Riley et O'Neal : sept titres à eux deux
Desagana DIOP Mavs
L'hécatombe a été longue et progressive mais au final, elle n'a épargné aucun ancien champion. Les Blazers, Celtics, Hawks, Rockets, Sixers, Sonics et Warriors ne se sont même pas qualifiés pour les play-offs. Les Bulls et les Lakers, ceux qui ont fait aimer le basket à toute une génération, les Bucks, Wizards (ex-Bullets) et Kings (ex-Royals) les ont rejoints en vacances dès le premier tour. Puis se fût au tour des Spurs, tenants du titre, dès le deuxième tour et des Pistons, sacrés en 2004, en finale de conférence. Ce nouveau big-bang était d'autant moins attendu que Detroit et San Antonio avaient fini en tête des conférences Est et Ouest en saison régulière. De leur côté, ni Dallas, ni Miami n'avaient accédé auparavant aux NBA Finals, une situation qui n'était plus arrivée depuis 1971 et la victoire de Milwaukee sur Batimore (4-0).
Pour retrouver la trace d'une équipe titrée pour la première fois, il faut remonter un peu moins loin. En 1999, San Antonio avait vaincu dans le sillage du «petit général» Avery Johnson, l'âme de Gregg Popovich sur le parquet. L'ancien meneur de jeu est devenu meneur d'hommes et il ne lui a fallu qu'une saison complète pour tuer le père et sortir San Antonio en demi-finale de conférence (4-3). En terme d'expérience, il lui faudra pourtant lutter contre plus riche que lui. Pat Riley (quatre titres) et Shaquille O'Neal (trois titres), formés à la victoire à l'école des Lakers, ont apporté de Californie quelques rayons de soleil de plus dans la chaleur floridienne. Ni l'un, ni l'autre ne sont pourtant l'astre central autour duquel tourne la galaxie du Heat, le rôle de Dwyane «Flash» Wade.
Le duel de scoreurs qui va opposer Wade à l'Allemand Dirk Nowitzki vaut son pesant d'or. Classé troisième à l'élection du MVP de la saison régulière, le meilleur joueur européen est le point central d'une équipe de Dallas qui évolue avec deux meneurs, le shooteur Jason Terry et l'électron libre Devin Harris, mais sans véritable organisateur. De même, si Jason Williams est un passeur renommé par son aspect... flashy, il ne possède pas les clés de son équipe. Dans ce contexte, la côte des deux équipes se révèle relativement équitable. Même l'avantage du terrain, apanage des Mavs, semble être un faux-semblant puisque Dallas avait conclu à l'extérieur sa série contre San Antonio après avoir échoué à le faire à domicile. Et que le Heat a sorti Detroit sans le posséder
DALLAS MAVERICKS (17 matches en play-offs)
5 MAJEUR
Meneur : Devin Harris (10,1 pts à 52% - 24 min)
Meneur-arrière : Jason Terry (17,8 pts, 18/60 à 3 pts, 3,9 pds - 38)
Ailier : Josh Howard (17,4 pts à 48%, 19/46 à 3 pts, 7,2 rbds - 35)
Ailier fort : Dirk Nowitzki (ALL, 28,4 pts à 49%, 17/43 à 3 pts, 11,9 rbds, 3.1 pds - 42)
Pivot : Desagana Diop (SEN, 3,1 pts à 64%, 5,6 rbds, 1,4 ctre - 20)
REMPLACANTS MAJEURS
Arrière-ailier : Jerry Stackhouse (14 pts - 33)
Pivot : Erick Dampier (4,7 pts, 6 rbds, 1,5 ctre - 24)
Ailier : Adrian Griffin (3,8 pts à 53%, 3,7 rbds - 19)
MIAMI HEAT (17 matches en play-offs)
5 MAJEUR
Meneur : Jason Williams (9, 5 pts, 3,6 pds - 17)
Arrière : Dwyane Wade (26,2 pts à 51%, 11/26 à 3 pts, 5,2 rbds, 6,4 pds, 2,1 in, 1,2 ctre - 41)
Ailier : Antoine Walker (13.2 pts, 38/111 à 3 pts, 5,6 rbds, 2,5 pds, 1,1 in - 38)
Ailier-fort : Udonis Haslem (9,4 pts, 7,8 rbds - 30)
Pivot : Shaquille O'Neal (20,1 pts à 61%, 9,6 rbds, 1,7 ctres - 32)
REMPLACANTS MAJEURS
Arrière-ailier : James Posey (7,3 pts, 27/63 à 3 pts, 5,6 rbds - 27)
Meneur : Gary Payton (6,9 pts - 1 in - 25)
Pivot : Alonzo Mourning (3,6 pts, 2,8 rbds, 1 ctre - 10)