Elizabeth Riffiod, la mére de Boris DIAW
PARIS, 30 juil 2006 (AFP) - Ancienne basketteuse internationale, la mère de Boris Diaw, Elisabeth, se réjouit de la nouvelle dimension sportive et populaire prise par son fils, qui prépare en ce moment le Mondial-2006 avec l'équipe de France.
"C'est intéressant que les médias parlent de sa réussite parce que je pense que Boris met en avant les vraies valeurs du basket", souligne Mme Diaw-Riffiod, qui détient le deuxième meilleur total de sélections en équipe de France féminine (247 entre 1967 et 1980).
"C'est rassurant de voir son gamin heureux", ajoute-t-elle au sujet de son fils, révélation du Championnat NBA avec Phoenix cette année, et qui est devenu, comme elle il y a trente ans, capitaine de l'équipe de France.
Q: Comment vivez-vous le succès de votre fils ?
R: "Très simplement. Le plus difficile est d'enchaîner les interviews, j'ai l'impression de radoter un peu mais c'est un rythme à prendre. C'est une première difficulté pour moi ! Sinon je prends les choses normalement, comme lui. On est des gens très simples, très naturels, on prend les choses comme elles viennent."
Q: Craignez-vous une forme de harcèlement médiatique autour de lui ?
R: "C'est intéressant que les médias parlent de sa réussite parce que je pense que Boris met en avant les vraies valeurs du basket. On parle de vraies choses, d'esprit collectif, ça c'est bien. Il ne faudrait pas qu'il y ait de déchaînement médiatique ou de +peoplisation+. Mais je crois qu'avec sa personnalité, la manière dont il est perçu, il est à l'abri de ce genre de dérapage. Je pense qu'il y a certains sportifs, comme Zidane, dont on ne parle pas dans les gazettes à scandales. J'espère que Boris sera traité comme ces sportifs-là."
Q: En tant qu'ancienne basketteuse de haut niveau, lui prodiguez-vous des conseils techniques ?
R: "Non, aucun. Les seuls conseils que je lui donne sont ceux d'une mère, par exemple sur l'hygiène de vie, des choses comme ça. Pour ce qui est du basket, j'ai toujours fait confiance aux entraîneurs. Ils sont les seuls maîtres à bord. J'ai toujours haï la façon dont certains parents essayaient de téléguider leur enfant sur la touche. C'est complètement négatif."
Q: Votre carrière l'a-t-elle directement inspiré ?
R: "Je pense que c'est d'avantage le battage médiatique autour de la +Dream Team+ de 1992 qui l'a fait venir au basket, même s'il y avait une petite imprégnation. Mais il s'est plus identifié à des basketteurs noirs américains qu'à une mère blanche française."
Q: Quelles impressions vous ont laissé vos visites aux Etats-Unis ?
R: "J'ai trouvé le public de Phoenix plus impliqué, plus sympa que celui d'Atlanta (précédente équipe de Boris Diaw). Les dirigeants et le coach sont adorables. Ils nous ont vraiment très bien reçus. A Atlanta, on ne comprenait pas le jeu de Boris. A Phoenix, on lui permet de s'exprimer. C'est rassurant de voir son gamin heureux, de voir qu'il est bien entouré. Je remercie le ciel de l'avoir emmené dans cette équipe."
Q: Comment envisagez-vous la suite de la carrière de votre fils ?
R: "L'année dernière, à cette époque, j'aurais dit qu'il reviendrait peut-être en Europe. Le Real Madrid ou le Benetton Trévise le voulaient. Un an après, tout a changé. On va certainement lui proposer un nouveau contrat NBA de cinq ou six ans. Ca nous reporte à ses trente ans. Soit il signera un nouveau contrat pour un ou deux ans, soit il reviendra en Europe. Mon avis personnel ne rentre pas en ligne de compte. Les enfants, on ne les a pas pour soi. Qu'il soit en Espagne ou aux Etats-Unis ne change pas grand chose. Il vaut mieux qu'il soit bien aux Suns que mal en France ou en Europe."
Q: Quand vous ne suivez pas la carrière de Boris, quelles sont vos activités ?
R: "Je suis professeur de sport à l'Université de Bordeaux III. Je m'investis dans une licence professionnelle pour la coordination de projets de développement durable et de solidarité internationale. J'ai créé une association. Boris tient à ce qu'il y ait des choses qui se fassent entre la France et le Sénégal (pays natal du père de Boris Diaw). On bosse ensemble sur des projets."
Propos recueillis par Elodie PATERNE
"C'est intéressant que les médias parlent de sa réussite parce que je pense que Boris met en avant les vraies valeurs du basket", souligne Mme Diaw-Riffiod, qui détient le deuxième meilleur total de sélections en équipe de France féminine (247 entre 1967 et 1980).
"C'est rassurant de voir son gamin heureux", ajoute-t-elle au sujet de son fils, révélation du Championnat NBA avec Phoenix cette année, et qui est devenu, comme elle il y a trente ans, capitaine de l'équipe de France.
Q: Comment vivez-vous le succès de votre fils ?
R: "Très simplement. Le plus difficile est d'enchaîner les interviews, j'ai l'impression de radoter un peu mais c'est un rythme à prendre. C'est une première difficulté pour moi ! Sinon je prends les choses normalement, comme lui. On est des gens très simples, très naturels, on prend les choses comme elles viennent."
Q: Craignez-vous une forme de harcèlement médiatique autour de lui ?
R: "C'est intéressant que les médias parlent de sa réussite parce que je pense que Boris met en avant les vraies valeurs du basket. On parle de vraies choses, d'esprit collectif, ça c'est bien. Il ne faudrait pas qu'il y ait de déchaînement médiatique ou de +peoplisation+. Mais je crois qu'avec sa personnalité, la manière dont il est perçu, il est à l'abri de ce genre de dérapage. Je pense qu'il y a certains sportifs, comme Zidane, dont on ne parle pas dans les gazettes à scandales. J'espère que Boris sera traité comme ces sportifs-là."
Q: En tant qu'ancienne basketteuse de haut niveau, lui prodiguez-vous des conseils techniques ?
R: "Non, aucun. Les seuls conseils que je lui donne sont ceux d'une mère, par exemple sur l'hygiène de vie, des choses comme ça. Pour ce qui est du basket, j'ai toujours fait confiance aux entraîneurs. Ils sont les seuls maîtres à bord. J'ai toujours haï la façon dont certains parents essayaient de téléguider leur enfant sur la touche. C'est complètement négatif."
Q: Votre carrière l'a-t-elle directement inspiré ?
R: "Je pense que c'est d'avantage le battage médiatique autour de la +Dream Team+ de 1992 qui l'a fait venir au basket, même s'il y avait une petite imprégnation. Mais il s'est plus identifié à des basketteurs noirs américains qu'à une mère blanche française."
Q: Quelles impressions vous ont laissé vos visites aux Etats-Unis ?
R: "J'ai trouvé le public de Phoenix plus impliqué, plus sympa que celui d'Atlanta (précédente équipe de Boris Diaw). Les dirigeants et le coach sont adorables. Ils nous ont vraiment très bien reçus. A Atlanta, on ne comprenait pas le jeu de Boris. A Phoenix, on lui permet de s'exprimer. C'est rassurant de voir son gamin heureux, de voir qu'il est bien entouré. Je remercie le ciel de l'avoir emmené dans cette équipe."
Q: Comment envisagez-vous la suite de la carrière de votre fils ?
R: "L'année dernière, à cette époque, j'aurais dit qu'il reviendrait peut-être en Europe. Le Real Madrid ou le Benetton Trévise le voulaient. Un an après, tout a changé. On va certainement lui proposer un nouveau contrat NBA de cinq ou six ans. Ca nous reporte à ses trente ans. Soit il signera un nouveau contrat pour un ou deux ans, soit il reviendra en Europe. Mon avis personnel ne rentre pas en ligne de compte. Les enfants, on ne les a pas pour soi. Qu'il soit en Espagne ou aux Etats-Unis ne change pas grand chose. Il vaut mieux qu'il soit bien aux Suns que mal en France ou en Europe."
Q: Quand vous ne suivez pas la carrière de Boris, quelles sont vos activités ?
R: "Je suis professeur de sport à l'Université de Bordeaux III. Je m'investis dans une licence professionnelle pour la coordination de projets de développement durable et de solidarité internationale. J'ai créé une association. Boris tient à ce qu'il y ait des choses qui se fassent entre la France et le Sénégal (pays natal du père de Boris Diaw). On bosse ensemble sur des projets."
Propos recueillis par Elodie PATERNE