Le lycée
Désigné meilleur joueur de High School en 2003, le grand arrière a osé le grand saut du lycée à la NBA, sans passer par la case université.
Pour avoir remporté 3 titres de l'état d'Ohio en 4 ans sous le maillot de St. Vincent-St. Mary, tous les scouts ont les yeux rivés sur lui. La saison 2002-2003 le voit inscrire 31,6 points par match, ajoutés à 9,6 rebonds, 4,6 passes et 3,4 interceptions pour un bilan final de 25 victoires en 26 rencontres, le meilleur total national.
Après un pic à 52 points contre Westchester, les matches du prodige envahissent petit à petit les plus grandes chaînes de télévision américaines. Sa popularité contraint même son équipe à déménager de son petit gymnase de lycée pour jouer ses matches à domicile dans la salle de l'université d'Akron.
A l'instar de Kobe Bryant, Kevin Garnett, Tracy McGrady, ou encore Jermaine O'Neal, LeBron James a cédé à la mode, vieille d'une dizaine d'années, du passage direct du lycée à la NBA. Mais jamais un lycéen n'a réussi à s'imposer comme le leader de son équipe dès la première saison. Bryant ? 7,6 points, 1,9 rebonds, Jermaine O'Neal ? 4,1 et 2,8, Kevin Garnett ? 10,4 et 4,1, Tracy McGrady ? barré 3 ans par son cousin Vince Carter, il marque 7 points en moyenne et 4,2 rebonds.
LeBron James, lui, n'a eu besoin d'aucun temps d'adaptation. Il s'annonce même comme LE joueur à suivre lors des 10 prochaines années. Comme Jordan en son temps. D'où la comparaison entre les 2 joueurs, omniprésente aux Etats-Unis, au moment où la Ligue, tout juste orpheline d'un faiseur de rêve, se cherche une nouvelle idole...
Michael Jordan, son modèle
Oui, mais, une fois de plus, la comparaison est-elle possible ? Son modèle, Michael Jordan, a, lui, évolué 3 ans en NCAA à North Carolina, le temps de s'aguerrir (17,7 points de moyenne et joueur NCAA de l'année en 1983 et 1984) sous les ordres de l'un des meilleurs coaches de l'histoire, Dean Smith. Il rejoint la NBA et les Bulls en 1984, à 21 ans passés.
La comparaison est flatteuse et sûrement disproportionnée. Michael Jordan, c'est tout simplement le rookie de l'année 1984, avec une moyenne de 28,2 points par match. C'est aussi 63 points dans un match de play-offs (contre Boston au premier tour en 1986). Ou encore une moyenne de 37,1 points par match la saison suivante, le meilleur marqueur NBA sept saisons de suite entre 1986 et 1993, record partagé avec Wilt Chamberlain (il le sera finalement 10 fois). C'est surtout 6 titres NBA, 5 fois MVP du championnat, 6 fois MVP des finales, défenseur de l'année en 1988 et 9 fois dans la 1ère équipe défensive de l'année, 13 fois All-Star (3 fois MVP), vainqueur du concours de dunks en 1987 et 1988... La liste est trop longue.