
La semaine dernière, l'instance dirigeante du basket-ball Malien, a en effet, décidé de suspendre à vie l'internationale junior et championne d'Afrique 2008.
Un rappel des faits s'avère nécessaire pour comprendre les raisons qui ont poussé
Les faits remontent à la dernière CAN U18r qui s'est déroulée en Tunisie. Après le sacre du Mali devant
Quelques jours plus tard (4 novembre 2008), le ministre de
Résultat : FIBA - Afrique confirme la victoire de la sélection nationale U18 du Mali et sa qualification au Championnat du monde de la catégorie qui aura lieu en Thaïlande du 23 juillet au 3 août 2009.
Mais l'instance dirigeante du basket-ball continental annoncera au ministre Niang que des sanctions seront prises à l'encontre de la joueuse.
Quelques jours plus tard, Djénaba Sacko est auditionnée au commissariat du 8ème arrondissement de Bamako (Mali), en présence de Salamata Maïga et de l'ancien arbitre international Alpha Bagayoko. Jointe au téléphone lundi, la joueuse a reconnu l'existence de la carte d'identité, mais démenti avoir laissé sciemment le document à l'internat. L'internationale junior assure qu'elle a remis ladite pièce à mains propres au manager sénégalais (Moussa Touré) de l'équipe nationale féminine U18 de Tunisie dans le but de lui trouver un contrat. Et Djénaba Sacko de jurer la main sur le coeur que la carte n'a pas été ramassée par les Tunisiens. Larmes aux yeux, l'internationale junior ajoute : "Je reconnais mon tort et demande pardon à tout le monde".
"Nous savons la sanction qui attend Djénaba Sacko et on ne pouvait pas attendre le verdict de FIBA - Afrique pour agir", indique Salamata Maïga avant d'ajouter que le Mali a tiré toutes les leçons de l'affaire Awa Sadio Sangaré en 1998 à Dakar. "Le Bureau Fédéral. ne se reproche rien et en aucun cas l'intérêt partisan ne doit primer sur l'intérêt supérieur. Nous pensons que Djénaba a agi de façon irresponsable et impardonnable", renchérit de son côté le secrétaire général adjoint de
Un avis que ne partage pas le président de la section basket-ball du Djoliba, Alou Sanogo qui juge la sanction trop sévère. "C'est vrai, Djénaba Sacko a commis une faute grave, mais de là à la radier à vie, il y a un pas que la fédération n'aurait pas dû franchir", plaide le premier responsable de la section basket-ball des Rouges. "Cette histoire de carte d'identité est vraiment déplorable, mais je pense qu'on doit faire en sorte pour sauver la carrière de cette jeune joueuse", poursuit Alou Sanogo avant d'indiquer que le Djoliba enverra une lettre de pardon à la fédération.
Djénaba Sacko qui a abandonné les études pour se consacrer exclusivement au basket-ball, a été élue meilleure espoir en 2008 avant de devenir championne d'Afrique quelques mois plus tard avec la sélection nationale junior. La sociétaire du Djoliba rêvait d'une carrière professionnelle et répétait sans cesse qu'elle est prête à tous les sacrifices pour atteindre cet objectif. Mais avec cette sanction de
S. BADIAGA