
Née à Paris dans le 93, à Saint-Denis plus précisément, Aïda Fall qui a vécu toute sa vie dans la capitale française a choisi le Sénégal, son pays d’origine, au détriment de son pays natal. «Je suis liée au Sénégal grâce à mes parents, mes frères et sœurs, cousins et ma famille. J’ai choisi de jouer pour le Sénégal car je l’ai toujours voulu, mais j’avais un problème, car il fallait choisir entre mon pays d’adoption et mon pays d’origine. Finalement j’ai opté pour mon pays d’origine car j’aime ce pays, j’aime l’ambiance qui règne au niveau de la Tanière ; d’ailleurs, j’ai toujours suivi les prestations des Lionnes», souligné la grande «bleue» des «Lionnes» qui était à l’époque à Perpignan où elle effectuait des entraînements avec l’équipe de France. Son rêve a toujours été de jouer pour le Sénégal qui est un pays de basket, avec un excellent palmarès ; il vient de se réaliser car elle a été présélectionnée dans le groupe des 17 joueuses en route pour le Mondial tchèque. «Je connais certaines joueuses avec qui j’ai joué, notamment Ndèye Diola Ndiaye et autres», indique la native de Saint-Denis qui passe souvent ses vacances dans le populeux quartier des Castors, chez ses grands-parents.
Une option pour le Sénégal malgré la nouvelle réglementation
Pour sa première expérience avec les «Lionnes», Aïda Fall ne s’ennuie nullement : «Je me suis bien intégrée et j’ai trouvé les filles sympas. Au niveau des entraînements aussi, ça se passe très bien, même si je souffre à cause des séances très dures, dans la mesure où je suis restée un bon moment sans m’entraîner». Le pivot qui évolue à Challes Les Eaux, L1 féminin, juge le groupe de Tapha Gaye très bon. Son intégration a été surtout facilitée par la capitaine des «Lionnes» Awa Guèye. «Nous avons un bon groupe et un bon coach, sans compter qu’Awa Guèye m’aide beaucoup pour mon intégration. Dés mon arrivée, elle m’a présentée à toutes les filles et pourtant, on ne se connaissait même pas, même si j’ai joué contre elle lorsqu’elle était a Limoges», explique la sociétaire de Challes Les Eaux qui vient de boucler sa septième année de pratique au plus haut niveau. L’intérieure, du haut de ses 1m92 et de ses 88 kg, a débuté sa carrière à Patins, dans le 93, et compte signer un long bail avec la sélection nationale. «Je veux aller le plus loin possible avec cette équipe en Coupe du monde, et gagner le Championnat d’Afrique. Après mon intégration, le plus dur est de me battre pour gagner une place en sélection et y rester», a conclu l’ancienne joueuse d’Aubervilliers, de Valenciennes, de Perpignan, de Calais et de Strasbourg qui, malgré la nouvelle réglementation sur les binationaux qui sont considérés comme des extracommunautaires, a préféré s’engager avec le pays de ses ancêtres. Un bel exemple que doit méditer d’autres jeunes binationaux.