Gallo, comment avez-vous accueilli votre nomination comme manager général de l’Equipe nationale des Lions du basket-ball ?
(Emu) C‘est un honneur et une fierté d’avoir été nommé comme manager général de l’Equipe nationale. C’est aussi une opportunité qui m’est offerte pour mettre mon expérience au service de mon pays. Car, le basket c’est mon amour, mon rayon d’action. Donc, le fait d’avoir été appelé pour contribuer à mettre, notre sport dans le gotha mondial est un challenge que j’accueille avec beaucoup de plaisir. C’est une fierté !
C’est quoi le rôle d’un manager général ?
C’est une fonction qui consiste à mettre en place les sensibilités de l’équipe en parlant aux joueurs et à participer à l’organisation dans le cadre d’un réseau et de l’équipe. On a des administrateurs et un staff technique, maintenant le manager, il vient en appoint pour coordonner ce qui se passe dans l’équipe. En résumé, j’interviens dans l’élaboration de l’équipe. Ainsi, on va travailler étroitement avec le staff technique pour trouver les moyens afin de mettre l’équipe dans les meilleures conditions de travail. Nous allons collaborer avec le staff technique dans le cadre de la préparation de l’équipe. Aussi, nous allons essayer de donner la meilleure image à notre équipe, dans le domaine de l’équipement. Certes, il y a un agent marketing (Vision 21) mais, nous, nous allons essayer de redonner au Sénégal son lustre d’antan, la place qui lui sied.
Comment comptez-vous allier vos nouvelles fonctions avec celles de recruteur des Dallas Mavericks (Nba-Etas-Unis) ?
La situation ne s’y prête pas encore. J’ai beaucoup appris en management. Là, je suis à ma dixième année. J’ai eu l’honneur de participer à la construction d’une équipe (Dallas Mavericks), qui, en ce moment, est dans l’élite de la Nba. Je pense que dans le cadre de mon travail, je bouge beaucoup et j’ai eu à développer un réseau de connaissances et un bon carnet d’adresses. Mais la question ne se pose pas dans la mesure où mon travail m’emmène à voyager beaucoup. Cela suppose que je vais dans des endroits où j’ai l’opportunité de rencontrer des joueurs Sénégalais. Comme vous le savez, les Lions évoluent tous à l’Etranger. De plus, dans le cadre de mes supervisions, j’ai souvent eu à rencontrer des joueurs sénégalais. Dans ces moments, nous avons souvent l ‘occasion d’échanger nos coordonnées et de manger ensemble. Ceci sont des situations habituelles qui vont participer à relever le défi qui est devant nous.
Est-ce à dire que vous vous trouveriez bien dans un rôle de relais entre l’Equipe nationale et les joueurs ?
(Catégorique) Ah oui, c’est l’un des aspects ! Et puis, c’est un travail que j’ai toujours accompli de façon officieusement, peut-être. Ces derrières années, j’ai quand même eu de manière indirecte à toujours donner un coup de main à l’Equipe nationale. D’abord, je suis un fan du Sénégal que je sois investi ou non de cette mission. Maintenant, je vais voir comment relever le défi. En essayant de travailler avec tout le monde afin de présenter la meilleure équipe possible du Sénégal. Notre ambition est d’être sur la scène mondiale !
Quelles sont les innovations que peut impliquer ce poste de manager général si l’on sait que le basket sénégalais fonctionne toujours à l’amateurisme ?
Absolument ! C’est la raison pour laquelle nous nous sommes investis. Je pense que l’on continue de penser que nous sommes les meilleurs en Afrique mais au plan des résultats, cela ne concorde pas.
Certes, on a des joueurs de talent, mais, on pèche sur le timing et sur la préparation. Maintenant, il faut qu’on ait une vision par rapport à où nous voulons aller et comment nous devons nous y prendre. Il faut éviter de se mettre dans des situations où l’on vient à la dernière minute pour essayer de rattraper le temps. On va essayer d’être des visionnaires. Notre challenge est d’essayer de prouver chez-nous. Nous allons essayer de suivre tout le monde pour travailler avec succès. Nous allons chercher les moyens de nos ambitions.
N’avez-vous pas des appréhensions par rapport aux moyens ?
(Il hésite) Je suis en train de méditer sur l’existant. Nous allons, en collaboration avec la direction technique nationale (Dtn) et la direction administrative, voir où est-ce que nous en sommes réellement. Quels sont les moyens qu’il faut mettre en place ? Le travail, on le connaît et il n’y a pas de perfection avec les résultats que nous faisons. Et l’on est conscient que je ne viens pas en messie. Je ne suis pas quelqu’un qui a des réponses à tout. Seulement, je peux apporter mon expertise en les adaptant à nos réalités. Je suis de nature optimiste. Je sais que quand on parle de Gallo, on pense au basket. Et le basket est quelque chose qui me passionne. Par ailleurs, il faudra des joueurs passionnés et qui sont amoureux du maillot national, c’est de là que nous pouvons construire quelque chose. C’est là le premier pas. Ensuite, nous pourrons bâtir quelque chose de solide qui fera la fierté du Sénégal.
A quand la prise de fonction ?
Je ne sais pas. J’ai reçu la lettre de la fédération (sénégalaise de basket-ball). Là, nous sommes en train de réfléchir. On fait notre round des joueurs. (Evasif) Il y a un travail qui se fait dans les coulisses.
A quelques mois des championnats d’Afrique en Angola (Août 2007), pensez-vous que le Sénégal est dans les délais ?
En tout cas, je peux vous assurer qu’on a la meilleure équipe à tout point de vue. La perception, l’image de l’Equipe, est au premier niveau. Maintenant, je ne vais pas entrer dans les détails, mais sommes dans les délais. On est en position. Nous savons où sont les joueurs. De plus, nous avons une idée précise de comment et où nous allons nous préparer. Dans les semaines à venir, la direction technique va se prononcer…
Pensez-vous que le staff technique des Lions a besoin d’être renforcé par un assistant-coach ?
Il n’est jamais dit que la connaissance s’arrête quelque part. C’est toujours une chance d’avoir la meilleure équipe possible. Ce sont des gens qui font un travail important, ils continueront à le faire. Mais, il faut être flexible dans la manière puisque ce n’est pas la première fois que des gens font cette proposition. Le débat a été déjà mis sur la table. De toute façon, notre souci premier est de nous donner les moyens d’avoir la meilleure équipe pour aller en Angola et décrocher quelque chose (le titre). Nous y allons pour jouer les premiers rôles. Notre basket se doit de prétendre à viser le podium. L’échéance est qualificative aux Jeux Olympiques de Beijing 2008, en Chine : notre objectif est d’être à ce rendez-vous international.
Quelles sont les nouvelles des Sénégalais de la Nba ?
Cela se passe bien. Je suis très heureux de voir Pape Sow revenir avec Toronto. Il s’était blessé au cou, cet été (Ndlr : Pape Sow a été forfait au Mondial 2006 pour cause de blessure au cou). Ngagne (Desagana Diop), lui, est dans mon équipe (Dallas Mavericks) il a fait hier (jeudi ; les Dallas Mavericks ont battu les Los Angeles Lakers :114-95) un bon match contre les Lakers. Aussi, il y a le jeune Pape Saer Sène, qui est à Seattle. Pour le moment, ils sont actifs. Boniface (Ndong) qui avait fait une saison chez les Clippers (en 2005-2006) est en train de retrouver sa forme d’antan en Russie (2006-2007). On suit nos éléments partout où ils sont !