Le repos de joueurs en bonne santé pour les économiser, le « load management », a occupé les débats d'une partie de la traditionnelle conférence de presse d'Adam Silver au All-Star Game.
Dans son rôle de commissionner de l a NBA, Adam Silver passe son temps à faire l'équilibriste. Ménager les joueurs qui font vivre la ligue, ne pas fâcher les franchises qui l'emploient, contenter les médias qui l'interrogent et satisfaire les fans qui paient leurs billets. Samedi, lors de la traditionnelle conférence de presse du All-Star Game à Salt Lake City, il a eu le droit à deux questions sur un thème au croisement de toutes ses missions : le « load management », soit le repos accordé à des joueurs dans la saison pour les économiser.
Beaucoup de stars ne disputent plus qu'un seul des deux matches d'un back-to-back par exemple. Parce qu'elles veulent se protéger mais aussi parce que leur staff veut « optimiser leur performance pour les playoffs », explique Silver. « Et la difficulté, c'est que les fans veulent la même chose », ajoute-t-il.
Pas faux, mais ceux qui achètent leur place pour un match ont aussi envie de voir les meilleurs jouer. « Beaucoup de gens dépensent leur argent durement gagné pour vous voir. C'est votre boulot de rester en forme. Moi, en tant que compétiteur, je ne lâche rien », avait déclaré Kobe Bryant. Karl Malone, qui a si longtemps brillé dans la salle où Silver a parlé hier, n'a jamais raté plus de deux matches par saison en dix-huit ans au Utah Jazz. « Les temps ont changé. Mais il aurait fallu me tuer pour que je ne joue pas », a-t-il confié à NBA. com.
Mais Silver n'adhère pas à l'adage du « c'était mieux avant ». « Nous vivions dans un monde où l'on disait ''vas-y et joue malgré les blessures''. Je ne pense pas que ce soit approprié », estime-t-il, précisant que les stars ne sont en réalité pas si souvent mises au repos.
Homme d'affaires, il rappelle aussi que la ligue va sans doute battre son record de tickets vendus et d'abonnements renouvelés en fin de saison alors les « fans ne suggèrent pas nécessairement qu'ils sont mécontents du produit que nous leur proposons ».
De toute façon, le commissionner n'a pas « de réponse particulière » ni de solution pour la frustration de certains fans, si ce n'est que la ligue est ultra-compétitive. Diminuer le nombre de matches de saison régulière (82) n'est visiblement pas une option. « Aucune donnée ne le justifie ». Silver cite la saison post-Covid à 72 matches qui n'a pas empêché les équipes d'économiser leurs joueurs.
Il évite opportunément d'évoquer la raison qui pèse le plus dans ce genre de décision : la réalité économique. La réduction de matches aurait forcément un impact sur les revenus de billetterie et les droits de retransmission, qui expirent en 2025. La NBA vise un nouveau contrat à 50 milliards de dollars minimum, le double du montant actuel.
Dans son rôle de commissionner de l a NBA, Adam Silver passe son temps à faire l'équilibriste. Ménager les joueurs qui font vivre la ligue, ne pas fâcher les franchises qui l'emploient, contenter les médias qui l'interrogent et satisfaire les fans qui paient leurs billets. Samedi, lors de la traditionnelle conférence de presse du All-Star Game à Salt Lake City, il a eu le droit à deux questions sur un thème au croisement de toutes ses missions : le « load management », soit le repos accordé à des joueurs dans la saison pour les économiser.
Beaucoup de stars ne disputent plus qu'un seul des deux matches d'un back-to-back par exemple. Parce qu'elles veulent se protéger mais aussi parce que leur staff veut « optimiser leur performance pour les playoffs », explique Silver. « Et la difficulté, c'est que les fans veulent la même chose », ajoute-t-il.
Pas faux, mais ceux qui achètent leur place pour un match ont aussi envie de voir les meilleurs jouer. « Beaucoup de gens dépensent leur argent durement gagné pour vous voir. C'est votre boulot de rester en forme. Moi, en tant que compétiteur, je ne lâche rien », avait déclaré Kobe Bryant. Karl Malone, qui a si longtemps brillé dans la salle où Silver a parlé hier, n'a jamais raté plus de deux matches par saison en dix-huit ans au Utah Jazz. « Les temps ont changé. Mais il aurait fallu me tuer pour que je ne joue pas », a-t-il confié à NBA. com.
Mais Silver n'adhère pas à l'adage du « c'était mieux avant ». « Nous vivions dans un monde où l'on disait ''vas-y et joue malgré les blessures''. Je ne pense pas que ce soit approprié », estime-t-il, précisant que les stars ne sont en réalité pas si souvent mises au repos.
Homme d'affaires, il rappelle aussi que la ligue va sans doute battre son record de tickets vendus et d'abonnements renouvelés en fin de saison alors les « fans ne suggèrent pas nécessairement qu'ils sont mécontents du produit que nous leur proposons ».
De toute façon, le commissionner n'a pas « de réponse particulière » ni de solution pour la frustration de certains fans, si ce n'est que la ligue est ultra-compétitive. Diminuer le nombre de matches de saison régulière (82) n'est visiblement pas une option. « Aucune donnée ne le justifie ». Silver cite la saison post-Covid à 72 matches qui n'a pas empêché les équipes d'économiser leurs joueurs.
Il évite opportunément d'évoquer la raison qui pèse le plus dans ce genre de décision : la réalité économique. La réduction de matches aurait forcément un impact sur les revenus de billetterie et les droits de retransmission, qui expirent en 2025. La NBA vise un nouveau contrat à 50 milliards de dollars minimum, le double du montant actuel.