L’ancien sélectionneur de l’équipe féminine du basket, Bonaventure Carvalho décédé dimanche à Dakar, a gagné cinq titres de champion d’Afrique. Carvalho a été entraîneur des Lionnes de 1964 à 1972 et a contribué au développement de la pratique de cette discipline.Avant son limogeage du poste d’entraîneur national en janvier 1987, Bona a gagné les titres de 1975, 1978, 1979, 1981 et 1984 mais aussi les médailles d’or des Jeux africains en 1965, 1972 et en 1978. A l’actif du technicien décédé à l’âge de 81 ans, il faut mentionner l’émergence de générations exceptionnelles de basketteuses. Des Marie Hélène Ndiaye en passant par l’ancienne meneuse des Lionnes, Ami Kane, Bonaventure Carvalho a formé de talentueuses basketteuses qui restent encore des modèles dans le monde de la balle orange sénégalaise. Parce qu’en plus de mettre des orfèvres dans leur sport, ces filles ont su allier la pratique du basket de haut niveau à de brillantes études. Des études qui ont permis à certaines d’être à des postes de responsabilité. On peut citer au côté de Marie Hélène Ndiaye, Dieynaba et Aya Pouye, Marième Bâ, Nathalie Sagna, Mame Maty Mbengue mais aussi certaines anciennes basketteuses qui, à travers l’amour inculqué par ’’Pa Bona’’, ont franchi le pas pour devenir formatrices. C’est le cas de l’ancienne de la Jeanne d’Arc, Anne Marie Diokh qui après avoir marqué la balle au panier, est passée de l’autre côté du terrain en préparant les jeunes joueurs. Du défunt entraîneur qui a débuté sa carrière de technicien à la fin des années 50 quand il était entraîneur-joueur à la Jeanne d’Arc de Dakar, on peut dire qu’il est fidèle à des couleurs. De son limogeage de la sélection féminine en janvier 1987, il est allé continuer son travail dans son club de cœur, la JA, avant d’être appelé au Dakar université club (DUC) qui préparait un championnat d’Afrique en 1988-1989. Dans un entretien au Sportif (magazine sportif actuellement qui a cessé de paraître) en septembre 1991, il appelait les dirigeants du DUC à privilégier la formation au recrutement des joueurs. Si ses conseils n’ont pas été suivis à la lettre, le DUC ayant construit sa suprématie dans les années 1990 sur le basket féminin à travers un recrutement de haut niveau, l’équipe universitaire a réussi à sortir quelques pépites dans le basket féminin ces dernières années. La meneuse Mame Diodio Diouf fait partie de ce lot de joueuses ayant fait toutes leurs classes au DUC avant d’embrasser une carrière professionnelle. APS SD/AD