Mborika Fall Jubilant lors de la finale
‘'Je suis très heureuse de cette victoire qui me rappelle de bons souvenirs. Mais il faut reconnaître que nos joueuses ont besoin de s'aguerrir de jouer quelques temps encore'', a expliqué l'ancienne meneuse du DUC et des Lionnes des années 90, Mborika Fall.
Mborika Fall célébrait la victoire 61-60 des Duchesses contre les ‘'ennemies'' intimes, les ‘'Bleu-Blanc'' samedi sur le parquet du stadium Marius Ndiaye.
Reconnaissant qu'il faut du temps pour que ‘'ces filles atteignent notre niveau quand la sélection n'était composée que de joueuses locales'', l'ancienne meneuse de l'équipe universitaire est heureuse qu'il y ait ‘'déjà des joueuses sur lesquelles les entraîneurs nationaux peuvent compter''.
Son ancienne partenaire en sélection nationale et en club, Coumba Cissé, ne dit pas le contraire, soulignant que ‘'le basket est un travail de longue haleine''.
‘'Les filles doivent accepter de souffrir pour voir le bout du tunnel et ce soir j'ai vu des potentiels sur le parquet et si elles acceptent de passer plus de temps ensemble avec des travaux spécifiques, elles peuvent s'en sortir'', a expliqué Coumba Cissé qui jubilait en compagnie des jeunes joueuses du DUC.
L'autre ancienne pensionnaire de la maison ‘'jaune-noir'', Ndeye Astou Sarr Thiam, actuelle présidente de l'Amicale des anciennes internationales de basket abonde dans le même sens que les autres.
‘'Avec ces joueuses très jeunes, il y a de quoi bâtir un bel avenir'', dit-elle, soulignant que le ‘'temps est à la maturation pour ces joueuses à qui, il faut encore beaucoup de travail''.
‘'Elles doivent travailler davantage pour corriger les déchets et accepter de souffrir en restant plus de temps sur les terrains d'entraînement. C'est cela la rançon du succès et la voie pour atteindre le haut niveau'', a-t-elle ajouté.
De l'autre côté, Mame Maty Mbengue, drapée dans son boubou traditionnel, tente d'encourager ses jeunes partenaires qui venaient de perdre sur le fil la finale ‘'arc-en-ciel''.
‘'Nous n'avons pas assisté à un grand match comme c'est souvent le cas dans les finales entre le DUC et la JA'', a-t-elle estimé, soulignant qu'il faut ‘'reconnaître que nous n'avons pas de grandes joueuses sur le plan local''.
Mieux, l'ancienne capitaine des Lionnes précise qu'il ‘'n'y avait pas quatre joueuses de niveau international sur le parquet ce soir. Il faut qu'on accepte de travailler si on veut perpétuer la domination sénégalaise sur le basket féminin africain''.
L'entraîneur national Maguette Diop opine de la tête, reconnaissant lui aussi que ‘'la sélection nationale ne peut-être imaginée sans les expatriées''.
‘'Nos meilleures joueuses se trouvent à l'extérieur et pour bâtir une grande équipe, il va falloir aller les chercher'', a-t-il reconnu, estimant toutefois qu'on ‘'ne peut pas faire abstraction du basket local''.
‘'Il y a des joueuses de niveau international ici et des internationales en devenir dans le championnat local mais le gros de la troupe viendra de l'extérieur'', ajoute Maguette Diop qui est par ailleurs le Directeur technique de l'équipe universitaire.