Kevin Durant en avait assez d’être considéré comme le numéro 2. C’était le cas au lycée, où il était le deuxième meilleur joueur. Il a ensuite été sélectionné en deuxième position à la Draft 2007 (derrière Greg Oden). KD a aussi hérité de la deuxième place trois fois dans les votes pour le titre de MVP de la saison régulière et il avait été finaliste malheureux (face au Heat) en 2012 avec le Thunder. «J’en ai marre d’être second, disait-il au printemps dernier, dans la presse locale. Je n’ai pas l’intention de me contenter de cela. Ça suffit.» Kevin Durant va pouvoir savourer : il accède, enfin, au terme de sa septième saison en NBA, à son premier trophée Maurice Podoloff. Celui qui récompense le MVP (Most Valuable Player). La nouvelle n’est pas encore officielle mais elle a déjà filtré dans la presse américaine. Lauréat à quatre reprises sur les cinq dernières années, LeBron James (27,1 pts, 6,9 rbs, 6,4 pds/match) devra sans doute se contenter de la deuxième marche du podium. Blake Griffin (24,1 pts, 9,5 rbs/match) héritera pour sa part probablement de la troisième position après une superbe année sous les couleurs des Clippers. KD et Griffin se retrouveront d’ailleurs en play-offs.
Même LeBron James s’incline
Mais la course au titre de MVP était rapidement devenu un mano-a-mano entre Durant et James au cours de la saison. Et l’ailier superstar du Thunder d’Oklahoma City avait mis tout le monde d’accord depuis plusieurs semaines déjà. Même LeBron James adoubait son rival (et néanmoins ami) en reconnaissant dès le 10 avril que le match était terminé pour ce trophée. Et ce en mettant en avant la régularité et les moyennes alignées par Durant tout au long de la saison. Des chiffres qui ont effectivement de quoi donner le vertige…
Des chiffres jordanesques
Kevin Durant a bouclé la saison régulière sur un match à 42 points, son 14e à 40 points ou plus, dont deux à plus de 50 unités (54 en janvier contre Golden State et 51 en mars face à Toronto). Le tout avec des séries qui ne sont pas sans rappeler celles de Michael Jordan. KD a marqué 25 points ou plus lors de 41 rencontres d’affilée. C’est mieux que n’importe qui sur les 50 dernières années, MJ y compris. Seuls Wilt Chamberlain (80 matches consécutifs) et Oscar Robertson (46) ont fait mieux dans ce domaine. Au final, Durant, qui a aussi compilé au moins 30 points lors de douze matches consécutifs, a terminé la saison à 32 points par rencontre. Une moyenne jordanesque et la meilleure depuis Kobe Bryant en 2005-06 (35,4 pts/match). Assez pour permettre à l’ancien élève de la fac du Texas de rafler son quatrième titre de meilleur scoreur de la Ligue. Soit autant que George Gervin et Allen Iverson. Seuls Wilt Chamberlain et Michael Jordan ont fait mieux, avec respectivement sept et dix titres de Meilleur scoreur de la saison régulière.
Jordan a attendu sept ans, James, neuf
En résumé, Kevin Durant n’est probablement pas près de marquer 37,1 points de moyenne sur une saison comme l’a fait Michael Jordan en 1986-87, lors de sa troisième année à Chicago. Mais il en aurait les moyens. KD possède en effet un arsenal sans égal sur le plan offensif, physiquement avec ses long bras et sa taille, comme techniquement. Il peut marquer dans toutes les positions et face à n’importe quel type de défenseur. Le tout en ayant progressé dans tous les autres domaines pour en faire l’un des joueurs les plus complets du moment. Quand Westbrook était sur le flanc, il a d’ailleurs démontré qu’il pouvait tenir son équipe à bout de bras. Et ses statistiques n’ont pas diminué tant que ça quand le Thunder a de nouveau été au complet. Reste à savoir quand tous ces progrès seront récompensés par un titre de champion NBA. LeBron James a dû attendre sa neuvième saison pour décrocher sa première bague. Michael Jordan, la septième. Combien pour Kevin Durant ?
Même LeBron James s’incline
Mais la course au titre de MVP était rapidement devenu un mano-a-mano entre Durant et James au cours de la saison. Et l’ailier superstar du Thunder d’Oklahoma City avait mis tout le monde d’accord depuis plusieurs semaines déjà. Même LeBron James adoubait son rival (et néanmoins ami) en reconnaissant dès le 10 avril que le match était terminé pour ce trophée. Et ce en mettant en avant la régularité et les moyennes alignées par Durant tout au long de la saison. Des chiffres qui ont effectivement de quoi donner le vertige…
Des chiffres jordanesques
Kevin Durant a bouclé la saison régulière sur un match à 42 points, son 14e à 40 points ou plus, dont deux à plus de 50 unités (54 en janvier contre Golden State et 51 en mars face à Toronto). Le tout avec des séries qui ne sont pas sans rappeler celles de Michael Jordan. KD a marqué 25 points ou plus lors de 41 rencontres d’affilée. C’est mieux que n’importe qui sur les 50 dernières années, MJ y compris. Seuls Wilt Chamberlain (80 matches consécutifs) et Oscar Robertson (46) ont fait mieux dans ce domaine. Au final, Durant, qui a aussi compilé au moins 30 points lors de douze matches consécutifs, a terminé la saison à 32 points par rencontre. Une moyenne jordanesque et la meilleure depuis Kobe Bryant en 2005-06 (35,4 pts/match). Assez pour permettre à l’ancien élève de la fac du Texas de rafler son quatrième titre de meilleur scoreur de la Ligue. Soit autant que George Gervin et Allen Iverson. Seuls Wilt Chamberlain et Michael Jordan ont fait mieux, avec respectivement sept et dix titres de Meilleur scoreur de la saison régulière.
Si (Kevin Durant) voulait marquer plus qu’il le fait actuellement, il pourrait vraiment le faire— Scott Brooks, entraîneur d’Oklahoma CityEn fait, le natif de Washington est le premier joueur, depuis Michael Jordan et ses sept couronnes consécutives (1987-93), à terminer en tête des scoreurs quatre fois en l'espace de cinq ans. Cette performance est d’autant plus notable que la concurrence est rude en ce moment (James, Anthony, Harden…) et que Durant évolue aux côtés d’un autre gros scoreur en la personne de Russell Westbrook (21,8 pts/match), au sein d’une équipe taillée pour le titre et qui ne manque pas d’arguments en attaque (Ibaka, Jackson…). «Regardons les choses en face : s’il voulait marquer plus qu’il le fait actuellement, il pourrait vraiment le faire, expliquait Scott Brooks, le coach d’OKC, en mars dernier dans la presse US. Sa moyenne de passes décisives a augmenté (Ndlr : 5,5/match). Il pèse sur le jeu. Défensivement, il apporte beaucoup. Il peut défendre sur les cinq positions. Donc il y a tout un tas de choses qu’il fait pour l’équipe.»
Jordan a attendu sept ans, James, neuf
En résumé, Kevin Durant n’est probablement pas près de marquer 37,1 points de moyenne sur une saison comme l’a fait Michael Jordan en 1986-87, lors de sa troisième année à Chicago. Mais il en aurait les moyens. KD possède en effet un arsenal sans égal sur le plan offensif, physiquement avec ses long bras et sa taille, comme techniquement. Il peut marquer dans toutes les positions et face à n’importe quel type de défenseur. Le tout en ayant progressé dans tous les autres domaines pour en faire l’un des joueurs les plus complets du moment. Quand Westbrook était sur le flanc, il a d’ailleurs démontré qu’il pouvait tenir son équipe à bout de bras. Et ses statistiques n’ont pas diminué tant que ça quand le Thunder a de nouveau été au complet. Reste à savoir quand tous ces progrès seront récompensés par un titre de champion NBA. LeBron James a dû attendre sa neuvième saison pour décrocher sa première bague. Michael Jordan, la septième. Combien pour Kevin Durant ?