San Antonio Spurs - Dallas Mavericks : 105-97
Dallas mène la série 1-0
«Cela nous est déjà arrivé mais c'est quand même une grosse défaite à domicile pour nous» La déclaration de Tim Duncan en disait long sur l'état d'esprit des Spurs juste après ce lourd revers. Les play-offs ne pouvaient pas plus mal commencer pour les hommes de Gregg Popovich, qui n'avaient plus perdu à domicile depuis une défaite contre Denver en 2007. Amputé d'une pièce maîtresse de leur "Big Three" (Manu Ginobili) et malgré le match costaud de Tim Duncan (27 points, 9 rebonds) dont le genou a tenu bon, Parker et les siens ont vraiment souffert de l'absence de leur Argentin providentiel dont la précision et l'efficacité a cruellement fait défaut dans le money-time. Le trio censé pallier l'absence du Gaucho, Mason (13 points) Gooden (8 pts), Finley (19 pts avec un 5/5 à trois points) n'a pas suffi. Parker, qui a déjà beaucoup donné en saison régulière, a manqué de lucidité dans le dernier quart-temps. Certes, il a fini la rencontre avec 24 points mais son shoot (9/22) dont un piteux 2/6 dans l'ultime quart ne lui a pas permis de faire la différence. Est-il déjà fatigué ?...
Car en face, les Mavericks se sont appuyés sur un Josh Howard, qui confirme son retour au premier plan. Auteur de 25 points, l'ailier des Mavs a ouvert la voie du succès. Si le premier quart a été à l'avantage des Spurs (18-29), Dallas a ensuite dicté sa loi (27-20, 29-25, 31-23). Avec 19 points pour 8 rebonds, Dirk Nowitzki, dans son duel d'intérieur avec Tim Duncan, aurait certes pu faire mieux, mais Rick Carlisle a pu compter sur ses joueurs du banc avec le meneur portoricain José Barea (13 pts), Brandon Bass (14) et Jason Terry (12). Dallas remporte ainsi sa première victoire à l'extérieur en post-season depuis trois ans. Les Mavs restaient en effet sur neuf défaites consécutives loin de leur base en phase finale depuis qu'ils avaient atteint la finale en 2006 contre Miami. Le deuxième match entre les deux franchises texanes est programmé lundi toujours à San Antonio.
Portland Trailblazers - Houston Rockets : 81-108
Houston mène la série 1-0
Les Blazers, qui restaient sur dix victoires en onze matches en fin de saison régulière, espéraient beaucoup de ce retour en play-offs. Ils n'avaient plus goûté aux phases finales depuis 2003. Mais l'expérience des Rockets a eu raison de la fougue des jeunes Blazers. Avant la rencontre, une question était en suspens : dans un duel de pivot, Greg Oden pourrait-il exister face à Yao Ming ? La réponse a été sans appel... Le géant chinois, auteur de 24 points dans le seul premier quart-temps avec notamment un incroyable 9/9 aux tirs et 9 rebonds, a largement ouvert la voie pour ses coéquipiers et maté son vis-à-vis. L'autre pivot des Blazers, Joel Przybilla (8 points, 5 rebonds) avouait d'ailleurs son impuissance devant l'omniprésence de Ming : «Nous avons essayé de jouer dérrière, mais Yao Ming a pris tous les shoots. Il va falloir faire des ajustements pour le prochain match.» Malgré ses 21 points (10/23), Brandoy Roy a lui été contenu en attaque par Ron Artest (17 points) et Shane Battier (7 points, 5 rebonds). Houston s'est ensuite appuyé sur le talent de son jeune meneur, Aaron Brooks, 27 points (10/17), 7 passes et cela a suffi pour dominer une équipe de Portland encore un peu tendre.
Boston Celtics - Chicago Bulls : 103-105 a.p.
Chicago mène la série 1-0.
Les Celtics avaient raison de s'inquiéter. Et pas seulement à cause de l'absence de Kevin Garnett, sans doute forfait pour toute la fin de saison. Car samedi soir, leurs adversaires lors du premier match de ces play-offs, les Chicago Bulls de Joakim Noah, ont réalisé une performance de tout premier ordre. Sur leur lancée d'une fin de saison régulière terminée avec neuf victoires en douze matches, les joueurs de l'Illinois n'ont fait aucun complexe face au champion en titre. Emmenés par leur meneur rookie Derrick Rose, en état de grâce (36 points et 11 passes) et qui a justifié en l'espace d'un match sa place de numéro un à la draft 2008, mais également par leur Frenchy, véritable tour de contrôle dans la raquette, les Bulls ont fait déjouer une formation de Boston empruntée tout au long de la rencontre.
Pourtant, celle-ci a bien failli s'en sortir. Suite à une faute de Noah sur Paul Pierce à deux secondes du temps réglementaire, le serial shooter a hérité de deux lancers francs alors que son équipe était menée d'un point. Il a marqué le premier. Mais raté le second. La chance des Celtics est passée. Car en prolongation, ce sont bien les favoris qui ont craqué, et non les outsiders. Les joueurs de Doc Rivers ont manqué par deux fois la balle de l'égalisation : d'abord par Pierce, qui s'est fait contrer, puis par Ray Allen (4 points seulement), dont le tir n'a pas même pas atteint le panier. Dans ce marasme, seul Rajon Rondo s'en est finalement sorti avec les honneurs (29 points, 9 rebonds et 7 passes). Pour le deuxième match, disputée lundi toujours à Boston, ses partenaires auraient tout intérêt à l'imiter.
Cleveland Cavaliers - Detroit Pistons : 102-84
Cleveland mène la série 1-0
Contrairement au champion, le favori pour le titre n'a pas flanché d'entrée. Et il le doit une fois de plus à son franchise player, LeBron James. Avec 38 points, 8 rebonds et 7 passes, "The King" a de nouveau survolé les débats. A la pause, les Cavs menaient déjà de douze unités (57-45). Difficile ensuite pour les Pistons d'envisager revenir à la marque, d'autant que leurs hôtes constituent la meilleure équipe à domicile de toute la Ligue. Malgré les 20 points de Rodney Stuckey, les huitièmes de la conférence Est au terme de la saison régulière n'ont donc pas beaucoup insisté. Ils débutent ainsi par une (lourde) défaite. Ce qui confirmela classe d'écart qui sépare les deux formations cette année.
- B.P. et H.S.
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