Ça jase ferme à la balle orange. Les clubs ruminent leurs frustrations. La balle ne rebondit plus depuis près d’un mois. L’épilogue de la coupe Saint-Michel a fini de prendre en otage le National 1. Les dégâts collatéraux de la décision de sursis à exécution des sanctions «duchesses» imputées par la Ligue de Dakar, qui ont mis en veilleuse le Championnat national, sont inestimables.
Depuis la tombée de la décision du Conseil d’Etat qui a prononcée le sursis en exécution de la décision de la ligue d’exclure le Duc de toutes les compétitions, la balle orange est en crise latente. Le Duc ne joue plus depuis le 31 mai, la date butoir pour être en règle. Les autres clubs sont sevrés de balle depuis la deuxième quinzaine de juin 2007. Le temps mort prend des relents de trêve forcée.
Retour sur la genèse de l’Affaire Duc-Ligue de Dakar. La Ligue de Dakar, dirigée par le président Mountaga Barry, refuse de dérouler ses programmes, notamment les demi-finales de la Coupe du Maire, arguant qu’elle arrête sa saison tant que le Conseil d’Etat ne se prononce pas sur le fond du dossier. Une manière délibérée de ne point respecter le verdict juridique. Conséquences : le championnat régional est inachevé. La Coupe du Maire stagne. Alors que la Fsbb, l’instance mère, offre un visage à double sens.
Les fédéraux qui ont déjà fait la programmation des demi-finales de la Coupe du Sénégal n’ont point programmé les équipes universitaires pour ce week-end de phase-aller. Ainsi, l’instance fédérale continue de faire abstraction de la décision de justice en programmant des journées masculines sans l’équipe de Parfait d’Adjivon. Une démarche qu’a eu à condamner le Duc. Le dilatoire est manifeste. Le Championnat en prend un sacré coup de frein. Les équipes ne savent plus sur quelle main jouer. Elles sont lésées. Le coût est énorme, la prolongation de la saison ne fait que des malheureux. Le gouffre financier s’enfonce davantage. Transports, indemnités mensuelles et extra sont toujours à la charge des clubs.
Sans subvention aucune, les clubs de basket ne peuvent que compter sur un collectif des présidents de clubs. Après une première réunion, vendredi dernier, le conglomérat des présidents de clubs dakarois se retrouvent, ce jeudi, pour apprécier la situation. «Nous sommes lésés. Et si rien n’est fait, nous allons prendre certaines décisions, comme par exemple arrêter la compétition si nos intérêts sont menacés», révèle David Diadhiou, le président de la Jeanne d’Arc, membre du collectif. En écho, Cheikh Bada Diop, président de la Douane joue l’apaisement. «Il faut que les parties fassent des efforts pour sauver le Championnat», prie le chef des Gabelous. Avant de soulever un manquement administratif dans les textes généraux qui régissent le basket. «Il faut corriger cette donne, à l’instar du football. Il faut que les contentieux soient arbitrés par un tribunal sportif.» «Si un contentieux sportif est porté en Justice, c’est sans résolution.»
L’ingérence de la Justice dans le sport est donc à l’origine du blocage. Car, si le Duc défile avec sa décision favorable du Conseil d’Etat, la Ligue, elle, refuse d’avoir le profil bas. Elle joue au plus fin avec la décision de Justice. «Le Conseil d’Etat a été très diligente sur la forme, qu’il prenne la même diligence sur le fond. Le jugement du fond est primordial. Il y a une juridiction, il faut y aller jusqu’au bout», sert Mountaga Barry.
Passé l’esprit va-t-en-guerre, le président de la Ligue de Dakar se défend d’être un hors la loi. Accusé de ne point prendre en compte la décision de Justice, il plaide non coupable : «Nous ne sommes pas des hors la loi, la preuve on n’a pas programmé depuis», justifie-t-il. «Et puis, les gens sont en train de trouver une solution sportive.»
VERS LE DEGEL
Une médiation qui porterait sur le paiement de l’amende de 250 000 F Cfa, seul gage de re-programmation du Duc. Et dans cette affaire si la Ligue n’est pas hors la loi, la fédé, elle, l’est. La Commission sportive ayant déroulée ses 13 et 14e journées sans le Duc. Fidèle à la Ligue-mère, Alioune Badara Diagne, le patron de la balle orange, précise : «Si la Ligue lève les sanctions, je la suis.» Du côté Duc la lecture est contraire : «Soit on applique la décision, soit on ne programme pas», incrimine le club universitaire.
Face à ce mur insurmontable, la Fsbb a mis en place une commission ad hoc pour sortir de la crise, dirigée par Abdoulaye Sèye. L’ancien président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et de la Fsbb a pris son bâton de pèlerin et invité la Ligue de Dakar et le Duc au dépassement. D’après certaines indiscrétions, le dossier est activé. «Nous avons rencontré le comité et nous restons à l’écoute», révèle Pape Ousmane Diallo, le président des «Jaune-noir» L’autre partie, la Ligue est également consultée. D’ailleurs, elle doit statuer sur la médiation. D’où l’espoir grandissime qui souffle chez Alioune Badara Diagne. «D’ici la fin de la semaine, les choses vont rentrer dans l’ordre», se convainc le patron de la Fsbb. Une promesse qui dépend de la Ligue. Et La balle orange est suspendue à la bouche de Mountaga Barry.
Depuis la tombée de la décision du Conseil d’Etat qui a prononcée le sursis en exécution de la décision de la ligue d’exclure le Duc de toutes les compétitions, la balle orange est en crise latente. Le Duc ne joue plus depuis le 31 mai, la date butoir pour être en règle. Les autres clubs sont sevrés de balle depuis la deuxième quinzaine de juin 2007. Le temps mort prend des relents de trêve forcée.
Retour sur la genèse de l’Affaire Duc-Ligue de Dakar. La Ligue de Dakar, dirigée par le président Mountaga Barry, refuse de dérouler ses programmes, notamment les demi-finales de la Coupe du Maire, arguant qu’elle arrête sa saison tant que le Conseil d’Etat ne se prononce pas sur le fond du dossier. Une manière délibérée de ne point respecter le verdict juridique. Conséquences : le championnat régional est inachevé. La Coupe du Maire stagne. Alors que la Fsbb, l’instance mère, offre un visage à double sens.
Les fédéraux qui ont déjà fait la programmation des demi-finales de la Coupe du Sénégal n’ont point programmé les équipes universitaires pour ce week-end de phase-aller. Ainsi, l’instance fédérale continue de faire abstraction de la décision de justice en programmant des journées masculines sans l’équipe de Parfait d’Adjivon. Une démarche qu’a eu à condamner le Duc. Le dilatoire est manifeste. Le Championnat en prend un sacré coup de frein. Les équipes ne savent plus sur quelle main jouer. Elles sont lésées. Le coût est énorme, la prolongation de la saison ne fait que des malheureux. Le gouffre financier s’enfonce davantage. Transports, indemnités mensuelles et extra sont toujours à la charge des clubs.
Sans subvention aucune, les clubs de basket ne peuvent que compter sur un collectif des présidents de clubs. Après une première réunion, vendredi dernier, le conglomérat des présidents de clubs dakarois se retrouvent, ce jeudi, pour apprécier la situation. «Nous sommes lésés. Et si rien n’est fait, nous allons prendre certaines décisions, comme par exemple arrêter la compétition si nos intérêts sont menacés», révèle David Diadhiou, le président de la Jeanne d’Arc, membre du collectif. En écho, Cheikh Bada Diop, président de la Douane joue l’apaisement. «Il faut que les parties fassent des efforts pour sauver le Championnat», prie le chef des Gabelous. Avant de soulever un manquement administratif dans les textes généraux qui régissent le basket. «Il faut corriger cette donne, à l’instar du football. Il faut que les contentieux soient arbitrés par un tribunal sportif.» «Si un contentieux sportif est porté en Justice, c’est sans résolution.»
L’ingérence de la Justice dans le sport est donc à l’origine du blocage. Car, si le Duc défile avec sa décision favorable du Conseil d’Etat, la Ligue, elle, refuse d’avoir le profil bas. Elle joue au plus fin avec la décision de Justice. «Le Conseil d’Etat a été très diligente sur la forme, qu’il prenne la même diligence sur le fond. Le jugement du fond est primordial. Il y a une juridiction, il faut y aller jusqu’au bout», sert Mountaga Barry.
Passé l’esprit va-t-en-guerre, le président de la Ligue de Dakar se défend d’être un hors la loi. Accusé de ne point prendre en compte la décision de Justice, il plaide non coupable : «Nous ne sommes pas des hors la loi, la preuve on n’a pas programmé depuis», justifie-t-il. «Et puis, les gens sont en train de trouver une solution sportive.»
VERS LE DEGEL
Une médiation qui porterait sur le paiement de l’amende de 250 000 F Cfa, seul gage de re-programmation du Duc. Et dans cette affaire si la Ligue n’est pas hors la loi, la fédé, elle, l’est. La Commission sportive ayant déroulée ses 13 et 14e journées sans le Duc. Fidèle à la Ligue-mère, Alioune Badara Diagne, le patron de la balle orange, précise : «Si la Ligue lève les sanctions, je la suis.» Du côté Duc la lecture est contraire : «Soit on applique la décision, soit on ne programme pas», incrimine le club universitaire.
Face à ce mur insurmontable, la Fsbb a mis en place une commission ad hoc pour sortir de la crise, dirigée par Abdoulaye Sèye. L’ancien président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et de la Fsbb a pris son bâton de pèlerin et invité la Ligue de Dakar et le Duc au dépassement. D’après certaines indiscrétions, le dossier est activé. «Nous avons rencontré le comité et nous restons à l’écoute», révèle Pape Ousmane Diallo, le président des «Jaune-noir» L’autre partie, la Ligue est également consultée. D’ailleurs, elle doit statuer sur la médiation. D’où l’espoir grandissime qui souffle chez Alioune Badara Diagne. «D’ici la fin de la semaine, les choses vont rentrer dans l’ordre», se convainc le patron de la Fsbb. Une promesse qui dépend de la Ligue. Et La balle orange est suspendue à la bouche de Mountaga Barry.