Boniface Ndong
L’absence des deux pivots, celui des Dallas Mavericks en NBA Ngagne Desagana Diop et de Boniface Ndong meilleur joueur (MVP) et rebondeur de la dernière édition disputée il y a deux ans à Alger sur la liste des 12 « Lions » qui vont défendre les couleurs sénégalaises à l’occasion du 24è championnat d’Afrique des nations (du 15 au 25 août en Angola) prive les « Lions » de deux doigts majeurs. Ou encore de Sitapha Savané (Gran Canaria, Espagne). Seulement, avec Makhtar Ndiaye présent à 5 Can (1989, 1993, 1995, 199, 2003) qui est le seul « rescapé » de l’équipe championne il y a dix ans à Dakar, Malèye Ndoye le capitaine, Kabir Pène, Malick Badiane qui abordent leurs quatrième joutes continentales d’affilée, sans compter Mamadou Diouf présent comme Makhtar Ndiaye aux championnats du monde de 1998 en Grèce et de 2006 au Japon, la plupart des « Lions » ont du vécu. Ils ne passeront pas par la phase d’apprentissage. N’auront pas de problèmes de repères.
Avec une préparation retardée surtout par de nombreux problèmes de visas (Etats-Unis et Italie), Sam Vincent, malgré sa science du jeu, aura-t-il le temps de réussir une alchimie collective capable de faire déjouer sur ses terres la machine à gagner angolaise (détentrice du record de succès dans cette compétition avec ses 8 trophées : 1989, 1991, 1993, 1995, 1999, 2001, 2003, 2005) ? C’est là toute la question. Franchement, une équipe des « Lions » bardée de tous ses atours aurait pu séduire une sixième fois (après les victoires de 1968, 1972, 1978,1980 et 1997) le sceptre continental.
Liste des joueurs retenus
Mohamed El Kabir Pène, Alpha Traoré, Mamadou Bouh Seck, Mohamed Faye, Bamba Fall, Malèye Ndoye, Mamadou Diouf, Jules Richard Aw, Issa Konaré, Pape Sow, Malick Badiane, Makhtar Ndiaye ;
Gustavo Dias Vaz Da Conceicao, président de la fédération angolaise de basket : « Nous voulons une compétition de dimension mondiale »
Alger : « Nous voulons un championnat d’Afrique de dimension mondiale, pour montrer à tout le monde que l’Afrique peut organiser des compétitions internationales de très haut niveau ». Cette phrase a été prononcée comme un acte de foi à Alger par le président de la fédération angolaise de basket (Fab) dont le pays abrite à partir de demain et jusqu’au 25 août, le 24e championnat d’Afrique masculin des nations. Gustavo Dias Vaz Da Conceicao qui est par ailleurs secrétaire général de l’Association nationale des comites nationaux olympiques africains (Acnoa), était dans la capitale algérienne pour les besoins des 9e Jeux africains (du 11 au 23 juillet 2007). Dans l’entretien exclusif qu’il nous a accordé, il revient ici sur les principales innovations de ce 3e "Afro basket" placé sous le signe de la lutte contre le Sida, après ceux de 1989 et 1999 organisés chez les basketteurs les plus titrés d’Afrique avec 8 bagues de champions. Du budget de la compétition aux chances de l’Angola, en passant par l’engagement des plus hautes autorités ou encore les raisons de l’hégémonie angolaise, l’ancien pivot dit tout. Ou presque
Nous savons que les plus hautes autorités angolaises se sont engagées pour la réussite de ce 24e championnat d’Afrique des nations dont le coup envoi a été donné avec la construction de nouveaux stades. Quel est le budget de ce 24e Afro basket qu’abrite l’Angola ?
Le bureau du comité d’organisation est dirigé par le vice Premier ministre Jaime Aguinaldo. Il y a aussi le ministre des Sports Marcos Barrica, moi-même en tant que président de la fédération et Carlos Cunha directeur de la télévision qui est le directeur exécutif du comité.
Nous avons un budget de 160 millions de dollars pour la construction de nouveaux stades dans les 4 villes qui vont abriter les matches de groupe et de classement. Benguela, Cabinda, Lubango et Wambo. L’autre budget de 1,5 million de dollars concerne la réfection de 21 stades dans ces différentes villes. Notre politique c’est de profiter de cet Afrobasket pour renouveler les parquets et les faire tous en bois et couvrir les stades. On ne voudrait plus qu’en Angola on joue au basket en plein air. C’est fini ça. Quant au budget de l’organisation, il est de 15 millions de dollars et concerne la préparation et la participation de notre équipe nationale, l’organisation, le transport entre Luanda et les différentes provinces, la communication, l’hébergement dans de bonnes conditions dans des hôtels, et les droits d’organisation versés à la FIBA-Afrique.
On parle de nombreuses innovations pour ce 3e championnat d’Afrique qu’organise votre pays après ceux de 1989 et 1999. Qu’en est il exactement ?
Nous allons organiser un championnat d’Afrique de dimension mondiale. Chaque journaliste, même s’il doit se prendre en charge pour son hébergement, aura son ordinateur équipé de wi fi et pourra envoyer à partir de sa position au stade, en salle de presse. Pour la première fois en Afrique, un championnat regroupe 16 pays répartis dans 4 poules de 4, dans 4 villes dotées de satellite. Pour la première fois, les matches seront transmis en direct via internet. Des remises de 500 dollars pour chacun des 12 joueurs seront faites pour ceux qui voyagent par notre compagnie nationale la Tag. Les 12 joueurs de chacune des 16 équipes seront pris en charge totalement pour leur hébergement, leur restauration, leur transport, dès leur arrivée en Angola jusqu’à leur départ. A la fin de la compétition le 25 août, nous allons organiser autour d’un dîner, la fête du basket africain. A cette occasion, nous allons distribuer des trophées aux 10 meilleurs joueurs de la compétition par catégorie statistique, (meilleurs marqueurs à 2, 3 points et aux lancers francs, intercepteur, passeur, aux contres, aux rebonds). Nous allons créer les conditions d’une fraternité entre les nations d’Afrique
Pourquoi cette compétition est-elle placée sous le signe de la lutte contre le Sida ?
Le Sida est une maladie qui nous tue à cause de notre culture sexuelle. Il faut profiter de ce championnat d’Afrique pour sensibiliser et protéger la jeunesse de ce fléau, car, sans jeunesse il n’y aura plus de basket, de sport. Nous avons invité à un forum sur la question, Magic Johnson qui est un symbole de la lutte contre le Sida dans le monde. Les Harlem Globe Trotters vont aussi se produire à Luanda.
Que recherchez-vous avec autant d’innovations ?
On recherche plusieurs choses. D’abord élever le niveau de l’organisation, le niveau du basket lui-même, faire un championnat d’Afrique qui doit être une référence. On veut montrer au monde qu’en Afrique, nous avons les conditions pour organiser un Mondial de basket.
Avec 8 titres de champion sur 9 possibles, l’Angola domine l’Afrique du basket depuis 1989. Comment expliquez-vous cette hégémonie ?
On a gagné 8 fois mais on a perdu trois fois en 1985 à Abidjan, en 1983 à Alexandrie et 1997 à Dakar, à chaque fois contre le pays organisateur ; on aurait pu gagner 11 fois. Notre force n’est pas seulement dans nos victoires, mais aussi dans notre capacité de gagner à l’extérieur, 6 de nos succès ont été acquis hors d’Angola.
Notre force c’est l’organisation de notre championnat avec 11 clubs répartis dans deux poules, avec une formule de compétition qui permet de jouer deux fois par semaines pendant 8 mois et qui donne aux joueurs 70 matches par saison. Notre programme de formation des jeunes avec les moins de14 ans, les moins de 16 ans, les moins de 18 ans et les moins de 21 ans, permet aux enfants de jouer dès le bas âge.
Pour ce qui est des coaches, ils sont formés par l’école nationale d’éducation physique ou notre école de basket. En Angola, seuls les entraîneurs de 3e degré ont le droit d’entraîner une équipe de 1ère division et pour arriver au 3e degré, il faut coacher pendant 6 ans. Chez nous le travail est scientifique. Nous étions la seule équipe à Alger en 2005 à nous déplacer avec un staff où il y avait un médecin généraliste et un médecin spécialiste, trois entraîneurs, et un statisticien, ceci fait que nous avions nos propres statistiques.
Avec une préparation retardée surtout par de nombreux problèmes de visas (Etats-Unis et Italie), Sam Vincent, malgré sa science du jeu, aura-t-il le temps de réussir une alchimie collective capable de faire déjouer sur ses terres la machine à gagner angolaise (détentrice du record de succès dans cette compétition avec ses 8 trophées : 1989, 1991, 1993, 1995, 1999, 2001, 2003, 2005) ? C’est là toute la question. Franchement, une équipe des « Lions » bardée de tous ses atours aurait pu séduire une sixième fois (après les victoires de 1968, 1972, 1978,1980 et 1997) le sceptre continental.
Liste des joueurs retenus
Mohamed El Kabir Pène, Alpha Traoré, Mamadou Bouh Seck, Mohamed Faye, Bamba Fall, Malèye Ndoye, Mamadou Diouf, Jules Richard Aw, Issa Konaré, Pape Sow, Malick Badiane, Makhtar Ndiaye ;
Gustavo Dias Vaz Da Conceicao, président de la fédération angolaise de basket : « Nous voulons une compétition de dimension mondiale »
Alger : « Nous voulons un championnat d’Afrique de dimension mondiale, pour montrer à tout le monde que l’Afrique peut organiser des compétitions internationales de très haut niveau ». Cette phrase a été prononcée comme un acte de foi à Alger par le président de la fédération angolaise de basket (Fab) dont le pays abrite à partir de demain et jusqu’au 25 août, le 24e championnat d’Afrique masculin des nations. Gustavo Dias Vaz Da Conceicao qui est par ailleurs secrétaire général de l’Association nationale des comites nationaux olympiques africains (Acnoa), était dans la capitale algérienne pour les besoins des 9e Jeux africains (du 11 au 23 juillet 2007). Dans l’entretien exclusif qu’il nous a accordé, il revient ici sur les principales innovations de ce 3e "Afro basket" placé sous le signe de la lutte contre le Sida, après ceux de 1989 et 1999 organisés chez les basketteurs les plus titrés d’Afrique avec 8 bagues de champions. Du budget de la compétition aux chances de l’Angola, en passant par l’engagement des plus hautes autorités ou encore les raisons de l’hégémonie angolaise, l’ancien pivot dit tout. Ou presque
Nous savons que les plus hautes autorités angolaises se sont engagées pour la réussite de ce 24e championnat d’Afrique des nations dont le coup envoi a été donné avec la construction de nouveaux stades. Quel est le budget de ce 24e Afro basket qu’abrite l’Angola ?
Le bureau du comité d’organisation est dirigé par le vice Premier ministre Jaime Aguinaldo. Il y a aussi le ministre des Sports Marcos Barrica, moi-même en tant que président de la fédération et Carlos Cunha directeur de la télévision qui est le directeur exécutif du comité.
Nous avons un budget de 160 millions de dollars pour la construction de nouveaux stades dans les 4 villes qui vont abriter les matches de groupe et de classement. Benguela, Cabinda, Lubango et Wambo. L’autre budget de 1,5 million de dollars concerne la réfection de 21 stades dans ces différentes villes. Notre politique c’est de profiter de cet Afrobasket pour renouveler les parquets et les faire tous en bois et couvrir les stades. On ne voudrait plus qu’en Angola on joue au basket en plein air. C’est fini ça. Quant au budget de l’organisation, il est de 15 millions de dollars et concerne la préparation et la participation de notre équipe nationale, l’organisation, le transport entre Luanda et les différentes provinces, la communication, l’hébergement dans de bonnes conditions dans des hôtels, et les droits d’organisation versés à la FIBA-Afrique.
On parle de nombreuses innovations pour ce 3e championnat d’Afrique qu’organise votre pays après ceux de 1989 et 1999. Qu’en est il exactement ?
Nous allons organiser un championnat d’Afrique de dimension mondiale. Chaque journaliste, même s’il doit se prendre en charge pour son hébergement, aura son ordinateur équipé de wi fi et pourra envoyer à partir de sa position au stade, en salle de presse. Pour la première fois en Afrique, un championnat regroupe 16 pays répartis dans 4 poules de 4, dans 4 villes dotées de satellite. Pour la première fois, les matches seront transmis en direct via internet. Des remises de 500 dollars pour chacun des 12 joueurs seront faites pour ceux qui voyagent par notre compagnie nationale la Tag. Les 12 joueurs de chacune des 16 équipes seront pris en charge totalement pour leur hébergement, leur restauration, leur transport, dès leur arrivée en Angola jusqu’à leur départ. A la fin de la compétition le 25 août, nous allons organiser autour d’un dîner, la fête du basket africain. A cette occasion, nous allons distribuer des trophées aux 10 meilleurs joueurs de la compétition par catégorie statistique, (meilleurs marqueurs à 2, 3 points et aux lancers francs, intercepteur, passeur, aux contres, aux rebonds). Nous allons créer les conditions d’une fraternité entre les nations d’Afrique
Pourquoi cette compétition est-elle placée sous le signe de la lutte contre le Sida ?
Le Sida est une maladie qui nous tue à cause de notre culture sexuelle. Il faut profiter de ce championnat d’Afrique pour sensibiliser et protéger la jeunesse de ce fléau, car, sans jeunesse il n’y aura plus de basket, de sport. Nous avons invité à un forum sur la question, Magic Johnson qui est un symbole de la lutte contre le Sida dans le monde. Les Harlem Globe Trotters vont aussi se produire à Luanda.
Que recherchez-vous avec autant d’innovations ?
On recherche plusieurs choses. D’abord élever le niveau de l’organisation, le niveau du basket lui-même, faire un championnat d’Afrique qui doit être une référence. On veut montrer au monde qu’en Afrique, nous avons les conditions pour organiser un Mondial de basket.
Avec 8 titres de champion sur 9 possibles, l’Angola domine l’Afrique du basket depuis 1989. Comment expliquez-vous cette hégémonie ?
On a gagné 8 fois mais on a perdu trois fois en 1985 à Abidjan, en 1983 à Alexandrie et 1997 à Dakar, à chaque fois contre le pays organisateur ; on aurait pu gagner 11 fois. Notre force n’est pas seulement dans nos victoires, mais aussi dans notre capacité de gagner à l’extérieur, 6 de nos succès ont été acquis hors d’Angola.
Notre force c’est l’organisation de notre championnat avec 11 clubs répartis dans deux poules, avec une formule de compétition qui permet de jouer deux fois par semaines pendant 8 mois et qui donne aux joueurs 70 matches par saison. Notre programme de formation des jeunes avec les moins de14 ans, les moins de 16 ans, les moins de 18 ans et les moins de 21 ans, permet aux enfants de jouer dès le bas âge.
Pour ce qui est des coaches, ils sont formés par l’école nationale d’éducation physique ou notre école de basket. En Angola, seuls les entraîneurs de 3e degré ont le droit d’entraîner une équipe de 1ère division et pour arriver au 3e degré, il faut coacher pendant 6 ans. Chez nous le travail est scientifique. Nous étions la seule équipe à Alger en 2005 à nous déplacer avec un staff où il y avait un médecin généraliste et un médecin spécialiste, trois entraîneurs, et un statisticien, ceci fait que nous avions nos propres statistiques.