Ousseynou Ndiaga Diop dont le passage à la tête des « Lionnes » fut jalonnée de trois succès en autant de participations au championnat d'Afrique des nations (adjoint de Maguette Diop en 1997 à Nairobi et 1999 à Johannesburg, et titulaire avec comme adjoint Moussa Touré en 2000 à Tunis, Maguette Diop était le DTN ), sans compter ses succès à la SEIB de Diourbel dans les années 80 et à la Jeanne d'Arc de Dakar, bénéficie d'un préjugé favorable. Seulement sa tâche, remettre sur les rails un basket qui n'est plus dans le vrai, est des plus immenses.
Dans le plan de développement de ce professeur de lettres devrait figurer en bonne place, la formation aussi bien des techniciens que des joueurs. Car les dernières sorties des équipes nationales ces années ont montré les limites aussi bien des coaches que des basketteurs. La maîtrise des fondamentaux qui jadis faisait la force des basketteurs sénégalais ne semble plus préoccuper les dirigeants. Le mini-basket ne fait plus partie de leur vocabulaire. Sans compter que les bons formateurs ne courent plus les rues.
Il y a aussi l'absence de participation des équipes nationales aux compétitions zonales et continentales des petites catégories. Pour cette année 2008, elles sont légion, les épreuves cadettes, juniors et espoirs au programme de la FIBA-Afrique. En senior, le tournoi préolympique de juin et accessoirement les Jeux olympiques de Pékin en septembre, sont les seules grandes compétitions au menu de cette saison. Seul un exploit pourrait permettre aux « Lionnes » (secondes du 20è championnat d'Afrique disputé en septembre dernier à Dakar et remporté par les Maliennes) de passer le cap des barrages pour être du rendez-vous chinois.
Autant dire qu'avec moins de compétitions à enjeux immédiats, Ousseynou Ndiaga Diop (s'il est confirmé par le département des Sports) aura une année pour rebâtir. Pour permettre au basket sénégalais de retrouver les sommets dans un proche avenir. Si bien sûr les moyens suivent.
Il y a aussi l'organisation de championnats réguliers de deuxième division en lieu et place des tournois de montée qui devrait préoccuper le futur nouveau DTN qui sait que sans une bonne base il n'y a pas d'élite compétitive.
Justement à propos des championnats nationaux de première division, leurs coups d'envoi sont fixés pour le 27 janvier prochain par le Comité directeur de la Fédération sénégalaise de basket. Pour les filles, 12 équipes réparties en 2 poules de 6 sont sur la ligne de départ. Chez les garçons 14 clubs partagés dans 2 groupes de 7 devraient être en lice.
Concernant la deuxième division, il faudra peut-être une nouvelle fois prendre son mal en patience jusqu'aux... tournois de montée.