Comment vous appréhendez votre finale de samedi prochain contre le DUC?
Une finale, c'est toujours une fête. On se prépare avec sérénité. Et on va jouer
pour gagner.
Est-ce qu'il y a une préparation spéciale à ce propos?
Non! On la prépare comme tous les autres matches.
Après tout, ce n'est qu'une rencontre de basket qui va durer 40 minutes. La
seule particularité est que c'est une finale. Donc, il n' y a pas
d'entraînements spécifiques. On ne change rien par rapport à nos habitudes.
Sur quoi vous accentuez le travail sur le terrain?
On travaille tactiquement en revoyant les structures en défense et en attaque.
On avait match mercredi (contre Bopp en coupe du Sénégal). Le jeudi et le
vendredi, on va éviter de trop tirer pour ne pas alourdir les JAmbes des filles.
Physiquement et psychologiquement, comment vous sentez votre groupe?
A ce niveau l'équipe est au point. Elle est prête. En plus l'état d'esprit est
là. Les filles sont hyper motivées à jouer leur première finale. Elles sont
aussi conscientes que tout un quartier est derrière elles.
C'est important pour le SIBAC de gagner cette coupe?
Bien sûr. Ne serait-ce que pour le palmarès de l'équipe. Car depuis sa création
le SIBAC n'a jamais gagné de coupe. Il serait bon de le faire pour les habitants
de la Sicap.
Qu'est-ce qui pourrait vous faire triompher?
Ce sera le mental. C'est ce qui nous avait permis de faire la différence contre
la JA en demi-finales. Le DUC est une grande équipe et part favori, mais nous
allons jouer nos chances jusqu'au bout.
Vous vous attendiez à arriver à ce stade de la compétition ou bien c'est un
pur hasard?
Non! Ca ne peut pas être du hasard. Nous avons sorti le Jaraaf en quarts de
finale, après la JA en demi-finales. Alors que ce sont des clubs qui nous
devancent au classement du championnat. Donc si on arrive à les battre, ce n'est
que le fruit de tout un travail. Il y a aussi l'apport de Bassirou Badji qui est
un grand technicien.
Quand on parle de Nancy, forcément on pense au DUC où vous avez joué.
Faites-vous de cette finale un challenge personnel?
Non pas du tout! C'est vrai que j'ai joué au DUC. Et aujourd'hui j'entretiens de
très bon rapport avec ses dirigeants et certaines de ses joueuses. Telles que
Anta Sy et Adama Diakhaté. Maintenant, je ne me fait pas de fixation du fait
qu'en face il y aura le DUC.
Ce ne sera qu'un match.
Mais un match que vous voulez gagner...
Évidemment. Et ça me fera plaisir de remporter cette coupe. Comme joueuse, j'ai
gagné toutes les coupes avec la JA et le DUC. Il me reste de gagner en tant que
entraîneur. C'est ma première finale et je pense que ce sera la bonne.
Vous êtes coach depuis quand?
Depuis cinq ans. J'ai commencé en fin 2001. En 2003, j'avais arrêté pour une
maternité pour reprendre après en fin 2004.
Et toujours avec le SIBAC?
Oui.
Et qu'est-ce qui vous retient dans ce club malgré les difficultés et les
résultats qui ne suivent pas?
C'est parce que de manière générale, j'aime le basket. On voit souvent des
entraîneurs changer de clubs de par leur renommée ou pour des raisons
financières. Mais moi, ce n'est pas ça qui me retient au SIBAC. J'adore ce club.
Est-ce cela qui vous a conduit à ce métier d'entraîneur. Dans la mesure où la
plupart des anciennes basketteuses ne s'y intéressent pas?
Oui. Même quand je jouais au basket, il y a Magatte Diop qui m'incitait à faire
les stages d'entraîneurs.
Car j'ai toujours eu cette passion. Et c'est l'occasion de remercier Bonaventure
Carvalho. Il m'a fait aimer le basket et m'a fait croire en mes capacités. Si
j'en sui là, c'est grâce à lui.
Vous avez fait une formation d'entraîneur?
Malheureusement pas. Je me suis formée sur le tas.
D'autant que j'avais que le basket comme passion. Je suivais beaucoup les
rencontres. Et c'est cela qui facile ma lecture tactique.
Et vous serez sur le banc jusqu'à quand?
Seul Dieu sait. Sinon, je dois remercier mon mari qui me soutient énormément. Il
est compréhensif en mon égard.
En dehors du basket qu'est-ce que vous faites?
Je suis dans la vie active. travaille avec une tante qui a une société.
Qui est Nancy Cissé?
Une femme comme les autres. Qui a ses passions. En marge du sport, j'aime
écouter de la musique.
Et quels sont rapports avec votre entourage?
Je n'ai de problème avec personne. J'ai de bonnes relations avec les gens.
Faites nous votre fiche?
Je suis né à Dakar. J'ai 37 ans, marié et mère d'un garçon de 4 ans. J'ai étudié
jusqu'à l'université.
Après j'ai fait une formation en informatique. Sur le plan sportif, j'ai débuté
très jeune (10 ans) à la JA, avec les Mame Maty Mbengue, Marie Wane Sarr et
Nathalie Sagna, de minimes à juniors. J'ai quitté la JA en 1988 pour aller à
Bopp. Et quand "Bona" est parti au DUC, il est venu me chercher en 1992. De
cette année jusqu'en 1997, j'ai joué au DUC. Avant de terminer au SIBAC. Où
quatre ans après je me suis retrouvée sur le banc comme entraîneur. J'ai
remporté des titres de champion et des coupes. J'ai été championne d'Afrique des
clubs avec le DUC en 1993.
Propos recueillis par Alexis DACOSTA