Photo ( FFBB)
Les matches faciles se gagnent sur le terrain, pas sur le papier. La France l’a sans doute oublié lors de son face à face avec le Liban. Malgré la faiblesse d’un adversaire qui avait annoncé traiter cette rencontre comme un entraînement et qui était privé de son coach, les Bleus, sans Aymeric Jeanneau blessé aux adducteurs, ont offert un bien triste spectacle. Balles cafouillées, mauvaises inspirations et ce qui est désormais devenue sa marque de fabrique, une adresse catastrophique à longue distance, les Libanais n’en demandaient pas tant.
Fadi El-Khatib se fait un plaisir de mettre son équipe sur les rails. Une formation rapidement étouffée par l’Argentine et la Serbie se promène contre les Français qui semblent jouer au handball sur la zone adverse et ne profitent absolument pas de leur immense supériorité athlétique. La belle machine défensive est étrangement absente avec un manque de dureté étonnant. Et en attaque, la France marche. Et quand elle marche, elle piétine. Un 0 sur 7 à 6,25 m vient sanctionner le premier quart-temps et la seule bonne nouvelle des dix premières minutes est que Laurent Foirest est enfin parvenu à débloquer son compteur personnel après 14 échecs consécutifs depuis le début du tournoi. C’est bien maigre (14-21, 10e).
On pense que ce spectacle surréaliste va rapidement prendre fin suite à un bon passage de Mamoutou Diarra en pénétration puis à trois-points (26-27, 13e). Mais il n’en est rien. Le petit meneur Rony Fahed fait apprécier sa patte extérieure et El-Khatib poursuit son festival. Le puissant ailier de Sagesse percute ses défenseurs pour marquer près du cercle. Il se fend de 14 points à 6/10 lors du premier acte tandis que chez les Bleus, seul Fred Weis a surnagé (8 pts, 4 rbds). Les medias libanais n’en croient pas leurs yeux et quittent la tribune de presse sourire aux lèvres après avoir vu les leur terminer sur un 11-0 : 30-43 (20e).
Au retour des vestiaires, les attitudes ont changé. Les Tricolores ont décidé de défendre. Et dans ce domaine, personne ne peut rivaliser avec Florent Pietrus. Plus aérien et déterminé que jamais, l’intérieur de Malaga multiplie les actions d’éclat. Interceptions, rebonds gigantesques il redonne du tonus à son équipe. Les chevaux sont lancés et un 11-0 valide cette bonne impression. Il faut plus de cinq minutes avant que le Liban ne rajoute deux points à son compteur via l’inévitable El-Khatib, le seul capable de répondre à la nouvelle intensité physique imprimée par la France. Mais ce one-man show est suffisant pour maintenir les siens légèrement en tête (49-53, 30e).
Les Français sont désormais au contact mais ne parviennent jamais à repasser devant. Ils sont parfois à un souffle sur un lancer-franc de Bokolo (52-53) puis un autre de Foirest (57-58). Mais ce diable d’El-Khatib est toujours présent pour provoquer une faute ou chercher un panier en pénétration. A cinq minutes de la fin le panneau d’affichage indique 57-62 et quelques secondes plus tard, l’impensable se dessine avec un tir primé de Joseph Vogel (61-67, 37e). Trop effacé jusqu’à présent, Boris Diaw décide enfin d’attaquer le cercle. Il frappe à deux reprises, accompagné d’un tir à trois-points de Mickaël Gélabale à 80 secondes du terme (68-68). Sur deux lancers-francs de Laurent Foirest, on pense que le calvaire va prendre fin (72-71, 40e). Mais Vogel s’offre un 2+1 et sur la dernière possession, Boris Diaw ne réussite qu’un lancer sur deux et Laurent Foirest rate un tir au buzzer : 73-74.
Réactions
Mickaël Pietrus : "Je suis catastrophé."
Boris Diaw : "Nous avions trop confiance et on pensait sans doute qu'il suffisait de présenter sur le terrain, jouer au basket et gagner le match. Mais dans une compétition internationale, dans un Mondial, on ne peut pas se permettre de faire ça. Il n'y a pas d'équipes à l'abri de ça. Essayons de s'en servir comme expérince pour rebondir. Demain nous ferons en sorte d'arriver prêts."
Claude Bergeaud : "On est dans un sentiment de honte. J'expliquais il ya peu qu'il faut avoir du respect pour tous ses adversaires dans le sport de haut-niveau. Ce soir nous avons manqué de respect au Liban et notre état de suffisance, nous l'avons payé très cher. Si on prend le match par le même bout demain, on perdra contre le Venezuela."
Dans la poule
La journée de mercredi a étrangement ressemblé à celle de lundi avant l’entrée en scène de la France.
L’Argentine a eu besoin d’une mi-temps pour se mettre en jambe avant de pulvériser le Nigeria. Emanuel Ginobili a signé une fiche de 20 points en 16 minutes mais c’est surtout l’ailier des Bulls Andres Nocioni qui s’est distingué. Censé être gêné par une légère entorse du genou, El Chapu a inscrit 23 points à 9/9 aux tirs !
La Serbie a en revanche éparpillé le Venezuela en cinq minutes (16-2) avant de dérouler paisiblement. Darko Milicic (18 pts, 11 rbds, 6 cts) est bien plus convaincant depuis deux matches et le capitaine Igor Rakocevic irréprochable (26 pts).
Argentine bat Nigeria 98-64
Serbie bat Venezuela 90-65
Classement : 1- Argentine (4-0), 2- France, Serbie et Liban (2-2), 5- Nigeria et Venezuela (1-3).
La situation
Deuxième, troisième, quatrième et même cinquième. La France ne connaît pas son sort avant la dernière journée des poules jeudi. Tous les cas de figure sont envisageables, du plus positif au plus catastrophique. En cas de victoire, c'est au pire une troisième place. En cas de défaite couplée à un succès de la Serbie et le Liban, les Bleus rentreraient directement à la maison. Des égalités à quatre ou à cinq sont aussi possibles et il faudrait alors sortir les calculettes même si le point-average des Français est, pour l'instant, plutôt favorable.
Groupe B
Espagne bat Angola 93-83
Allemagne bat Panama 81-63
Nouvelle-Zélande bat Japon 60-57
Classement : 1- Espagne (4-0), 2- Allemagne et Angola (3-1), 4- Nouvelle Zélande et Japon (1-3), 5- Panama (0-4).
Groupe C
Turquie bat Qatar 76-69
Lituanie bat Australie 78-57
Grèce bat Brésil 91-80
Classemenent : 1- Grèce et Turquie (4-0), 3- Lituanie (2-2), 4- Brésil et Australie (1-3), 6- Qatar (0-4).
Groupe D
Slovénie bat Porto-Rico 90-82
Chine bat Sénégal 100-83
Etats-Unis bat Italie 94-85
Classement : 1- Etats-Unis (4-0), 2- Italie (3-1), 3- Slovénie (2-2), 4- Porto-Rico et Chine (1-3), 6- Sénégal (0-4).
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Fadi El-Khatib se fait un plaisir de mettre son équipe sur les rails. Une formation rapidement étouffée par l’Argentine et la Serbie se promène contre les Français qui semblent jouer au handball sur la zone adverse et ne profitent absolument pas de leur immense supériorité athlétique. La belle machine défensive est étrangement absente avec un manque de dureté étonnant. Et en attaque, la France marche. Et quand elle marche, elle piétine. Un 0 sur 7 à 6,25 m vient sanctionner le premier quart-temps et la seule bonne nouvelle des dix premières minutes est que Laurent Foirest est enfin parvenu à débloquer son compteur personnel après 14 échecs consécutifs depuis le début du tournoi. C’est bien maigre (14-21, 10e).
On pense que ce spectacle surréaliste va rapidement prendre fin suite à un bon passage de Mamoutou Diarra en pénétration puis à trois-points (26-27, 13e). Mais il n’en est rien. Le petit meneur Rony Fahed fait apprécier sa patte extérieure et El-Khatib poursuit son festival. Le puissant ailier de Sagesse percute ses défenseurs pour marquer près du cercle. Il se fend de 14 points à 6/10 lors du premier acte tandis que chez les Bleus, seul Fred Weis a surnagé (8 pts, 4 rbds). Les medias libanais n’en croient pas leurs yeux et quittent la tribune de presse sourire aux lèvres après avoir vu les leur terminer sur un 11-0 : 30-43 (20e).
Au retour des vestiaires, les attitudes ont changé. Les Tricolores ont décidé de défendre. Et dans ce domaine, personne ne peut rivaliser avec Florent Pietrus. Plus aérien et déterminé que jamais, l’intérieur de Malaga multiplie les actions d’éclat. Interceptions, rebonds gigantesques il redonne du tonus à son équipe. Les chevaux sont lancés et un 11-0 valide cette bonne impression. Il faut plus de cinq minutes avant que le Liban ne rajoute deux points à son compteur via l’inévitable El-Khatib, le seul capable de répondre à la nouvelle intensité physique imprimée par la France. Mais ce one-man show est suffisant pour maintenir les siens légèrement en tête (49-53, 30e).
Les Français sont désormais au contact mais ne parviennent jamais à repasser devant. Ils sont parfois à un souffle sur un lancer-franc de Bokolo (52-53) puis un autre de Foirest (57-58). Mais ce diable d’El-Khatib est toujours présent pour provoquer une faute ou chercher un panier en pénétration. A cinq minutes de la fin le panneau d’affichage indique 57-62 et quelques secondes plus tard, l’impensable se dessine avec un tir primé de Joseph Vogel (61-67, 37e). Trop effacé jusqu’à présent, Boris Diaw décide enfin d’attaquer le cercle. Il frappe à deux reprises, accompagné d’un tir à trois-points de Mickaël Gélabale à 80 secondes du terme (68-68). Sur deux lancers-francs de Laurent Foirest, on pense que le calvaire va prendre fin (72-71, 40e). Mais Vogel s’offre un 2+1 et sur la dernière possession, Boris Diaw ne réussite qu’un lancer sur deux et Laurent Foirest rate un tir au buzzer : 73-74.
Réactions
Mickaël Pietrus : "Je suis catastrophé."
Boris Diaw : "Nous avions trop confiance et on pensait sans doute qu'il suffisait de présenter sur le terrain, jouer au basket et gagner le match. Mais dans une compétition internationale, dans un Mondial, on ne peut pas se permettre de faire ça. Il n'y a pas d'équipes à l'abri de ça. Essayons de s'en servir comme expérince pour rebondir. Demain nous ferons en sorte d'arriver prêts."
Claude Bergeaud : "On est dans un sentiment de honte. J'expliquais il ya peu qu'il faut avoir du respect pour tous ses adversaires dans le sport de haut-niveau. Ce soir nous avons manqué de respect au Liban et notre état de suffisance, nous l'avons payé très cher. Si on prend le match par le même bout demain, on perdra contre le Venezuela."
Dans la poule
La journée de mercredi a étrangement ressemblé à celle de lundi avant l’entrée en scène de la France.
L’Argentine a eu besoin d’une mi-temps pour se mettre en jambe avant de pulvériser le Nigeria. Emanuel Ginobili a signé une fiche de 20 points en 16 minutes mais c’est surtout l’ailier des Bulls Andres Nocioni qui s’est distingué. Censé être gêné par une légère entorse du genou, El Chapu a inscrit 23 points à 9/9 aux tirs !
La Serbie a en revanche éparpillé le Venezuela en cinq minutes (16-2) avant de dérouler paisiblement. Darko Milicic (18 pts, 11 rbds, 6 cts) est bien plus convaincant depuis deux matches et le capitaine Igor Rakocevic irréprochable (26 pts).
Argentine bat Nigeria 98-64
Serbie bat Venezuela 90-65
Classement : 1- Argentine (4-0), 2- France, Serbie et Liban (2-2), 5- Nigeria et Venezuela (1-3).
La situation
Deuxième, troisième, quatrième et même cinquième. La France ne connaît pas son sort avant la dernière journée des poules jeudi. Tous les cas de figure sont envisageables, du plus positif au plus catastrophique. En cas de victoire, c'est au pire une troisième place. En cas de défaite couplée à un succès de la Serbie et le Liban, les Bleus rentreraient directement à la maison. Des égalités à quatre ou à cinq sont aussi possibles et il faudrait alors sortir les calculettes même si le point-average des Français est, pour l'instant, plutôt favorable.
Groupe B
Espagne bat Angola 93-83
Allemagne bat Panama 81-63
Nouvelle-Zélande bat Japon 60-57
Classement : 1- Espagne (4-0), 2- Allemagne et Angola (3-1), 4- Nouvelle Zélande et Japon (1-3), 5- Panama (0-4).
Groupe C
Turquie bat Qatar 76-69
Lituanie bat Australie 78-57
Grèce bat Brésil 91-80
Classemenent : 1- Grèce et Turquie (4-0), 3- Lituanie (2-2), 4- Brésil et Australie (1-3), 6- Qatar (0-4).
Groupe D
Slovénie bat Porto-Rico 90-82
Chine bat Sénégal 100-83
Etats-Unis bat Italie 94-85
Classement : 1- Etats-Unis (4-0), 2- Italie (3-1), 3- Slovénie (2-2), 4- Porto-Rico et Chine (1-3), 6- Sénégal (0-4).
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