Le Sénégalais au parcours atypique s’attaque aux Lugano Tigers, samedi, en Coupe de Suisse (entretien paru le 21 Janvier 2011)
Passionné de foot, le Sénégalais est l’une des révélations de la cuvée 2010-2011 du championnat. Comme son pote Jeremy Jaunin. Ce pari, pourtant, n’était pas gagné au moment de lier son avenir à celui du nouveau club local. Doit-on rappeler que le géant de Dakar évoluait encore en LNB, à
Bernex, il y a huit mois?
Aujourd’hui, tout le monde salue ses performances à l’étage supérieur. Les spectateurs lui vouent une tendresse particulière. Ses récentes sorties contre les Zurich Wildcats et à Boncourt – en dépit d’une hanche douloureuse – épatent le monde de la sphère orange. «Je ne m’attendais pas à ça, confie le souriant «Baba». Je suis surpris de ma réussite, mais elle est aussi le fruit d’un gros travail.»
Au basket par pur hasard
A l’écoute des conseils du staff, le pivot s’est donc fait un nom dans le jeu intérieur. Au vu de sa régularité, on peine même à imaginer qu’il ne soit venu au basket que par un pur hasard. «Vers l’âge de 11-12 ans, je me rendais à l’entraînement de foot, sans savoir que celui-ci était annulé, explique Touré.Une fois sur place, l’équipe de basket s’entraînait, mais il lui manquait un joueur. Le coach m’a demandé de venir faire le nombre, même si je n’y connaissais rien! Il m’a alors dit: «Le but, c’est de rester sous le panier et de récupérer le ballon…» Treize ans plus tard, le Sénégalais évolue toujours ainsi, même s’il a épuré et professionnalisé son jeu. Aux contres, aux dunks et aux rebonds, le voilà omniprésent. La chanteuse France Gall n’a d’ailleurs plus besoin de se demander à tue-tête «Babacar, où es-tu?». La réponse, on la connaît: sous l’arceau, en train d’effectuer un boulot monstrueux. «En LNB, j’étais un peu l’homme à tout faire, expose-t-il.Maintenant, j’ai un rôle plus précis.»
Transi de froid
L’ancien joueur de Bernex a bel et bien fait du chemin depuis son arrivée à Genève, en octobre 2007. «J’ai atterri ici grâce à Momar Ndoye, un ancien joueur, rappelle-t-il. Je devais jouer à Chêne, mais le club avait trop d’étrangers. Alors j’ai fini par devenir Bernésien.»
Surpris dans un premier temps par le froid local – on parle du climat, pas des gens – Babacar Touré n’a toutefois pas tardé à éclater sur les parquets. «Lors de mes premiers mois ici, j’étais totalement dépaysé, rigole-t-il à présent. Il y avait de la neige, j’étais congelé. Mais le soutien de mes coéquipiers, de mon entraîneur de l’époque Claude Ciani et du président François Jaunin, qui est un deuxième père pour moi, a été hyper important.»
Bernex, il y a huit mois?
Aujourd’hui, tout le monde salue ses performances à l’étage supérieur. Les spectateurs lui vouent une tendresse particulière. Ses récentes sorties contre les Zurich Wildcats et à Boncourt – en dépit d’une hanche douloureuse – épatent le monde de la sphère orange. «Je ne m’attendais pas à ça, confie le souriant «Baba». Je suis surpris de ma réussite, mais elle est aussi le fruit d’un gros travail.»
Au basket par pur hasard
A l’écoute des conseils du staff, le pivot s’est donc fait un nom dans le jeu intérieur. Au vu de sa régularité, on peine même à imaginer qu’il ne soit venu au basket que par un pur hasard. «Vers l’âge de 11-12 ans, je me rendais à l’entraînement de foot, sans savoir que celui-ci était annulé, explique Touré.Une fois sur place, l’équipe de basket s’entraînait, mais il lui manquait un joueur. Le coach m’a demandé de venir faire le nombre, même si je n’y connaissais rien! Il m’a alors dit: «Le but, c’est de rester sous le panier et de récupérer le ballon…» Treize ans plus tard, le Sénégalais évolue toujours ainsi, même s’il a épuré et professionnalisé son jeu. Aux contres, aux dunks et aux rebonds, le voilà omniprésent. La chanteuse France Gall n’a d’ailleurs plus besoin de se demander à tue-tête «Babacar, où es-tu?». La réponse, on la connaît: sous l’arceau, en train d’effectuer un boulot monstrueux. «En LNB, j’étais un peu l’homme à tout faire, expose-t-il.Maintenant, j’ai un rôle plus précis.»
Transi de froid
L’ancien joueur de Bernex a bel et bien fait du chemin depuis son arrivée à Genève, en octobre 2007. «J’ai atterri ici grâce à Momar Ndoye, un ancien joueur, rappelle-t-il. Je devais jouer à Chêne, mais le club avait trop d’étrangers. Alors j’ai fini par devenir Bernésien.»
Surpris dans un premier temps par le froid local – on parle du climat, pas des gens – Babacar Touré n’a toutefois pas tardé à éclater sur les parquets. «Lors de mes premiers mois ici, j’étais totalement dépaysé, rigole-t-il à présent. Il y avait de la neige, j’étais congelé. Mais le soutien de mes coéquipiers, de mon entraîneur de l’époque Claude Ciani et du président François Jaunin, qui est un deuxième père pour moi, a été hyper important.»
«On est tellement motivé»
Aujourd’hui à l’aise dans sa vie comme dans son basket, Babacar Touré (25 ans) a beau être un homme de chiffres – il étudie la comptabilité – il ne se préoccupe pas de ses stats. Bien qu’elles soient excellentes (10,8 points et 7,7 rebonds par match), le Sénégalais ne pense qu’à l’équipe. «Que l’on gagne des matches est prioritaire, peu importe ma performance », soutient-il. Demain, empocher la mise sera capital contre cet épouvantail qu’est Lugano. «On connaît cette équipe, qui est de loin la meilleure du pays, renchérit notre interlocuteur, mais sur un match, tout est possible, car elle n’est pas imbattable non plus. Et puis on est tellement motivé…Vous imaginez si on arrive en finale?»
Aujourd’hui à l’aise dans sa vie comme dans son basket, Babacar Touré (25 ans) a beau être un homme de chiffres – il étudie la comptabilité – il ne se préoccupe pas de ses stats. Bien qu’elles soient excellentes (10,8 points et 7,7 rebonds par match), le Sénégalais ne pense qu’à l’équipe. «Que l’on gagne des matches est prioritaire, peu importe ma performance », soutient-il. Demain, empocher la mise sera capital contre cet épouvantail qu’est Lugano. «On connaît cette équipe, qui est de loin la meilleure du pays, renchérit notre interlocuteur, mais sur un match, tout est possible, car elle n’est pas imbattable non plus. Et puis on est tellement motivé…Vous imaginez si on arrive en finale?»