Maguette DIOP
Coach, avez-vous tourné le dos au basket après votre limogeage aux postes de directeur technique national et d'entraîneur de la sélection féminine du Sénégal ?
Ah non non ! (il insiste). Je ne pense pas que je vais tourner le dos au basket. Je suis toujours proche du basket. Je suis un Prof d'Education physique. Je suis à l'Université de Dakar où je m'occupe du basket. Je travaille avec l'équipe universitaire. En plus de cela, je suis toujours au Duc (Dakar Université Club), mon club d'origine où je vais continuer à travailler. Je suis là pour le basket. Tant que j'aurai la possibilité de le faire, je le ferais.
Revenons sur votre mise à l'écart. Comment l'expliquez-vous ?
Pour le moment, je n'arrive pas à avoir l'explication. J'aurais compris si au départ, avant mon limogeage, les gens me reprochaient quelque chose. Mais là, je n'ai jamais eu de reproches venant de la part des membres du bureau fédéral. Peut-être, c'est parce que je n'ai pas gagné la finale de la Can. Sur ce côté-là, j'ai fait le bilan de la Can (féminine qui s'est déroulée à Dakar en Septembre dernier et où les Lionnes ont été finaliste face au Mali).Tout le monde a bien suivi et les gens, y compris les membres de la fédération, ont bien compris ce qui s'est passé. Aujourd'hui, je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai été écarté de l'équipe nationale. C'est cela qui est frustrant. C'est vrai que l'équipe nationale ne m'appartient pas. Quelqu'un d'autre peut venir et faire mieux que moi. Mais, j'aurais bien aimé qu'on me dise la faute que j'ai commise.
Vous ne savez toujours pas ce qui vous a été reproché ?
D'aucuns disent que c'est parce que je n'ai pas gagné la Can. C'est peut-être cela ?
Quand vous dites d'aucuns, vous faites allusions à qui ?
Aux membres du bureau fédéral bien sûr. Je ne veux pas poser le débat ailleurs. Mais, je pense qu'on devait me dire au départ que j'ai fauté à tel niveau, pour qu'au moins, je sache à quoi m'en tenir. Si c'est au niveau des choix techniques ou tactiques. Je ne comprends toujours pas. On m'a écarté. On a écarté mon assistant, Dame Diouf, alors qu'on a été jusqu'en finale. Alors qu'au niveau des Garçons, qui se sont classés 9e à l'issue de la Can d'Angola, on maintient l'assistant. Même si on devait se séparer de moi, on devait quand même maintenir mon adjoint sur place. Comme on a fait avec les Garçons.
Coach, il se trame que vous avez refusé le poste d'entraîneur des Garçons ?
Vous savez, je ne suis pas là pour prendre tout ce que l'on me propose. Si je tenais à m'accrocher juste à un poste, j'allais accepter. J'ai bien dit au Dtn (Ousseynou Ndiaga Diop) qu'aujourd'hui, je ne suis plus en mesure de recommencer et de rebâtir une équipe. Je sais ce que cela demande comme temps, comme sacrifice. Surtout que les gens sont impatients. Je lui ai dit que je ne suis plus en mesure de le faire.
Est-ce une stratégie pour vous pousser à la porte, sachant que vous alliez refuser une telle offre ?
C'est évident ! Tout le monde savait que je n'allais pas accepter ce poste d'entraîneur des garçons. On me connaît très bien. On connaît ma loyauté. J'avais entrepris un travail au niveau de ces filles. Je n'avais qu'une seule ambition. Je n'avais qu'un seul souhait : c'est qu'on termine en beauté ce championnat. Il fallait terminer ce travail et assurer la continuité.
Pensez vous que d'aucuns voulaient coûte que coûte votre départ ?
Quand certaines personnes vont recruter des joueurs du Duc et soutiennent qu'ils feront tout pour que Maguette et son adjoint quittent le Duc et l'équipe nationale, en leur disant : «Venez avec nous, vous aurez votre place en équipe nationale.» Je dis que oui, les gens voulaient mon départ. Je ne vais pas citer de noms, mais je pense que certaines personnes sont allées jusqu'à un certain niveau pour dire que Maguette prenait le Duc pour l'équipe nationale. C'est grave !
Seraient-ce des fédéraux ou des membres de la famille du basket ?
Ils sont au sein du bureau fédéral. Tenir de tels propos est très grave. Ces gens ont tout fait pour que je quitte l'équipe nationale. Aujourd'hui, ils doivent être satisfaits puisqu'ils ont bien réussi leur coup.
D'aucuns disent que c'est votre manque de rigueur auprès des filles qui vous a poussé vers la touche ?
Quel manque de rigueur ? Depuis quand je suis à la tête de la sélection féminine ? Ce sont des histoires anciennes. On le disait depuis longtemps. J'ai mon tempérament. J'ai ma façon de fonctionner. J'ai toujours travaillé de cette façon. Et malgré tout, les résultats sont là. Autant au niveau de mon club, qu'en équipe nationale. Posez la question aux joueuses de l'équipe nationale. Je ne pense pas qu'il y ait eu un laxisme au sein de l'équipe. J'ai ma façon de mener mon groupe. Et cela a toujours payé. Personne ne changera ma façon de faire. Il y a toujours eu un sérieux dans le travail. Les gens de mon staff savent de quoi je parle. Il y a eu toujours la rigueur qu'il fallait.
Qu'est-ce qu'on pourrez donc vous reprocher ?
C'est d'avoir été honnête avec les gens. J'ai fait beaucoup de sacrifices. J'ai essayé de travailler en équipe, en étant toujours honnête. Malheureusement, je me rends compte que les gens avec qui j'ai eu à travaillé durant cette période, n'étaient pas aussi impliqués. J'ai l'impression d'avoir été trompé. Je pensais qu'on allait toujours garder ce bloc qu'on disait avoir, mais je me rends compte qu'il n'y a plus ce bloc. Aujourd'hui, je me demande encore s'il a vraiment existé ce bloc. J'ai été trahi !
Trahi par qui ?
Je ne dirai pas que j'ai été trahi par les joueuses. Je ne le pense même pas. Avec les joueuses, on a su garder cette complicité. Et ce qui m'a d'ailleurs le plus poussé à vouloir continuer avec cette équipe, c'est qu'au sortir de la Can, les joueuses ne voulaient pas que je parte. C'est ce qui m'a poussé à laisser tomber le poste de directeur technique national pour me consacrer entièrement à l'équipe. J'avais une folle envie de les accompagner pendant un certain temps encore. Je trouve que la démarche des dirigeants n'a pas été clean. En âme et conscience, je pense que le directeur technique national a été instrumentalisé.
Avec cette atmosphère et les changements qui ont été opérés, comment voyez-vous l'avenir du basket sénégalais ?
Je reste optimiste. Je demeure convaincu que le basket sénégalais va aller de l'avant. Tant qu'il y aura des gens qui aiment le basket, qui continuent à œuvrer pour la bonne marche du basket, il n'y aura pas de problème. Les techniciens qu'on a choisis méritent leur place. Même s'il y aura toujours des gens qui seront là rien que pour se servir du basket, au lieu de le servir.
Ah non non ! (il insiste). Je ne pense pas que je vais tourner le dos au basket. Je suis toujours proche du basket. Je suis un Prof d'Education physique. Je suis à l'Université de Dakar où je m'occupe du basket. Je travaille avec l'équipe universitaire. En plus de cela, je suis toujours au Duc (Dakar Université Club), mon club d'origine où je vais continuer à travailler. Je suis là pour le basket. Tant que j'aurai la possibilité de le faire, je le ferais.
Revenons sur votre mise à l'écart. Comment l'expliquez-vous ?
Pour le moment, je n'arrive pas à avoir l'explication. J'aurais compris si au départ, avant mon limogeage, les gens me reprochaient quelque chose. Mais là, je n'ai jamais eu de reproches venant de la part des membres du bureau fédéral. Peut-être, c'est parce que je n'ai pas gagné la finale de la Can. Sur ce côté-là, j'ai fait le bilan de la Can (féminine qui s'est déroulée à Dakar en Septembre dernier et où les Lionnes ont été finaliste face au Mali).Tout le monde a bien suivi et les gens, y compris les membres de la fédération, ont bien compris ce qui s'est passé. Aujourd'hui, je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai été écarté de l'équipe nationale. C'est cela qui est frustrant. C'est vrai que l'équipe nationale ne m'appartient pas. Quelqu'un d'autre peut venir et faire mieux que moi. Mais, j'aurais bien aimé qu'on me dise la faute que j'ai commise.
Vous ne savez toujours pas ce qui vous a été reproché ?
D'aucuns disent que c'est parce que je n'ai pas gagné la Can. C'est peut-être cela ?
Quand vous dites d'aucuns, vous faites allusions à qui ?
Aux membres du bureau fédéral bien sûr. Je ne veux pas poser le débat ailleurs. Mais, je pense qu'on devait me dire au départ que j'ai fauté à tel niveau, pour qu'au moins, je sache à quoi m'en tenir. Si c'est au niveau des choix techniques ou tactiques. Je ne comprends toujours pas. On m'a écarté. On a écarté mon assistant, Dame Diouf, alors qu'on a été jusqu'en finale. Alors qu'au niveau des Garçons, qui se sont classés 9e à l'issue de la Can d'Angola, on maintient l'assistant. Même si on devait se séparer de moi, on devait quand même maintenir mon adjoint sur place. Comme on a fait avec les Garçons.
Coach, il se trame que vous avez refusé le poste d'entraîneur des Garçons ?
Vous savez, je ne suis pas là pour prendre tout ce que l'on me propose. Si je tenais à m'accrocher juste à un poste, j'allais accepter. J'ai bien dit au Dtn (Ousseynou Ndiaga Diop) qu'aujourd'hui, je ne suis plus en mesure de recommencer et de rebâtir une équipe. Je sais ce que cela demande comme temps, comme sacrifice. Surtout que les gens sont impatients. Je lui ai dit que je ne suis plus en mesure de le faire.
Est-ce une stratégie pour vous pousser à la porte, sachant que vous alliez refuser une telle offre ?
C'est évident ! Tout le monde savait que je n'allais pas accepter ce poste d'entraîneur des garçons. On me connaît très bien. On connaît ma loyauté. J'avais entrepris un travail au niveau de ces filles. Je n'avais qu'une seule ambition. Je n'avais qu'un seul souhait : c'est qu'on termine en beauté ce championnat. Il fallait terminer ce travail et assurer la continuité.
Pensez vous que d'aucuns voulaient coûte que coûte votre départ ?
Quand certaines personnes vont recruter des joueurs du Duc et soutiennent qu'ils feront tout pour que Maguette et son adjoint quittent le Duc et l'équipe nationale, en leur disant : «Venez avec nous, vous aurez votre place en équipe nationale.» Je dis que oui, les gens voulaient mon départ. Je ne vais pas citer de noms, mais je pense que certaines personnes sont allées jusqu'à un certain niveau pour dire que Maguette prenait le Duc pour l'équipe nationale. C'est grave !
Seraient-ce des fédéraux ou des membres de la famille du basket ?
Ils sont au sein du bureau fédéral. Tenir de tels propos est très grave. Ces gens ont tout fait pour que je quitte l'équipe nationale. Aujourd'hui, ils doivent être satisfaits puisqu'ils ont bien réussi leur coup.
D'aucuns disent que c'est votre manque de rigueur auprès des filles qui vous a poussé vers la touche ?
Quel manque de rigueur ? Depuis quand je suis à la tête de la sélection féminine ? Ce sont des histoires anciennes. On le disait depuis longtemps. J'ai mon tempérament. J'ai ma façon de fonctionner. J'ai toujours travaillé de cette façon. Et malgré tout, les résultats sont là. Autant au niveau de mon club, qu'en équipe nationale. Posez la question aux joueuses de l'équipe nationale. Je ne pense pas qu'il y ait eu un laxisme au sein de l'équipe. J'ai ma façon de mener mon groupe. Et cela a toujours payé. Personne ne changera ma façon de faire. Il y a toujours eu un sérieux dans le travail. Les gens de mon staff savent de quoi je parle. Il y a eu toujours la rigueur qu'il fallait.
Qu'est-ce qu'on pourrez donc vous reprocher ?
C'est d'avoir été honnête avec les gens. J'ai fait beaucoup de sacrifices. J'ai essayé de travailler en équipe, en étant toujours honnête. Malheureusement, je me rends compte que les gens avec qui j'ai eu à travaillé durant cette période, n'étaient pas aussi impliqués. J'ai l'impression d'avoir été trompé. Je pensais qu'on allait toujours garder ce bloc qu'on disait avoir, mais je me rends compte qu'il n'y a plus ce bloc. Aujourd'hui, je me demande encore s'il a vraiment existé ce bloc. J'ai été trahi !
Trahi par qui ?
Je ne dirai pas que j'ai été trahi par les joueuses. Je ne le pense même pas. Avec les joueuses, on a su garder cette complicité. Et ce qui m'a d'ailleurs le plus poussé à vouloir continuer avec cette équipe, c'est qu'au sortir de la Can, les joueuses ne voulaient pas que je parte. C'est ce qui m'a poussé à laisser tomber le poste de directeur technique national pour me consacrer entièrement à l'équipe. J'avais une folle envie de les accompagner pendant un certain temps encore. Je trouve que la démarche des dirigeants n'a pas été clean. En âme et conscience, je pense que le directeur technique national a été instrumentalisé.
Avec cette atmosphère et les changements qui ont été opérés, comment voyez-vous l'avenir du basket sénégalais ?
Je reste optimiste. Je demeure convaincu que le basket sénégalais va aller de l'avant. Tant qu'il y aura des gens qui aiment le basket, qui continuent à œuvrer pour la bonne marche du basket, il n'y aura pas de problème. Les techniciens qu'on a choisis méritent leur place. Même s'il y aura toujours des gens qui seront là rien que pour se servir du basket, au lieu de le servir.