Fred Weis et les pivots français, irréprochables contre le Nigeria – Photo Bellenger/IS/FFBB
Les joueurs français et leur coach n’avaient de cesse de le répéter. Même en cas de passages délicats en attaque, les Bleus peuvent toujours se reposer sur une défense qui a fait ses preuves depuis le début du tournoi. Cette analyse s’est confirmée de manière éclatante face au Nigeria, troisième du dernier Championnat d’Afrique et surprenant vainqueur de la Serbie en ouverture.
Lors du premier quart-temps, les troupes de Sam Vincent, ancien coéquipier de Michael Jordan aux Bulls, ont inscrit deux paniers : lors de leur première et de leur dernière possession. Deux pénétrations signées Ime Udoka (New York Knicks). Une misère s’expliquant principalement par la formidable intensité défensive des Français, symbolisée par la prestation impeccable de Fred Weis. Intimidateur sous son panier, le pivot de Bilbao est à nouveau efficace en attaque et dominateur au rebond. C’est dans son sillage que les Bleus prennent rapidement le dessus pour compter dix points d’avance après dix minutes : 17-7.
Et lorsque Weis obtient quelques minutes d’un repos bien mérité, Johan Petro constitue un relais de luxe. Le centre des Sonics confirme dès son entrée en jeu que la France dispose désormais d’un secteur intérieur de premier ordre (24-9). Et même si quelques approximations viennent émailler le milieu du quart-temps, permettant au Nigeria d’effectuer un timide rapproché (24-15, 17e), les Tricolores contrôlent. Ils retrouvent du rythme sur la zone pour conclure la période par un 9-0 parachevé par le premier panier, primé, de Mamoutou Diarra dans ce Mondial. A la pause, les Africains en sont à 5/32 aux tirs (15,6%) et 4/12 aux lancers-francs (33,3%). Edifiant.
La France a alors toutes les cartes en main pour passer une soirée paisible. Même si l’ancien élève de Texas, Gabe Muoneke, met le nez à la fenêtre et parvient à alimenter la marque grâce à sa panoplie complète d’ailier alliant puissance et adresse, il n’y a pas péril en la demeure. D’autant que Mickaël Gélabale a retrouvé des sensations. Sur un shoot extérieur du néo-Sonic, suivi de deux lancers de Foirest, l’écart atteint les 20 points (44-24, 27e). On pense alors que la cause est entendue. Mais les Bleus vont à nouveau traverser une période de disette face à une zone nigériane perturbante. Muoneke poursuit son festival, bien épaulé par l’explosif Ekene Ibekwe, étudiant à Maryland. Un 12-3 en trois minutes transforment ce qui aurait pu être une promenade de santé en un véritable match (47-36, 30e).
Fort heureusement, deux tirs à trois-points en début de quatrième quart-temps de Yannick Bokolo (55-40, 34e) donnent un peu d’air à la France. Mais plusieurs balles perdues offrent à Ebi Ere et ses coéquipiers l’occasion de rester dans la course. On en vient à penser que les Bleus ne parviendront jamais à tuer le match (56-47). Mais l’appelé de dernière minute, Mamoutou Diarra, libère les supporteurs français de deux flèches longue distance. Les derniers points d’Ime Udoka sont anecdotiques ou presque. 64-53. Deuxième victoire consécutive pour la France qui est seule deuxième de la poule avant le jour de repos.
Réactions
Mamoutou Diarra : "J'avais repris la préparation avec Chalon même si je continuais à suivre les résultats de l'équipe. Là j'ai rebasculé bien que je souffre encore du décalage horaire. Je suis un protocole par rapport à mes nuits pour retrouver le rythme. J'ai retravaillé sur les systèmes. L'adresse c'est aléatoire et même si j'ai mis mes tirs ce soir, c'est la défense qui doit être constante. Nous avons simplement connu un petit relâchement en deuxième mi-temps. Maintenant nous avons peu de temps pour savourer la victoire. Il va falloir éviter de tomber dans le piège d'une défaite contre des équipes présentées comme plus faibles."
Claude Bergeaud : "Je crois que nous prenons le match par le bon bout. Nous leur avons mis une grosse pression et ils se sont longtemps demandés comment marquer. En première mi-temps il n'y avait pas grand chose à jeter. Mais on manque terriblement de réalisme et il y a eu un relâchement. Alors est-ce la jeunesse ou le fait que les joueurs ont une telle expérience qu'ils savent qu'ils ont pris le contrôle du match ? Parce que finalement on a peur mais nous avons toujours contrôlé. Bien sûr l'adresse n'est pas toujours là mais nous avons des tirs ouverts et des shooteurs patentés. Le jour où ça tournera, nous aurons un superbe équilibre entre l'intérieur et l'extérieur."
Dans la poule
Un monde d’écart. Les deux rencontres disputées avant l’entrée en scène de la France ont vite tourné au jeu de massacre. L’Argentine, tout d’abord, a effectué une démonstration de force avec en vedette Walter Herrmann (25 pts, 9 rbds), meilleur marqueur des champions olympiques au Mondial malgré son statut de sixième homme.
La Serbie, ensuite, a enregistré son premier succès de la compétition. Les quelques supporteurs serbes présents dans les tribunes avaient eu l’idée de revêtir des pyjamas et de brandir une pancarte "réveillez-vous". Un message entendu par leurs protégés qui ont étrillé de faibles libanais dans le sillage des intérieurs Darko Milicic (20 pts) et Ognjen Askrabic (14 pts, 8 rbds, 4 pds).
Argentine bat Venezuela 96-54
Serbie bat Liban 104-57
Classement : 1- Argentine (3-0), 2- France (2-1), 3- Nigeria, Venezuela, Serbie et Liban (1-2).
Groupe B
Angola bat Nouvelle-Zélande 95-73
Espagne bat Allemagne 92-71
Japon bat Panama 78-61
Classement : 1- Espagne et Angola (3-0), 3- Allemagne (2-1), 4- Japon (1-2), 5- Nouvelle Zélande et Panama (0-3).
Lors du premier quart-temps, les troupes de Sam Vincent, ancien coéquipier de Michael Jordan aux Bulls, ont inscrit deux paniers : lors de leur première et de leur dernière possession. Deux pénétrations signées Ime Udoka (New York Knicks). Une misère s’expliquant principalement par la formidable intensité défensive des Français, symbolisée par la prestation impeccable de Fred Weis. Intimidateur sous son panier, le pivot de Bilbao est à nouveau efficace en attaque et dominateur au rebond. C’est dans son sillage que les Bleus prennent rapidement le dessus pour compter dix points d’avance après dix minutes : 17-7.
Et lorsque Weis obtient quelques minutes d’un repos bien mérité, Johan Petro constitue un relais de luxe. Le centre des Sonics confirme dès son entrée en jeu que la France dispose désormais d’un secteur intérieur de premier ordre (24-9). Et même si quelques approximations viennent émailler le milieu du quart-temps, permettant au Nigeria d’effectuer un timide rapproché (24-15, 17e), les Tricolores contrôlent. Ils retrouvent du rythme sur la zone pour conclure la période par un 9-0 parachevé par le premier panier, primé, de Mamoutou Diarra dans ce Mondial. A la pause, les Africains en sont à 5/32 aux tirs (15,6%) et 4/12 aux lancers-francs (33,3%). Edifiant.
La France a alors toutes les cartes en main pour passer une soirée paisible. Même si l’ancien élève de Texas, Gabe Muoneke, met le nez à la fenêtre et parvient à alimenter la marque grâce à sa panoplie complète d’ailier alliant puissance et adresse, il n’y a pas péril en la demeure. D’autant que Mickaël Gélabale a retrouvé des sensations. Sur un shoot extérieur du néo-Sonic, suivi de deux lancers de Foirest, l’écart atteint les 20 points (44-24, 27e). On pense alors que la cause est entendue. Mais les Bleus vont à nouveau traverser une période de disette face à une zone nigériane perturbante. Muoneke poursuit son festival, bien épaulé par l’explosif Ekene Ibekwe, étudiant à Maryland. Un 12-3 en trois minutes transforment ce qui aurait pu être une promenade de santé en un véritable match (47-36, 30e).
Fort heureusement, deux tirs à trois-points en début de quatrième quart-temps de Yannick Bokolo (55-40, 34e) donnent un peu d’air à la France. Mais plusieurs balles perdues offrent à Ebi Ere et ses coéquipiers l’occasion de rester dans la course. On en vient à penser que les Bleus ne parviendront jamais à tuer le match (56-47). Mais l’appelé de dernière minute, Mamoutou Diarra, libère les supporteurs français de deux flèches longue distance. Les derniers points d’Ime Udoka sont anecdotiques ou presque. 64-53. Deuxième victoire consécutive pour la France qui est seule deuxième de la poule avant le jour de repos.
Réactions
Mamoutou Diarra : "J'avais repris la préparation avec Chalon même si je continuais à suivre les résultats de l'équipe. Là j'ai rebasculé bien que je souffre encore du décalage horaire. Je suis un protocole par rapport à mes nuits pour retrouver le rythme. J'ai retravaillé sur les systèmes. L'adresse c'est aléatoire et même si j'ai mis mes tirs ce soir, c'est la défense qui doit être constante. Nous avons simplement connu un petit relâchement en deuxième mi-temps. Maintenant nous avons peu de temps pour savourer la victoire. Il va falloir éviter de tomber dans le piège d'une défaite contre des équipes présentées comme plus faibles."
Claude Bergeaud : "Je crois que nous prenons le match par le bon bout. Nous leur avons mis une grosse pression et ils se sont longtemps demandés comment marquer. En première mi-temps il n'y avait pas grand chose à jeter. Mais on manque terriblement de réalisme et il y a eu un relâchement. Alors est-ce la jeunesse ou le fait que les joueurs ont une telle expérience qu'ils savent qu'ils ont pris le contrôle du match ? Parce que finalement on a peur mais nous avons toujours contrôlé. Bien sûr l'adresse n'est pas toujours là mais nous avons des tirs ouverts et des shooteurs patentés. Le jour où ça tournera, nous aurons un superbe équilibre entre l'intérieur et l'extérieur."
Dans la poule
Un monde d’écart. Les deux rencontres disputées avant l’entrée en scène de la France ont vite tourné au jeu de massacre. L’Argentine, tout d’abord, a effectué une démonstration de force avec en vedette Walter Herrmann (25 pts, 9 rbds), meilleur marqueur des champions olympiques au Mondial malgré son statut de sixième homme.
La Serbie, ensuite, a enregistré son premier succès de la compétition. Les quelques supporteurs serbes présents dans les tribunes avaient eu l’idée de revêtir des pyjamas et de brandir une pancarte "réveillez-vous". Un message entendu par leurs protégés qui ont étrillé de faibles libanais dans le sillage des intérieurs Darko Milicic (20 pts) et Ognjen Askrabic (14 pts, 8 rbds, 4 pds).
Argentine bat Venezuela 96-54
Serbie bat Liban 104-57
Classement : 1- Argentine (3-0), 2- France (2-1), 3- Nigeria, Venezuela, Serbie et Liban (1-2).
Groupe B
Angola bat Nouvelle-Zélande 95-73
Espagne bat Allemagne 92-71
Japon bat Panama 78-61
Classement : 1- Espagne et Angola (3-0), 3- Allemagne (2-1), 4- Japon (1-2), 5- Nouvelle Zélande et Panama (0-3).