Son parcours basketballistique.
« J’ai commencé le basket à 18 ans. En fait un ami de mon père lui a dit qu’il devrait me faire jouer au basket vu ma taille. Cet ami était, à l’époque, l’entraîneur de l’équipe nationale filles. Tout le monde m’a toujours dit de me mettre au basket mais je voulais d’abord me consacrer aux études sans perdre de temps. Et puis finalement je m’y suis mis. J’ai joué 2 ans au Sénégal. Là-bas, le consultant de l’équipe du Sénégal, Mike Laplante m’a repéré et m’a obtenu une bourse d’études pour les Etats-Unis. Je devais aller au lycée Le Maine, coach Mike était assistant coach là-bas. Mais la même année, il a finalement obtenu un poste ailleurs et je l’ai suivi.
En 1999-2000, j’ai été drafté par les Nuggets en 6ème position du premier tour. Et il y a eu un trade qui m’a conduit à Toronto. J’ai évolué là-bas pendant 3 ans. Ensuite j’ai fait un an à Atlanta. Puis chez les Clippers à Los Angeles jusqu’en 2005. Après cela, j’ai eu plusieurs offres pour l’Europe : Italie et Grèce. Mon agent pensait qu’il était préférable de choisir la Grèce. »
La vie d'un basketteur en NBA.
« En NBA, le plus dur est le training camp. Mais lors de la saison, les entraînements sont faciles. En fait, plus on avance dans la saison, moins on s’entraîne. C’est dû au nombre de matchs que l’on a. Il y a beaucoup de joueurs dans une équipe NBA. Quand on joue 20-25 minutes comme moi, ce n’est pas difficile d’enchaîner les matchs presque tous les soirs. Le plus dur, c’est pour ceux qui ont 30 minutes de jeu voire plus. On ne peut pas jouer un match tous les deux jours et s’entraîner intensivement à chaque fois. Il s’agit juste d’une heure ou deux par jour. Mais chacun peut venir avant et repartir plus tard. En général, les entraînements sont basés sur le jeu collectif. Mais après ou avant, les entraîneurs sont disponibles pour faire travailler chacun de nous individuellement. C’est très très bien organisé. La NBA est le plus grand championnat du monde en matière de jeu mais aussi en matière d’encadrement. »
S’il avait une autre chance de retourner en NBA…
« …j’y serais déjà. Cet été j’ai ressayé la NBA avec les Lakers mais ça n’a pas marché. J’ai également passé 3 semaines à Dallas. Mais maintenant je ne vais pas rester là-dessus. Et je prends ce qu’il y a de meilleur. Le plus important quand on est basketteur, c’est de jouer. »
La personne avec qu'il a préféré jouer.
« Hakeem Olajuwon, sans hésitation. »
Le meilleur joueur NBA du moment.
« Hum…ce n’est pas facile, je ne peux pas en retenir qu’un. Disons que le plus fort est Kobe Bryant, qui domine vraiment. Et il y a Steve Nash qui est très bon. »
La Grèce.
« Pour moi, c’est un bon championnat mais je ne peux comparer qu’à la NBA puisque je n’ai jamais joué ailleurs qu’aux États-unis. Après mes années aux Clippers, je me suis retrouvé au PAOK à Thessalonique l’année dernière. J’avais un contrat d’un an. Puis cet été, j’ai été retenté ma chance en NBA comme je l’ai dit. En revenant, j’ai décidé de ne pas renouveler avec le PAOK. Je suis arrivé au Panellinios il y a un mois maintenant. Et ça se passe très bien. Nous n’avons pas eu de défaites encore. »
L’équipe nationale du Sénégal.
« C’est une fierté de jouer pour le Sénégal. Et je suis très content que Gallo ait été nommé à la direction de l’équipe nationale du Sénégal. Nous avons besoin de beaucoup d’organisation. Quand on évolue à l’étranger et qu’on voit tout ce que nos staffs nous proposent, on se rend compte que nous sommes vraiment en retard à ce niveau là en Afrique. Gallo a beaucoup d’expérience par sa fonction aux Dallas Mavericks (cf. : Reverse#7). Ça va beaucoup nous aider. Car les problèmes ne viennent pas seulement du manque de moyens financiers. Si on était mieux organisé, beaucoup de ces problèmes pourraient être évité. »
Les Championnats du Monde.
« J’ai eu la chance de rencontrer Abdou N’Diaye en Summer League à Los Angeles. C’est un très bon entraîneur et nous avons eu un très bon contact. Après je ne comprends ce qui s’est passé avant les Championnats du Monde. Il avait eu de très bons résultats avec l’équipe. C’est vraiment dommage qu’il ait été limogé. Quand Moustapha a repris l’équipe, il a fait un très bon travail.
Au Japon, nous aurions vraiment pu faire un bon résultat. Mais encore une fois, le manque d’organisation, surtout lors de la préparation, a fatigué tout le monde. C’était la même chose en Grèce en 98. En matière de basket, il faut que tous les éléments soient en place. Il n’y a pas que les joueurs qui doivent se préparer. Il faut les mettre dans de bonnes conditions déjà. Pour qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. Même si le joueur est un professionnel et qu’il sait ce qu’il a à faire, il faut que les choses suivent derrière. Le gouvernement doit donner les moyens aux fédérations pour qu’elles puissent envoyer leurs joueurs faire des stages avec les meilleurs coachs. Et il faut aussi que le staff d’organisation participe à des stages d’encadrement. Mais il faut être patient et laisser le temps pour bien tout installer. Ça ne sert à rien de changer de coachs ou de personnel tout le temps. Trouver un noyau pour représenter les équipes nationales, un noyau qui ne changera pas et qui s’habituera à travailler ensemble. Le basket africain commence à se rattraper mais il y a encore beaucoup de travail. »
La Coupe d'Afrique des Nations.
« Chaque fois que l’équipe nationale aura besoin de moi, je répondrais présent. »