Argentine-Nlle Zélande (79-62) : Les Gauchos sans forcer
Comme prévu, l’Argentine a obtenu son billet pour les quarts de finale du Mondial. Et comme prévu, la Nouvelle-Zélande a dû se contenter du rôle de faire-valoir à Saitama, samedi. Même s’ils n’ont jamais été véritablement largués, notamment dans le premier quart-temps perdu de deux petits points (20-18), les Kiwis n’ont pas été en mesure de faire trembler les Gauchos. Portée une nouvelle fois par un Manu Ginobili au top (28 points à 9/11 à deux points, 3 rebonds), la sélection albiceleste a également pu compter sur un autre Spur, Fabricio Oberto, pour faire le ménage dans la raquette (23 points à 10/15 au tir, 10 rebonds). Malgré une maladresse chronique à trois points (1/18), peut-être due à l’horaire matinale de la rencontre (10h00 heure locale), et une tendance à fustiger l’arbitrage assez agaçante, les champions olympiques ont contrôlé leurs adversaires grâce à une belle domination au rebond (46-31). «Avec 6% de réussite à trois points, on ne pouvait pas espérer faire beaucoup mieux aujourd’hui», analysait Sergio Hernandez après la rencontre. Le coach argentin peut se réjouir de voir son équipe poursuivre l’aventure ce qui n’est pas le cas de son homologue néo-Zélandais, Tab Baldwin, qui a décidé de lâcher les rênes de la sélection nationale à l’issue du Mondial.
Italie – Lituanie (68-71) : Basile peut pleurer
Il y a un Lituanien qui doit fêter un peu plus que ses coéquipiers la
qualification pour les quarts de finale. Leader de la sélection lituanienne en
l’absence de la star Sarunas Jasikevicius, Arvydas Macijauskas (15 points, 4
rebonds) a frôlé la correctionnelle dans les ultimes instants du huitième de
finale remporté sur le fil contre l’Italie (71-68). Auteur d’une faute sur la
dernière tentative inespérée de Gianluca Basile (0 point, 2 rebonds) à trois
points, l’ancien joueur des Hornets s’est caché les yeux pendant les trois
tentatives du vieux grognard transalpin sur la ligne des lancers-francs.
Heureusement pour lui, le bras du joueur de Barcelone comme celui de Marco
Belinelli (9 points, 3 passes) quelques secondes plus tôt avant, tremblait
inexplicablement sur ses trois shoots et l’Italie manquait une chance inespérée
d’arracher la prolongation. «Nous ne devons nous en prendre qu’à nous-mêmes.
Aujourd’hui, notre inexpérience s’est révélée au grand jour», regrettait le
sélectionneur italien Carlo Recalcati après la rencontre. En rodage depuis le
début du tournoi, la Lituanie a enfin accroché un gros gibier à son tableau de
chasse. Un succès qui doit permettre aux joueurs d’Antanas Sireika de se libérer
avant un quart explosif face au vainqueur de la rencontre
Espagne-Serbie-Monténégro.
Turquie-Slovénie (90-84) : Erdogan le sauveur
Longtemps indécis, accroché, voire haché, ce 8e de finale entre deux équipes
européennes a soudainement basculé dans la folie à trois minutes de la fin
lorsque les deux équipes décidaient de se lancer dans un concours à longue
distance au moment le plus important du match. Les Turcs, qui menaient de dix
points lors de la deuxième période, venaient juste de voir les Slovènes leur
passer sous le nez (76-81) sous l'impulsion d'un Benno Udrih chaud bouillant (18
points, 7/9 aux shoots). Jusque-là muet, Atsür débutait le show turc,
complètement irraisonné, en sortant deux tirs à trois points, dont un au buzzer.
Cela donnait des idées à ses compères Peker, l'intérieur qui y allait aussi de
son tir extérieur, et surtout Erdogan, insolent d'adresse dans ces ultimes
secondes (24 points au total). Au contraire de Nachbar, qui voulait jouer les
héros à 17 secondes du terme, mais son essai au-delà des 6,25 m ne trouvait que
le cercle (90-84). La Turquie s'est fait peur mais jouera bien les quarts de
finale qu'elle disputera face à l'Argentine.
Espagne-Serbie-Monténégro (87-75) : Sans trembler
Impressionnante lors de la première phase, la formation d'Hernandez a confirmé
tranquillement son statut de gros outsider de ce Mondial face au tenant du
titre, la Serbie-Monténégro, déchue de son trône sans ménagement. En effet, dès
le premier quart-temps, les Espagnols prenaient les devants avec une défense
énorme, qui étouffait totalement le talent des Slaves (20-10). Seul joueur à
surnager, Darko Milicic (18 points et 15 rebonds au final) essayait bien de
secouer ses troupes, sans résultat. En panne d'adresse à trois points (6/21 au
total), à l'image d'un Rakocevic très discret (11 points seulement), les Serbes
ne parvenaient pas à recoller et l'Espagne, sûre de sa force, gérait son
avantage jusqu'à la pause (43-31). Avant de porter l'estocade dans le troisième
quart, où elle prenait le large avec 22 points d'avance. Orgueilleuse, la Serbie
revenait bien à 14 longueurs à l'entame du dernier acte (66-52), profitant
notamment des nombreuses pertes de balle adverses (21 turnovers), mais sans
jamais donner l'impression de pouvoir inverser la situation. Tant et si bien
qu'Hernandez pouvait s'offrir le luxe de faire tourner son effectif, Pau Gasol
se contentant ainsi de 25 minutes de présence sur le parquet pour un rendement
maximal (19 points et 15 rebonds). La qualification dans la poche (87-75),
l'Espagne peut donc se concentrer désormais sur un quart qui s'annonce ardu face
à la Lituanie.
Programme et résultats des 8es de finale :
Samedi
Argentine - Nouvelle Zélande 79-62
Italie - Lituanie 68-71
Turquie - Slovénie 90-84
Espagne - Serbie 87-75
Dimanche
Grèce - Chine
France - Angola
Etats-Unis - Australie
Allemagne - Nigeria