Le Sénégal devait verser un montant à Sam Vincent à la signature de son contrat, un autre lors de l'étape d'Italie et un dernier montant de son émolument devait lui être versé ici en Angola à la fin du tournoi. Avons-nous respecté cela ? Je ne p
Alioune Badara DIAGNE president de la FSBB
Question : Le Sénégal termine neuvième de ce championnat d'Afrique de basket, alors qu'il était attendu par tout le monde en finale, quel est le sentiment qui vous anime en tant qu président de la fédération ?
Alioune Badara Diagne : Je dois avouer que je suis profondément déçu du résultat final qu'on a eu ici en Angola. J'ai d'énormes regrets quand je vois l'équipe du Sénégal avec tout son potentiel jouer le tournoi des équipes vaincues au premier tour alors que d'autres équipes étaient à Luanda pour se disputer les premiers rôles. Je suis déçu pour la famille du basket et pour les jeunes joueurs qui ont défendu les couleurs du pays. Maintenant, je ne cherche pas d'excuses parce que je sais que nous avons failli à notre mission. Nous allons essayer d'évaluer tout cela et de voir là où on a péché pour regarder l'avenir parce qu'on ne peut pas rejouer le championnat. Lorsqu'on regarde le Sénégal jouer les matchs de classement et qu'on s'appesantit sur notre niveau de jeu on ne peut avoir que des regrets en comparant avec les équipes qui ont joué à Luanda. Même les Angolais, pourtant grands favoris de cette compétition, regrettent l'élimination précoce du Sénégal et du Nigeria.
Question : Selon vous et à chaud qu'est ce qui n'a pas marché ?
Réponse : Nous avons commencé à réfléchir en attendant la réunion du comité directeur de la fédération même s'il faut être prudent dans des cas de ce genre pour ne pas se précipiter. Nous avons d'abord regardé du côté de la préparation et la conclusion c'est qu'on aurait pu mieux faire, mieux nous préparer. C'est vrai également que ce n'est pas un facteur très déterminant parce que même si on n'a pas fait tout ce qu'on devait, même si elle n'a pas été bonne, notre préparation a été relativement correcte comparée à celle d'autres équipes comme le Cameroun ou le Nigeria. Donc on ne peut pas se réfugier seulement derrière cela. Nous avons aussi regarder le coaching de l'équipe on peut dire qu'il y'a eu des problèmes à ce niveau. Y'a-t-il eu une bonne coordination entre le coach américain et les adjoints sénégalais ? C'est une question légitime qu'il faut se poser, de même qu'il faut se demander au regard de la performance de nos joueurs dans les matchs de classements, s'ils étaient réellement prêts physiquement et mentalement à l'entame de la compétition. Mais je pense qu'il est bon de prendre du recul sur tout cela et de faire une analyse en se posant toutes les questions possible et il n'y aura pas d'excuses. On ne va pas se cacher derrière quoi que ce soit. Nous allons froidement faire une analyse pour situer les responsabilités et tirer les leçons, même si on ne peut pas jeter le bébé avec le bain.
Question : En attendant, Sam Vincent qui devait coacher l'équipe du Sénégal n'est pas venu ici en Angola. Qu'est ce qui s'est réellement passé ?
Réponse : L'histoire de Sam Vincent est une longue histoire. Je ne connais pas Sam Vincent moi-même. C'est peut être surprenant de le dire, mais en tant que président de la fédération, je n'ai jamais rencontré Sam Vincent. Le Sénégal a contracté avec ce technicien sur la base d'une recommandation de Gallo Fall, le manager général du Sénégal qui, il faut le rappeler est le vice président en charge des relations internationales de l'équipe des Mavericks de Dallas. Il nous a recommandé Sam Vincent qui était l'année dernière entraîneur adjoint de cette équipe avant de devenir entraîneur titulaire de Charlotte Bobcats.
Il est vrai que quelque part nous avons notre part de responsabilité dans le fait qu'il soit absent en Angola. Le Sénégal devait verser un montant à Sam Vincent à la signature de son contrat, un autre lors de l'étape d'Italie et un dernier montant de son émolument devait lui être versé ici en Angola à la fin du tournoi. Avons-nous respecté cela ? Je ne pense pas. Mais il faut aussi reconnaître que Sam Vincent n'a pas respecté ses obligations parce qu'on ne fait du coaching par procuration. Tant que le schéma de préparation était appliqué à la lettre par les adjoints qu'il a choisi, nous étions en droit de penser que le contrat continuait à courir, mais dès qu'il y a cette absence il y a rupture de contrat et s'il y a rupture unilatérale, Sam Vincent est fautif. Maintenant, la question qu'il faut se poser est de savoir si le Sénégal pouvait atteindre ses objectifs sans la présence physique de Sam Vincent ? Sur les six rencontres que nous avons disputé au total en Angola, le Sénégal en a gagné quatre sans la présence de Sam Vincent. De même, je ne peux pas dire que les deux matchs qu'on a perdus contre la Côte d'Ivoire et contre l'Egypte ; des défaites qu'on a enregistrées pour une différence de deux et de trois points, soient liées à la présence ou à l'absence de Sam Vincent. Il est vrai qu'il aurait pu apporter un plus d'autant qu coaching n'a rien à voir avec la préparation puisqu'il est possible de voir un bon coaching alors qu'on a eu une mauvaise préparation et vice-versa. Dans tout les cas, nous nous poserons toutes les questions utiles pour voir ce qui n'a pas marché sans excuses. Sam Vincent a failli à ses obligations, comme la fédération également n'a pas respecté ses engagements dans certains cas de figure et pour l'instant c'est un constat.
Question : Mais pourquoi, alors qu'il était venu jusqu'en Italie avec l'équipe et qu'il a participé à l'étape de Dallas, Sam Vincent n'a pas fait le dernier déplacement pour Luanda ?
Réponse : Jusqu'à l'étape de l'Italie, Sam Vincent était là avec l'équipe, mais quand on m'a informé que lors de l'étape de l'Italie, Sam Vincent est retourné à Dallas et qu'il voulait revenir à partir du 16 août, j'ai commencé à avoir des doutes. De toutes les façons il avait billet circulaire qui a coûté 7 millions à l'Etat du Sénégal et je ne m'explique pas pourquoi il est retourné aux Etats-Unis. Mais de toutes les façons, tant qu'il n'était pas encore à Luanda, je m'attendais à le voir à tout moment. Maintenant on ne peut pas nous imputer le fait qu'il ne soit pas venu parce qu'il avait un billet, même s'il n'avait pas reçu les avances sur son enveloppe qu'il devait recevoir avec des échéances fixes. De manière globale, je pense que tout ceci constitue des alibis parce que c'est tout un ensemble de facteurs qui expliquent notre débâcle ici.
Alioune Badara Diagne : Je dois avouer que je suis profondément déçu du résultat final qu'on a eu ici en Angola. J'ai d'énormes regrets quand je vois l'équipe du Sénégal avec tout son potentiel jouer le tournoi des équipes vaincues au premier tour alors que d'autres équipes étaient à Luanda pour se disputer les premiers rôles. Je suis déçu pour la famille du basket et pour les jeunes joueurs qui ont défendu les couleurs du pays. Maintenant, je ne cherche pas d'excuses parce que je sais que nous avons failli à notre mission. Nous allons essayer d'évaluer tout cela et de voir là où on a péché pour regarder l'avenir parce qu'on ne peut pas rejouer le championnat. Lorsqu'on regarde le Sénégal jouer les matchs de classement et qu'on s'appesantit sur notre niveau de jeu on ne peut avoir que des regrets en comparant avec les équipes qui ont joué à Luanda. Même les Angolais, pourtant grands favoris de cette compétition, regrettent l'élimination précoce du Sénégal et du Nigeria.
Question : Selon vous et à chaud qu'est ce qui n'a pas marché ?
Réponse : Nous avons commencé à réfléchir en attendant la réunion du comité directeur de la fédération même s'il faut être prudent dans des cas de ce genre pour ne pas se précipiter. Nous avons d'abord regardé du côté de la préparation et la conclusion c'est qu'on aurait pu mieux faire, mieux nous préparer. C'est vrai également que ce n'est pas un facteur très déterminant parce que même si on n'a pas fait tout ce qu'on devait, même si elle n'a pas été bonne, notre préparation a été relativement correcte comparée à celle d'autres équipes comme le Cameroun ou le Nigeria. Donc on ne peut pas se réfugier seulement derrière cela. Nous avons aussi regarder le coaching de l'équipe on peut dire qu'il y'a eu des problèmes à ce niveau. Y'a-t-il eu une bonne coordination entre le coach américain et les adjoints sénégalais ? C'est une question légitime qu'il faut se poser, de même qu'il faut se demander au regard de la performance de nos joueurs dans les matchs de classements, s'ils étaient réellement prêts physiquement et mentalement à l'entame de la compétition. Mais je pense qu'il est bon de prendre du recul sur tout cela et de faire une analyse en se posant toutes les questions possible et il n'y aura pas d'excuses. On ne va pas se cacher derrière quoi que ce soit. Nous allons froidement faire une analyse pour situer les responsabilités et tirer les leçons, même si on ne peut pas jeter le bébé avec le bain.
Question : En attendant, Sam Vincent qui devait coacher l'équipe du Sénégal n'est pas venu ici en Angola. Qu'est ce qui s'est réellement passé ?
Réponse : L'histoire de Sam Vincent est une longue histoire. Je ne connais pas Sam Vincent moi-même. C'est peut être surprenant de le dire, mais en tant que président de la fédération, je n'ai jamais rencontré Sam Vincent. Le Sénégal a contracté avec ce technicien sur la base d'une recommandation de Gallo Fall, le manager général du Sénégal qui, il faut le rappeler est le vice président en charge des relations internationales de l'équipe des Mavericks de Dallas. Il nous a recommandé Sam Vincent qui était l'année dernière entraîneur adjoint de cette équipe avant de devenir entraîneur titulaire de Charlotte Bobcats.
Il est vrai que quelque part nous avons notre part de responsabilité dans le fait qu'il soit absent en Angola. Le Sénégal devait verser un montant à Sam Vincent à la signature de son contrat, un autre lors de l'étape d'Italie et un dernier montant de son émolument devait lui être versé ici en Angola à la fin du tournoi. Avons-nous respecté cela ? Je ne pense pas. Mais il faut aussi reconnaître que Sam Vincent n'a pas respecté ses obligations parce qu'on ne fait du coaching par procuration. Tant que le schéma de préparation était appliqué à la lettre par les adjoints qu'il a choisi, nous étions en droit de penser que le contrat continuait à courir, mais dès qu'il y a cette absence il y a rupture de contrat et s'il y a rupture unilatérale, Sam Vincent est fautif. Maintenant, la question qu'il faut se poser est de savoir si le Sénégal pouvait atteindre ses objectifs sans la présence physique de Sam Vincent ? Sur les six rencontres que nous avons disputé au total en Angola, le Sénégal en a gagné quatre sans la présence de Sam Vincent. De même, je ne peux pas dire que les deux matchs qu'on a perdus contre la Côte d'Ivoire et contre l'Egypte ; des défaites qu'on a enregistrées pour une différence de deux et de trois points, soient liées à la présence ou à l'absence de Sam Vincent. Il est vrai qu'il aurait pu apporter un plus d'autant qu coaching n'a rien à voir avec la préparation puisqu'il est possible de voir un bon coaching alors qu'on a eu une mauvaise préparation et vice-versa. Dans tout les cas, nous nous poserons toutes les questions utiles pour voir ce qui n'a pas marché sans excuses. Sam Vincent a failli à ses obligations, comme la fédération également n'a pas respecté ses engagements dans certains cas de figure et pour l'instant c'est un constat.
Question : Mais pourquoi, alors qu'il était venu jusqu'en Italie avec l'équipe et qu'il a participé à l'étape de Dallas, Sam Vincent n'a pas fait le dernier déplacement pour Luanda ?
Réponse : Jusqu'à l'étape de l'Italie, Sam Vincent était là avec l'équipe, mais quand on m'a informé que lors de l'étape de l'Italie, Sam Vincent est retourné à Dallas et qu'il voulait revenir à partir du 16 août, j'ai commencé à avoir des doutes. De toutes les façons il avait billet circulaire qui a coûté 7 millions à l'Etat du Sénégal et je ne m'explique pas pourquoi il est retourné aux Etats-Unis. Mais de toutes les façons, tant qu'il n'était pas encore à Luanda, je m'attendais à le voir à tout moment. Maintenant on ne peut pas nous imputer le fait qu'il ne soit pas venu parce qu'il avait un billet, même s'il n'avait pas reçu les avances sur son enveloppe qu'il devait recevoir avec des échéances fixes. De manière globale, je pense que tout ceci constitue des alibis parce que c'est tout un ensemble de facteurs qui expliquent notre débâcle ici.