Coach, on a appris votre démission à la tête de l’Equipe féminine de France des 20 ans et moins. Vous confirmez ?
Oui, je confirme mon départ de l’Equipe féminine de France des 20 ans.
Quelles sont les raisons de ce départ ?
Disons que je souhaitais, pour des raisons d’équilibre personnel et familial, prendre du repos pendant la prochaine intersaison.
Sur le plan personnel, quel bilan tirez-vous de cette première expérience à la tête d’une Equipe nationale étrangère ?
Tout d’abord, j’ai été très honoré de la confiance du président de la Fédération française de basket-ball (Ffbb), Monsieur Yvan Mainini, et de son Directeur technique national (Dtn), JP de Vincenzi. Comme vous le savez, j’étais candidat pour être entraîneur de l’Equipe de France A. Le choix a finalement été porté sur Pierre Vincent, l’entraîneur de Bourges. Aussi, lorsqu’on m’a proposé l’équipe des 20 ans, j’ai dit non dans un premier temps. Mais, j’ai compris tout de suite après que cela pouvait être un superbe challenge. Ce fut un défi pas facile à relever, mais très excitant à la fin.
Une fin qui s’est bien passée si on en juge par les résultats positifs que vous avez obtenus pour une première expérience à la tête d’une Equipe nationale étrangère.
Ah oui ! Et Dieu merci, les événements, en effet, se sont bien déroulés, et cette médaille d’argent (vice-championne d’Europe) a comblé mon bonheur. J’ai eu, par cette occasion, un sentiment de fierté. Surtout qu’il n’était pas évident de s’adapter à cette nouvelle équipe. Mais il faut dire que j’ai beaucoup appris durant ces Jeux. Je ne regrette pas d’avoir accepté cette mission car, l’expérience m’a sans doute bonifié sur le plan humain et professionnel.
Quittons la France pour le Sénégal. Votre retour à la tête des Lions est souvent agité. Avez-vous eu à renouer les contacts avec la Fédération sénégalaise de basket ?
Oui. Le président de la Fédération sénégalaise de basket, Monsieur Ass Gaye, m’a effectivement contacté pour me présenter son projet de développement du basket et me proposer le poste de sélectionneur de l’Equipe nationale de basket.
Et quelle a été la teneur de votre réponse ?
Nous avons beaucoup échangé au téléphone sur différents sujets et tout me fait penser que c’est un homme loyal, transparent et honnête. Mais il faut savoir que ce n’est pas une affaire simple. Dans mon programme, je n’avais pas prévu de revenir à la tête de l’Equipe nationale. Et comme j’ai eu à le dire, j’aspirais plus au repos, sinon j’aurais continué avec l’Equipe de France. Vous savez, j’ai traversé des moments difficiles et je ressens le besoin de faire un break.
En clair, vous n’envisagez pas de revenir à la tête des Lions ?
J’ai le regret d’informer que je ne donnerais pas de suite à cette proposition de retour, d’autant plus que les dates proposées pour les éliminatoires (Can 2009 en Libye) de la Zone 2 (prévus au Mali du 7 au 14 mai) ne m’auraient pas permis de me libérer avec mon club (Villeneuve d’Ascq) pour conduire une préparation adéquate avec les Lions.
Y a-t-il d’autres raisons ?
Bien sûr ! Force est de constater que la perspective de mon retour ne peut être envisagé, en faisant fi du passé, du passif, de la souffrance, des calomnies dont j’ai fait l’objet ; et surtout du contentieux toujours en cours.
Justement, où en êtes-vous avec ce contentieux, avec les indemnités (45 millions de francs Cfa) que l’Etat du Sénégal reste vous devoir ?
D’abord, il est utile de rappeler que j’avais assigné l’Etat en justice pour m’opposer à l’arbitraire d’un ministre (Ndlr : Daouda Faye) qui avait délibérément choisi de rompre abusivement mon contrat. Au plan déontologique, civique, professionnel et aussi démocratique, il m’appartenait de confier l’affaire à un avocat. Un jugement a été rendu en ma faveur depuis mai 2007. Après maintes tractations, j’avais accepté une transaction à l’amiable pour apaiser les relations. Je dois dire que l’accord négocié (60 millions francs Cfa d’indemnités) ne représentait même pas la moitié du préjudice financier et des intérêts.
Et aujourd’hui, le contentieux n’est toujours pas vidé ?
Du tout ! A ce jour, c’est-à-dire presque deux ans après, les engagements pris n’ont pas totalement été respectés. L’Etat du Sénégal reste me devoir 45 millions de francs Cfa. Vous comprendrez mon exaspération et mon incompréhension. Il est fini pour moi le temps des promesses non tenues et des décisions reportées. Je trouve la démarche actuelle du ministère des Sports pas très cohérente et quelque peu irrespectueuse.
En dépit de cette position de principe, peut-on s’attendre, un jour, à ce que vous retrouviez l’Equipe nationale ?
Pourquoi pas ! La porte du retour n’est pas définitivement fermée. Mais comme j’ai eu à le souligner, il faut comprendre que mon retour me parait prématuré. Les conditions morales et structurelles, de mon point de vue, ne sont pas réunies pour faciliter les choses. Il y a réellement une crise de confiance. Et la condition sine qua non est de commencer à rétablir cette confiance en respectant les décisions de la Justice. C’est là un principe fondamental de toute démocratie. Mais, je tiens à dire que je reste attaché à tout ce qui pourrait concourir au développement du basket en général, et à l’Equipe nationale, à qui je souhaite plein succès.
Oui, je confirme mon départ de l’Equipe féminine de France des 20 ans.
Quelles sont les raisons de ce départ ?
Disons que je souhaitais, pour des raisons d’équilibre personnel et familial, prendre du repos pendant la prochaine intersaison.
Sur le plan personnel, quel bilan tirez-vous de cette première expérience à la tête d’une Equipe nationale étrangère ?
Tout d’abord, j’ai été très honoré de la confiance du président de la Fédération française de basket-ball (Ffbb), Monsieur Yvan Mainini, et de son Directeur technique national (Dtn), JP de Vincenzi. Comme vous le savez, j’étais candidat pour être entraîneur de l’Equipe de France A. Le choix a finalement été porté sur Pierre Vincent, l’entraîneur de Bourges. Aussi, lorsqu’on m’a proposé l’équipe des 20 ans, j’ai dit non dans un premier temps. Mais, j’ai compris tout de suite après que cela pouvait être un superbe challenge. Ce fut un défi pas facile à relever, mais très excitant à la fin.
Une fin qui s’est bien passée si on en juge par les résultats positifs que vous avez obtenus pour une première expérience à la tête d’une Equipe nationale étrangère.
Ah oui ! Et Dieu merci, les événements, en effet, se sont bien déroulés, et cette médaille d’argent (vice-championne d’Europe) a comblé mon bonheur. J’ai eu, par cette occasion, un sentiment de fierté. Surtout qu’il n’était pas évident de s’adapter à cette nouvelle équipe. Mais il faut dire que j’ai beaucoup appris durant ces Jeux. Je ne regrette pas d’avoir accepté cette mission car, l’expérience m’a sans doute bonifié sur le plan humain et professionnel.
Quittons la France pour le Sénégal. Votre retour à la tête des Lions est souvent agité. Avez-vous eu à renouer les contacts avec la Fédération sénégalaise de basket ?
Oui. Le président de la Fédération sénégalaise de basket, Monsieur Ass Gaye, m’a effectivement contacté pour me présenter son projet de développement du basket et me proposer le poste de sélectionneur de l’Equipe nationale de basket.
Et quelle a été la teneur de votre réponse ?
Nous avons beaucoup échangé au téléphone sur différents sujets et tout me fait penser que c’est un homme loyal, transparent et honnête. Mais il faut savoir que ce n’est pas une affaire simple. Dans mon programme, je n’avais pas prévu de revenir à la tête de l’Equipe nationale. Et comme j’ai eu à le dire, j’aspirais plus au repos, sinon j’aurais continué avec l’Equipe de France. Vous savez, j’ai traversé des moments difficiles et je ressens le besoin de faire un break.
En clair, vous n’envisagez pas de revenir à la tête des Lions ?
J’ai le regret d’informer que je ne donnerais pas de suite à cette proposition de retour, d’autant plus que les dates proposées pour les éliminatoires (Can 2009 en Libye) de la Zone 2 (prévus au Mali du 7 au 14 mai) ne m’auraient pas permis de me libérer avec mon club (Villeneuve d’Ascq) pour conduire une préparation adéquate avec les Lions.
Y a-t-il d’autres raisons ?
Bien sûr ! Force est de constater que la perspective de mon retour ne peut être envisagé, en faisant fi du passé, du passif, de la souffrance, des calomnies dont j’ai fait l’objet ; et surtout du contentieux toujours en cours.
Justement, où en êtes-vous avec ce contentieux, avec les indemnités (45 millions de francs Cfa) que l’Etat du Sénégal reste vous devoir ?
D’abord, il est utile de rappeler que j’avais assigné l’Etat en justice pour m’opposer à l’arbitraire d’un ministre (Ndlr : Daouda Faye) qui avait délibérément choisi de rompre abusivement mon contrat. Au plan déontologique, civique, professionnel et aussi démocratique, il m’appartenait de confier l’affaire à un avocat. Un jugement a été rendu en ma faveur depuis mai 2007. Après maintes tractations, j’avais accepté une transaction à l’amiable pour apaiser les relations. Je dois dire que l’accord négocié (60 millions francs Cfa d’indemnités) ne représentait même pas la moitié du préjudice financier et des intérêts.
Et aujourd’hui, le contentieux n’est toujours pas vidé ?
Du tout ! A ce jour, c’est-à-dire presque deux ans après, les engagements pris n’ont pas totalement été respectés. L’Etat du Sénégal reste me devoir 45 millions de francs Cfa. Vous comprendrez mon exaspération et mon incompréhension. Il est fini pour moi le temps des promesses non tenues et des décisions reportées. Je trouve la démarche actuelle du ministère des Sports pas très cohérente et quelque peu irrespectueuse.
En dépit de cette position de principe, peut-on s’attendre, un jour, à ce que vous retrouviez l’Equipe nationale ?
Pourquoi pas ! La porte du retour n’est pas définitivement fermée. Mais comme j’ai eu à le souligner, il faut comprendre que mon retour me parait prématuré. Les conditions morales et structurelles, de mon point de vue, ne sont pas réunies pour faciliter les choses. Il y a réellement une crise de confiance. Et la condition sine qua non est de commencer à rétablir cette confiance en respectant les décisions de la Justice. C’est là un principe fondamental de toute démocratie. Mais, je tiens à dire que je reste attaché à tout ce qui pourrait concourir au développement du basket en général, et à l’Equipe nationale, à qui je souhaite plein succès.
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