuses. Aussi ma satisfaction n'est pas trop forte, son enthousiasme débordant est communicatif.


 

"Gégé" Robert, un enthousiasme fantastique


 

Aujourd'hui quelle est la force de l'ESBVA-LM ?


Tout d'abord notre âme, nos valeurs. L'équipe est dynamique, confiante mais aussi humble et sait se remettre en question. On juge souvent au vécu, à l'histoire et l'expérience d'une équipe. Nous avons bâti en fonction des lacunes physiques constatées lors des saisons précédentes. Nous avons misé sur des joueuses de grande taille ou athlétique pour grandir le collectif à l'aile (Sacko et Robert) et dans la raquette (Drljaca, Brown et Marcauskaité). Les postes 3/4 sont polyvalents et donc capables de sortir et écarter le jeu. Les extérieures ne sont pas en reste avec Kathy Wambé qui fait jouer l'équipe mais peut aussi marquer, mais aussi Bintou Diémé et notre capitaine Fombonne.


 

Pensez vous que Villeneuve d'Ascq peut atteindre l'Euroligue ?
Oui (sans hésitation)... Tous les jours, nous oeuvrons pour ça. Si sportivement ça marche, j'espère que l'environnement suivra car un grand club ne se mesure pas strictement à l'aspect sportif. J'ai vécu l'Euroligue à deux reprises avec Aix. La première saison, c'était difficile. La seconde, nous avons accédé aux quarts de finale avec des joueuses d'expérience et de meilleurs moyens. Maintenant il ne faut pas oublier que l'ESBVA-LM est un club en construction, avec un public présent et un fort lien social. Pour cela, il nous faudra miser sur la stabilité en gardant nos joueuses.


 

Sénégal : une blessure profonde


 

Ce vendredi, la Chambre d'appel de la Fédération va statuer sur votre dossier. Qu'en pensez vous ?
J'attends la décision avec beaucoup de sérénité et de sagesse. Voilà 30 ans que j'exerce à haut niveau en tant que joueur ou entraîneur, mon attitude morale et professionnelle n'a jamais été remise en question, ça me conforte dans ma conception du sport, mes valeurs humaines. Je regrette évidemment ce qui s'est passé et j'ai été surpris par le décalage de la décision initiale par rapport au geste rapporté [NDLR: 7 mois de suspension dont un mois ferme]. Depuis les faits, je me suis expliqué avec Monsieur Bissang et tout va bien entre nous. Dans le cadre passionnel où nous exerçons, ces choses peuvent arriver mais certains écrits m'ont blessé. J'espère qu'en appel, les juges ne feront pas de moi l'exemple que je ne suis pas. Aussi j'en appelle au bon sens de la chambre d'appel mais je lui fais confiance.


 

Comment as tu vécu ton éviction de la sélection sénégalaise l'été dernier ?
Avec beaucoup de difficultés, je dois dire. J'en ai beaucoup souffert déjà physiquement avec l'opération et la rééducation mais aussi moralement. Il ne s'agit pas d'une souffrance personnelle mais plutôt en rapport avec le Sénégal, pays pour lequel j'étais engagé avec les instances françaises dans un fort projet de collaboration. Le Sénégal a été la risée du monde du basket et ça m'a blessé. Encore une fois, ce n'est pas le regard que je veux voir porter sur mon pays de naissance. Je crois et j'ai toujours cru en l'échange entre les deux cultures, française et sénégalaise. Le projet ne se poursuit pas, ça m'attriste. Je ne veux pas pour autant renier mes origines. Les choses se tasseront à l'avenir. J'espère que le Sénégal pourra monter une bonne équipe pour avoir des résultats dans le futur. La meurtrissure a été profonde, c'est pourquoi j'emploie aujourd'hui toute mon énergie et mes compétences à Villeneuve d'Ascq.


 

Propos recueillis le vendredi 19 janvier 2007 par Yann Kappes.


Article rédigé par le Mercredi 24 Janvier 2007




1.Posté par LE JUSTICIER le 25/01/2007 20:49
detrompte toi le Senegal n a jamais ete la risee du monde a travers le basket
Rends a Cezar ce qui lui appartient qui n est rien d autre que la reconnaissance
lr Senegal t a forme en temps que joueur et homme
Saches que le basket du Senegal se fera sans Abdou Ndiaye ou d autres personnes qui ont ta mentalite
Prends exemple sur les basketteurs nigerians de la NBA ou centre africains qui payent leur propre assurance ^pour participer a des CAN c est ca le patriotisme
Je remercie VAVA et le Comite directeur r de le federation d avoir mis fin a ton contrat
je te souhaite beaucoups de succes avec ton club FRANCAIS
sportivement


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