«Je tiens à remercier les joueurs et le staff technique, qui nous ont permis de faire une participation honorable. Je pense franchement que les «Lions» ont fait preuve d’abnégation et de courage durant ce championnat d’Afrique. Personnellement, je suis assez exigeant vis-à-vis de moi. Donc je cherchais plus que cela, compte tenu des possibilités qu’on a eues. Mais le sport a ses réalités et ses vérités. Je félicite les joueurs, mais je suis resté sur ma faim», lance Mathieu Faye. Analysant le parcours des «Lions», l’ancien «Roi» du basket de dire : «Je pense que l’équipe a abordé les matches dans de très bonnes conditions en remportant tous ses matches de poule. Malheureusement, la défaite concédée contre la Côte d’Ivoire a été fatale pour nous. Je n’arrive toujours pas à comprendre ce qui s’est passé ce jour-là. C’est pourquoi j’ai des regrets. Car, nous avons terminé à la cinquième place et le Sénégal est la seule équipe avec la Tunisie à battre l’Angola. Et finalement, c’est la Tunisie qui a été sacrée. Mais je pense que si on est conforme à la logique sportive, le Sénégal est à sa place. Le Sénégal a péché au niveau de l’organisation, des infrastructures. Je pense qu’à l’avenir, il faut tirer les leçons de tout cela. Il ne s’agit pas tout simplement de participer. Les conditions n’étaient pas réunies, mais nous avons agi en fonction de notre patriotisme. Si l’on regarde bien, ce ne serait pas logique si le Sénégal gagnait l’Afrobasket. Car, on n’a pas mis tout ce qui fallait à tous les niveaux pour y arriver». Et Mathieu Faye d’ajouter : «Il faut qu’on puisse démarrer la préparation à temps en respectant le programme établi par les responsables. Je ne vous apprends rien. Car vous étiez avec nous à Toulon, nous avons commencé la préparation tardivement. Une partie de l’équipe est venue 12 jours après. Nous avons travaillé sans moyens grâce au président Tandian et moi-même. Maintenant, si on veut éviter ces déboires ou manquements, il faudrait que tout soit mis en place à temps et à l’heure pour nous permettre de dérouler notre feuille de route». Pour Mathieu, les choses sont loin d’être roses. «Hormis la préparation qui n’a pas été des meilleures, il y a l’histoire des défections. Et cela a affaibli l’équipe. Les défections sont dues par toute une campagne de presse qui a été négative à l’équipe nationale du Sénégal. Et je pense qu’il s’agit de la sélection nationale. Tout le monde doit tirer dans le même sens. Mais on se permet à tout bout de champ de dénigrer l’équipe nationale en disant que le Sénégal a été viré de son hôtel. Ce qui n’a pas été le cas. On a raconté pas mal de trucs sur l’équipe nationale. Cela ne pousse pas les autres à rejoindre la Tanière. Mais il y a aussi un problème administratif. Malgré tout cela, nous avons essayé de mettre en place la meilleure équipe possible. Cela n’a pas abouti pour diverses raisons. Il y a eu des joueurs qui ne sont pas venus par manque de patriotisme, des joueurs ont refusé de rejoindre la sélection nationale, car ils ont eu des déboires. Mais il faut qu’ils sachent que l’équipe nationale est sacrée. Je pense que si tout le monde l’avait compris. Depuis que je suis là, j’essaye de mettre un mode de fonctionnement, j’essaye de ramener une confiance. Une fois de plus, les joueurs qui ne sont pas venus sont des fils du Sénégal. Peut-être que cette occasion ne nous a pas permis de réunir toutes les conditions pour pouvoir bénéficier de l’apport de tous ces gens. Mais c’est un processus, un nouveau départ et il faut que, des deux côtés, c'est-à-dire aussi bien du côté des joueurs que des responsables du sport, chacun fasse des efforts et qu’il comprenne l’intérêt supérieur qui consiste à mettre en place la meilleure équipe sénégalaise possible. Et je pense qu’à partir de cela, le Sénégal, si on installe un climat serein, fait de confiance mutuelle avec un bon travail, nous aurons de bons résultats. Mais nous ne devons pas brûler les étapes, il y a une logique sportive à respecter pour avoir des résultats», indique-t-il.
Rompre avec la gestion de l’événementiel «Nous connaissons le chemin qu’il faut emprunter y pour y arriver. C’est ma priorité et mon objectif avec le président de la Fédération. Et j’espère qu’avec le ministère des Sports, dans une bonne concertation, avec une bonne dynamique mais surtout de bonnes décisions, nous arriverons à bâtir quelque chose de positif. Mais pour cela, nous devons rompre avec la gestion de l’événementiel. Il est temps qu’on travaille sur le long terme. Aujourd’hui, les équipes qui ont été couronnées sont la preuve vivante. Le cas de la Tunisie, c’est une équipe composée de joueurs qui jouent ensemble depuis plusieurs années. Idem pour l’Angola. D’ailleurs, je ne vais pas faire l’apologie de l’Angola, surtout que nous avons un excellent potentiel», conclut-il.
Rompre avec la gestion de l’événementiel «Nous connaissons le chemin qu’il faut emprunter y pour y arriver. C’est ma priorité et mon objectif avec le président de la Fédération. Et j’espère qu’avec le ministère des Sports, dans une bonne concertation, avec une bonne dynamique mais surtout de bonnes décisions, nous arriverons à bâtir quelque chose de positif. Mais pour cela, nous devons rompre avec la gestion de l’événementiel. Il est temps qu’on travaille sur le long terme. Aujourd’hui, les équipes qui ont été couronnées sont la preuve vivante. Le cas de la Tunisie, c’est une équipe composée de joueurs qui jouent ensemble depuis plusieurs années. Idem pour l’Angola. D’ailleurs, je ne vais pas faire l’apologie de l’Angola, surtout que nous avons un excellent potentiel», conclut-il.