La rage de vaincre de Berkeley
Comme chez lui ou presque. Les Lakers ont beau encore être de loin l’équipe la plus populaire de Los Angeles au Staples Center et ailleurs, les Clippers se sont sentis comme chez eux pour leur voler la vedette lors du match le plus médiatisé de cette fin d’année, en s’imposant (111-106).Après avoir anéanti l’espoir de LeBron James d’égaliser en fin de match en contrant parfaitement sa tentative, le bouillant Patrick Beverley, que rien n’arrête sur les parquets, n’a pas eu peur de chambrer le public hostile en agitant ses bras pendant de longues secondes après le buzzer final.
Après quoi il a enlacé Steve Ballmer, le propriétaire des Clippers, lui-même connu pour être un spectateur très passionné quand son équipe joue.
L’oeil droit fermé de Giannis
À Philadelphie, on fêtait aussi Santa, mais aucun cadeau n’a été fait à Milwaukee (121-109) et au MVP en titre Giannis Antetokounmpo, qui en est reparti avec un l’oeil droit touché -sans gravité- par Josh Richardson, qui l’a involontairement stoppé avec la main sur le visage au 4e quart-temps.Frustré de ne pouvoir faire parler sa puissance face à une défense resserrée autour de son vis-à-vis Joel Embiid surmotivé, Antetokounmpo a en effet été limité à 18 points à 8/27 aux tirs.
Les chaussures « FREEDOM » de Kanter
Marketing oblige, en ce Christmas Day qui génère une des plus fortes audiences de la saison (hors play-offs et finales) à la télévision, les stars du jeu aiment étrenner leurs nouvelles sneakers offertes par les marques qui les habillent.Certains en ont customisées telles un « pull moche » de Noël comme Gordon Hayward ou avec des étoiles de neige comme Kyle Kuzma. Enes Kanter, lui, a opté pour plus de sobriété au profit d’un message très fort à envoyer, puisqu’il portait des chaussures blanches, avec griffonné au feutre « FREEDOM ».
L’intérieur turc de Boston, opposant au régime de Recep Tayyip Erdogan, a depuis plusieurs années son passeport révoqué à la suite d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre par le président de son pays. Ce qui l’empêche de quitter les Etats-Unis.
Mais les autorités canadiennes lui ont assuré une protection pour qu’il puisse venir à Toronto. Un déplacement qui constituait évidemment plus qu’un match à jouer.
« Je souhaite remercier le Premier ministre du gouvernement (canadien), les forces de l’ordre américaines et canadiennes, le sénateur américain Ed Markey, les Celtics, la NBA et mes managers pour avoir travaillé assidûment afin de rendre mon match de Noël contre les Raptors possible et assurer ma sécurité là-bas », a-t-il écrit dans une tribune au Toronto’s Globe and Mail.
Les « high-five » de Curry
Les sourires du côté de Golden State se font aussi rares que les victoires cette saison. Alors, pendant que la jeune équipe de Steve Kerr s’offrait un beau succès aux dépens de Houston (116-104), un certain Stephen Curry était intenable, en civil sur le banc, pour profiter de l’instant.La star des Warriors, qui ne porte plus d’atèle un mois et demi après s’être fait opérer d’une fracture à la main gauche, a été le premier supporteur de ses coéquipiers aux côtés de l’autre blessé grave, Klay Thompson (rupture des ligaments croisés d’un genou), n’hésitant pas à enchaîner les « high five » avec chacun. Mais de sa main droite, histoire de ne pas compromettre un retour que tout le monde espère pour le mois de mars.