Khady Sourang DIOP
SES DEBUTS
«J’ai débuté avec l’Ascfo à 8 ans sous les conseils des sœurs Rama et Adama Diakhaté. J’ai fait les minimes à l’Ascfo, puis on m’a surclassée en seniors à 15 ans. Mais, cela avait créé des problèmes car le médecin de l’équipe à l’époque, Lamine Thiam, n’était pas d’accord parce que j’étais très jeune. Finalement tout est rentré dans l’ordre. Je suis restée avec l’Ascfo jusqu’en 1990, je suis allée au Sibac (91) et je suis restée là-bas durant une saison, puis je suis revenue encore à l’Asfo avant de rejoindre la Jeanne d’Arc (JA) en 1995.
En fait, je suis venue à la JA parce qu’à l’Asfo, on n’avait plus de joueuses et puisque je voulais une belle carrière. Il fallait que je change de club. J’en ai discuté avec le regretté Ibou Diagne (ex-président de l’Asfo et de la Fsbb), c’était un peu difficile au début, mais après il m’a laissée partir. J’ai vécu de belles choses à la JA, j’ai eu les deux couronnements (1999 et 2000) comme «Reine de la saison». Mais je dois dire que ma famille c’est l’Asfo où j’ai été sacrée «Reine de la saison» pour la première fois. Parce que Ibou Diagne était comme notre père. Et si je travaille actuellement (au secrétariat de la faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta diop de Dakar), c’est grâce à lui. Il a payé mes études, donc je ne peux pas oublier l’Asfo.» SON VECU EN EQUIPE NATIONALE
«Avec l’Equipe nationale, j’ai vécu des moments forts, très forts. Inoubliables ! Quand on remportait les championnats d’Afrique, on était très heureuse. Ces succès, je ne les oublierai jamais. J’ai passé de bons moments en sélection. On était une famille. On restait plus de deux mois ensemble et on a toujours eu de bonnes relations avec les anciennes.
Mais, comme dans toute vie, il y a aussi de mauvais passages. Et c’est difficile d’être poussée dehors sans la manière alors qu’on a tout donné sous ce maillot. Car je crois qu’il n’est pas bon que les «anciennes» prennent leur retraite en même temps, cela laisse des séquelles. Il faudrait qu’il ait des «anciennes» en Equipe nationale parce que les jeunes ne sont pas très expérimentées. Les «anciennes» doivent apporter leur expertise. Car, elles sont plus matures dans le jeu. Je sais que le milieu du sport est difficile et en Equipe nationale les gens te poussent à la porte. On a dit à Amy Kane, Mborika Fall, Mame Maty qu’elles étaient vieilles et elles ont quitté, mais je pense que c’est au-delà de trente ans qu’on a plus de maturité dans le jeu. Certes, on n’a plus les jambes de vingt ans, mais on peut aider les jeunes en leur parlant et en leur rectifiant. Cela dit, je ne vais rien dire sur mon absence de la présélection pour le prochain Mondial au Brésil, parce que c’est un choix. Si l’entraîneur (Magatte Diop) fait sa liste et ne met pas certaines joueuses, il a ses raisons. Je n’aime trop en discuter ! Je souhaite bonne chance à l’Equipe nationale.»
SES BONS SOUVENIRS
«Les Jeux Olympiques de Sydney (2000) m’ont beaucoup marquée. C’est une chose que je ne peux pas expliquer. C’est plus du ressenti qu’autre chose. Là-bas, on a eu à rencontrer de grands basketteurs américains, les stars de la Nba. On habitait ensemble d’ailleurs, on a pris plein de photos avec ces gens. On se voyait souvent dans les stades, on discutait même si on ne comprenait pas trop l’Anglais. J’ai fait la connaissance d’un basketteur américain… (Elle cherche en vain) J’ai oublié son nom. Cela m’a beaucoup touchée, je partageais ma chambre avec Mariama (dite Yama) Lo qui l’a appelé et il est passé dans notre chambre. C’était génial.»
SES FRUSTRATIONS
«A part mes blessures, ce qui m’a le plus fait mal c’est quand le Zaïre (Rdc) nous a battu avec 20 points d’écart en finale de championnat d’Afrique à Johannesburg (Afrique du Sud) en 1996. Ou encore quand on jouait contre des sélections d’autres pays qui promettaient à leurs joueuses des maisons, des voitures ou beaucoup d’argent, au moment où on nous disait que si vous gagnez le championnat d’Afrique, vous avez «juste» 1 million F Cfa. C’était frustrant. Dans ces cas, quelquefois tu as envie de les laisser gagner, mais, au fond de toi, tu te dis que tu défends ton pays, que tu portes le maillot national. Quelquefois, les conditions de préparation étaient quasiment intenables.
Heureusement, notre génération avait la chance d’avoir une belle équipe, ce qui faisait qu’on avait de bons résultats et l’on oubliait souvent les conditions de préparation. On disposait souvent d’une très belle équipe et l’effet des victoires faisait que les mauvaises conditions de préparation ne se ressentaient plus. Car si tu joues et gagnes, tout le monde pense que les conditions sont bonnes. Mais ce ne fut pas toujours le cas. D’ailleurs, on s’est battu pour faire passer les perdiem de 4 000 à 10 000 F Cfa et j’espère que la jeune génération va avoir plus, 100 000 ou 50 000. C’est pourquoi je demande au ministre des Sports et au chef de l’Etat d’avoir plus de considération pour les basketteurs en les aidant davantage car le basket fait plus de bons résultats que les autres sports collectifs du pays.»
SES GRANDES RENCONTRES
«Hormis Ibou Diagne évoqué plus haut, il y a Abass, un entraîneur qui m’a beaucoup marquée. Il m’a formée à l’Asfo, mais actuellement il est à la JA. Il nous a tous formés, Adama Diakhaté, Yama Lô, Astou Ndiaye et moi. Je ne peux pas l’oublier. Il a continué de corriger mon jeu jusqu’à la fin de ma carrière. Même lors de mon dernier entraînement à Saint-Michel, il m‘a rectifiée. Il y a pas mal d’entraîneurs comme Ousseynou Ndiaga Diop, Cheikh Fall et Fatou Kiné Ndiaye qui m’ont marquée aussi. Fatou Kiné, je l’admire beaucoup. J’ai joué avec elle à l’Ascfo et c’est une personne que je respecte énormément. Quand j’ai eu ma blessure, elle est venue me voir chez moi. Après mon dernier match, aussi, elle m’a appelée pour me féliciter. J’espère qu’elle va réintégrer le staff de l’Equipe nationale.»
LE SECRET DE SA LONGEVITE
«Le secret de mes 22 ans de carrière, c’est la récupération. Je n’avais ni de Tabaski, ni d’autres fêtes. Ce que j’ai toujours fait, c’est m’entraîner et récupérer. Donc, je demande aux jeunes de ne pas trop s’amuser et de bien récupérer. Et ce sont des conseils qui m’ont été donnés par d’anciens basketteurs. Seule la récupération fait la longévité d’un sportif. Tu n’as de vie privée qu’à la fin de la saison. C’est pourquoi à la fin du championnat, on est heureuse de rester avec les siens. Là, tu peux sortir, changer d’air mais quand on est en plein championnat, on ne peut pas le faire. Pendant la saison, on travaille aux entraînements, on se repose et on joue le week-end venu. C’était mon secret, c’est le secret de toute grande carrière.
D’ailleurs, je n’ai pas eu trop de vie de famille. C’est très difficile d’en avoir quand on est sportif de haut niveau et surtout quand on travaille. On passe tout son temps entre les entraînements et la récupération. Le matin, j’étais au boulot jusqu’à 18h, ensuite je partais aux entraînements pour rentrer à 21h. Là, je ne pense qu’à dormir.
Et si l’Equipe nationale est en groupement, on peut rester deux ans sans réellement voir sa famille. Pendant sept ans, j’ai vécu ainsi. C’est ce qui explique que j’ai souvent dit que j’allais me marier quand j’arrêterais le basket. C’était très difficile pour moi d’allier les deux vies de sportive de haut niveau et d’épouse.»
SA CARRIERE A L’ETRANGER
«Les circonstances m’ont empêchée de faire une plus grande carrière à l’Etranger. Pour rappel, j’ai joué une année au Liban, mais je suis très vite revenue, car je n’avais que deux années de disponibilité au niveau de mon service. Pourtant, j’ai eu pas mal de contacts en France tout au long de ma carrière, mais il y a toujours eu un petit problème au dernier moment. Soit j’ai un problème de visa, soit il y avait un dirigeant de la JA qui me disait : «Si tu pars, l’équipe va sombrer.» N’empêche, jusqu’à présent j’ai des contacts à Paris. Tout à l’heure, (15h, hier) j’ai eu un coup de fil de Paris, ils disent que c’est très tôt pour que j’arrête ma carrière. Ils doivent me rappeler pour que je voie si je suis dans les dispositions de venir. Pourquoi pas ? Ici les gens ont tendance à te dire que tu es vieille dès que tu atteins la trentaine. Ailleurs, on joue jusqu’à 40 ans. Et lors des championnats d’Afrique, ce sont ces «vieilles» qui sont généralement les meilleures joueuses de leur équipe et du tournoi.»
SA RETRAITE
«C’est une bonne chose de finir ma carrière sur un titre de champion du Sénégal. J’ai fait 22 ans de carrière et c’est une bonne chose de terminer par le titre de championnat. C’est un privilège, un honneur. Je remercie mes parents, mes supporters. Vous savez, ce que j’ai fait au basket, il y a beaucoup qui auraient aimé le réussir. J’ai été trois fois reine du basket, une performance jusque-là inégalée au Sénégal, j’ai été 4 fois championne d’Afrique. J’ai participé à trois championnat du Monde, à une édition de Jeux Olympiques et à pas mal de Jeux africains ou de la Francophonie. C’est une belle carrière, bien remplie.
(Ambiguë) Je pense que je vais encore rester dans l’équipe pour aider les jeunes. Donc si la JA a encore besoin de moi pour les championnats d’Afrique des clubs, je vais rester. Si la JA est prête pour le championnat d’Afrique, je vais continuer. J’espère aider la JA. Je ne sais pas de quelle manière mais je vais les encadrer et je resterai dans l’équipe. D’ailleurs, je souhaite faire le premier degré pour être entraîneur.»
«J’ai débuté avec l’Ascfo à 8 ans sous les conseils des sœurs Rama et Adama Diakhaté. J’ai fait les minimes à l’Ascfo, puis on m’a surclassée en seniors à 15 ans. Mais, cela avait créé des problèmes car le médecin de l’équipe à l’époque, Lamine Thiam, n’était pas d’accord parce que j’étais très jeune. Finalement tout est rentré dans l’ordre. Je suis restée avec l’Ascfo jusqu’en 1990, je suis allée au Sibac (91) et je suis restée là-bas durant une saison, puis je suis revenue encore à l’Asfo avant de rejoindre la Jeanne d’Arc (JA) en 1995.
En fait, je suis venue à la JA parce qu’à l’Asfo, on n’avait plus de joueuses et puisque je voulais une belle carrière. Il fallait que je change de club. J’en ai discuté avec le regretté Ibou Diagne (ex-président de l’Asfo et de la Fsbb), c’était un peu difficile au début, mais après il m’a laissée partir. J’ai vécu de belles choses à la JA, j’ai eu les deux couronnements (1999 et 2000) comme «Reine de la saison». Mais je dois dire que ma famille c’est l’Asfo où j’ai été sacrée «Reine de la saison» pour la première fois. Parce que Ibou Diagne était comme notre père. Et si je travaille actuellement (au secrétariat de la faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta diop de Dakar), c’est grâce à lui. Il a payé mes études, donc je ne peux pas oublier l’Asfo.» SON VECU EN EQUIPE NATIONALE
«Avec l’Equipe nationale, j’ai vécu des moments forts, très forts. Inoubliables ! Quand on remportait les championnats d’Afrique, on était très heureuse. Ces succès, je ne les oublierai jamais. J’ai passé de bons moments en sélection. On était une famille. On restait plus de deux mois ensemble et on a toujours eu de bonnes relations avec les anciennes.
Mais, comme dans toute vie, il y a aussi de mauvais passages. Et c’est difficile d’être poussée dehors sans la manière alors qu’on a tout donné sous ce maillot. Car je crois qu’il n’est pas bon que les «anciennes» prennent leur retraite en même temps, cela laisse des séquelles. Il faudrait qu’il ait des «anciennes» en Equipe nationale parce que les jeunes ne sont pas très expérimentées. Les «anciennes» doivent apporter leur expertise. Car, elles sont plus matures dans le jeu. Je sais que le milieu du sport est difficile et en Equipe nationale les gens te poussent à la porte. On a dit à Amy Kane, Mborika Fall, Mame Maty qu’elles étaient vieilles et elles ont quitté, mais je pense que c’est au-delà de trente ans qu’on a plus de maturité dans le jeu. Certes, on n’a plus les jambes de vingt ans, mais on peut aider les jeunes en leur parlant et en leur rectifiant. Cela dit, je ne vais rien dire sur mon absence de la présélection pour le prochain Mondial au Brésil, parce que c’est un choix. Si l’entraîneur (Magatte Diop) fait sa liste et ne met pas certaines joueuses, il a ses raisons. Je n’aime trop en discuter ! Je souhaite bonne chance à l’Equipe nationale.»
SES BONS SOUVENIRS
«Les Jeux Olympiques de Sydney (2000) m’ont beaucoup marquée. C’est une chose que je ne peux pas expliquer. C’est plus du ressenti qu’autre chose. Là-bas, on a eu à rencontrer de grands basketteurs américains, les stars de la Nba. On habitait ensemble d’ailleurs, on a pris plein de photos avec ces gens. On se voyait souvent dans les stades, on discutait même si on ne comprenait pas trop l’Anglais. J’ai fait la connaissance d’un basketteur américain… (Elle cherche en vain) J’ai oublié son nom. Cela m’a beaucoup touchée, je partageais ma chambre avec Mariama (dite Yama) Lo qui l’a appelé et il est passé dans notre chambre. C’était génial.»
SES FRUSTRATIONS
«A part mes blessures, ce qui m’a le plus fait mal c’est quand le Zaïre (Rdc) nous a battu avec 20 points d’écart en finale de championnat d’Afrique à Johannesburg (Afrique du Sud) en 1996. Ou encore quand on jouait contre des sélections d’autres pays qui promettaient à leurs joueuses des maisons, des voitures ou beaucoup d’argent, au moment où on nous disait que si vous gagnez le championnat d’Afrique, vous avez «juste» 1 million F Cfa. C’était frustrant. Dans ces cas, quelquefois tu as envie de les laisser gagner, mais, au fond de toi, tu te dis que tu défends ton pays, que tu portes le maillot national. Quelquefois, les conditions de préparation étaient quasiment intenables.
Heureusement, notre génération avait la chance d’avoir une belle équipe, ce qui faisait qu’on avait de bons résultats et l’on oubliait souvent les conditions de préparation. On disposait souvent d’une très belle équipe et l’effet des victoires faisait que les mauvaises conditions de préparation ne se ressentaient plus. Car si tu joues et gagnes, tout le monde pense que les conditions sont bonnes. Mais ce ne fut pas toujours le cas. D’ailleurs, on s’est battu pour faire passer les perdiem de 4 000 à 10 000 F Cfa et j’espère que la jeune génération va avoir plus, 100 000 ou 50 000. C’est pourquoi je demande au ministre des Sports et au chef de l’Etat d’avoir plus de considération pour les basketteurs en les aidant davantage car le basket fait plus de bons résultats que les autres sports collectifs du pays.»
SES GRANDES RENCONTRES
«Hormis Ibou Diagne évoqué plus haut, il y a Abass, un entraîneur qui m’a beaucoup marquée. Il m’a formée à l’Asfo, mais actuellement il est à la JA. Il nous a tous formés, Adama Diakhaté, Yama Lô, Astou Ndiaye et moi. Je ne peux pas l’oublier. Il a continué de corriger mon jeu jusqu’à la fin de ma carrière. Même lors de mon dernier entraînement à Saint-Michel, il m‘a rectifiée. Il y a pas mal d’entraîneurs comme Ousseynou Ndiaga Diop, Cheikh Fall et Fatou Kiné Ndiaye qui m’ont marquée aussi. Fatou Kiné, je l’admire beaucoup. J’ai joué avec elle à l’Ascfo et c’est une personne que je respecte énormément. Quand j’ai eu ma blessure, elle est venue me voir chez moi. Après mon dernier match, aussi, elle m’a appelée pour me féliciter. J’espère qu’elle va réintégrer le staff de l’Equipe nationale.»
LE SECRET DE SA LONGEVITE
«Le secret de mes 22 ans de carrière, c’est la récupération. Je n’avais ni de Tabaski, ni d’autres fêtes. Ce que j’ai toujours fait, c’est m’entraîner et récupérer. Donc, je demande aux jeunes de ne pas trop s’amuser et de bien récupérer. Et ce sont des conseils qui m’ont été donnés par d’anciens basketteurs. Seule la récupération fait la longévité d’un sportif. Tu n’as de vie privée qu’à la fin de la saison. C’est pourquoi à la fin du championnat, on est heureuse de rester avec les siens. Là, tu peux sortir, changer d’air mais quand on est en plein championnat, on ne peut pas le faire. Pendant la saison, on travaille aux entraînements, on se repose et on joue le week-end venu. C’était mon secret, c’est le secret de toute grande carrière.
D’ailleurs, je n’ai pas eu trop de vie de famille. C’est très difficile d’en avoir quand on est sportif de haut niveau et surtout quand on travaille. On passe tout son temps entre les entraînements et la récupération. Le matin, j’étais au boulot jusqu’à 18h, ensuite je partais aux entraînements pour rentrer à 21h. Là, je ne pense qu’à dormir.
Et si l’Equipe nationale est en groupement, on peut rester deux ans sans réellement voir sa famille. Pendant sept ans, j’ai vécu ainsi. C’est ce qui explique que j’ai souvent dit que j’allais me marier quand j’arrêterais le basket. C’était très difficile pour moi d’allier les deux vies de sportive de haut niveau et d’épouse.»
SA CARRIERE A L’ETRANGER
«Les circonstances m’ont empêchée de faire une plus grande carrière à l’Etranger. Pour rappel, j’ai joué une année au Liban, mais je suis très vite revenue, car je n’avais que deux années de disponibilité au niveau de mon service. Pourtant, j’ai eu pas mal de contacts en France tout au long de ma carrière, mais il y a toujours eu un petit problème au dernier moment. Soit j’ai un problème de visa, soit il y avait un dirigeant de la JA qui me disait : «Si tu pars, l’équipe va sombrer.» N’empêche, jusqu’à présent j’ai des contacts à Paris. Tout à l’heure, (15h, hier) j’ai eu un coup de fil de Paris, ils disent que c’est très tôt pour que j’arrête ma carrière. Ils doivent me rappeler pour que je voie si je suis dans les dispositions de venir. Pourquoi pas ? Ici les gens ont tendance à te dire que tu es vieille dès que tu atteins la trentaine. Ailleurs, on joue jusqu’à 40 ans. Et lors des championnats d’Afrique, ce sont ces «vieilles» qui sont généralement les meilleures joueuses de leur équipe et du tournoi.»
SA RETRAITE
«C’est une bonne chose de finir ma carrière sur un titre de champion du Sénégal. J’ai fait 22 ans de carrière et c’est une bonne chose de terminer par le titre de championnat. C’est un privilège, un honneur. Je remercie mes parents, mes supporters. Vous savez, ce que j’ai fait au basket, il y a beaucoup qui auraient aimé le réussir. J’ai été trois fois reine du basket, une performance jusque-là inégalée au Sénégal, j’ai été 4 fois championne d’Afrique. J’ai participé à trois championnat du Monde, à une édition de Jeux Olympiques et à pas mal de Jeux africains ou de la Francophonie. C’est une belle carrière, bien remplie.
(Ambiguë) Je pense que je vais encore rester dans l’équipe pour aider les jeunes. Donc si la JA a encore besoin de moi pour les championnats d’Afrique des clubs, je vais rester. Si la JA est prête pour le championnat d’Afrique, je vais continuer. J’espère aider la JA. Je ne sais pas de quelle manière mais je vais les encadrer et je resterai dans l’équipe. D’ailleurs, je souhaite faire le premier degré pour être entraîneur.»