Comment avez-vous jugé le comportement des équipes africaines lors de ce mondial ?
Je pense qu’en dehors des derniers matchs, la Côte d’Ivoire et l’Angola, équipes qui ont eu plusieurs participations, ont eu du mal à entrer dans la compétition. Je ne prends pas le cas de la Tunisie qui est véritablement à l’école. La dernière place que la Tunisie occupe, s’explique par cela. C’est une équipe qui n’a aucune expérience sur le plan international et qui était allé exclusivement pour apprendre. Elle n’a pas été ridicule vu l’écart et les résultats des différents matchs qu’elle a participé. Vu sous l’angle d’une première participation elle n’a pas été timide. Je pense que si la Tunisie devrait repartir aux championnats du monde, ce serait peut être avec une meilleure lecture. Si je prends l’Angola et la Côte d’Ivoire, les premières sorties ont laissé croire que l’Afrique avait des représentants qui n’étaient pas à la hauteur avec les grands écarts enregistrés. Mais au fil et à mesure de la compétition, on s’est rendu compte que ces équipes valaient la plus part celles qui se sont présentées. En dehors du dernier carré, l’Angola a montré des possibilités de pouvoir accrocher les meilleurs au monde.
Est-ce que vous êtes d’avis qu’il y a un large fossé entre les représentants africaine et les grandes nations comme certains l’ont laissé croire ?
Il n’y a pas un fossé. Il y a des comportements assez paradoxaux d’un match à un autre. Que l’on retrouve l’Angola qui perd de 40 points contre une équipe et qui a battu une autre équipe qui se trouve dans le top 15 du basket mondial, c’est cela qui est paradoxal. C’est-à-dire des équipes qui montrent un visage un jour et qui est méconnaissable un autre jour. On peut considérer cela comme une difficulté mais il n’y a pas réellement un fossé qui séparerait le basket africain au reste du monde. Regardez l’Angola qui s’est retrouvée à la 15e place mondiale et la France à la 13e place. Vous avez vu une équipe comme l’Espagne, championne du monde qui n’est pas dans le carré d’As. Il y a donc une redistribution des rôles, une émergence des pays de l’Est qui reviennent en grande force à partir d’un basket fait sur la taille et la technique individuelle. Mais à côté nous avons eu la puissance américaine. C’est cette même puissance que la Côte d’Ivoire a donné l’impression de pouvoir posséder mais qui s’est mise très tard à jouer sur le véritable niveau du basket africain.
Nous remarquons que fossé, s’il y en a eu, s’est considérablement réduit au niveau du football entre certaines grandes nations et les équipes africaines. Peut-on l’espérer dans le basketball au regard des résultats paradoxaux que vous relevez ?
Pour le moment non. Aujourd’hui on ne peut pas dire que notre basket vaut une quatrième place mondiale. Loin de là. Nous ne sommes pas en ce moment dans le 8 mondial. Cela est évident et la raison simple. Le développement commence d’abord par la compétition. La compétition, c’est le volume de matchs que les joueurs de basket ont dans les jambes durant la saison. Si vous regardez les équipes européennes, les pays de l’Est ou bien si vous regardez les Etats-unis, les joueurs ont plus de 50 matchs dans les jambes. Compte tenue de l’intensité de leurs championnats et des différentes compétitions continentales. Si vous prenez l’Afrique. Les résultats de l’Angola s’expliquent par le fait que l’Angola présente la seule équipe stable parce qu’ils jouent pratiquement tous en Angola. Vous prenez une équipe comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal, elles ont leurs effectifs éparpillés à travers le monde et ils n’ont aucune opportunité de se regrouper de temps à autre pour capitaliser un maximum d’expérience collective.
Quelle est donc aujourd’hui la solution pour corriger cette anomalie par rapport à ce qui se fait de mieux et des exigences de performance ?
C’est d’abord développer des championnats compétitifs en Afrique. Il faut développer des compétitions au niveau des pays, des zones, des compétitions qui puissent permettre aux meilleurs africains de pouvoir se mesurer dans des compétitions relevées, de très haut niveau et avec une densité considérable .A partir de ce moment, nous pourrons penser bâtir des équipes à partir de socles locales. Et à partir de cela, développer un vécu collectif. Ce qui permettra de faire jouer des équipes et non des sélections.
source: Omar DIAW top sport
Je pense qu’en dehors des derniers matchs, la Côte d’Ivoire et l’Angola, équipes qui ont eu plusieurs participations, ont eu du mal à entrer dans la compétition. Je ne prends pas le cas de la Tunisie qui est véritablement à l’école. La dernière place que la Tunisie occupe, s’explique par cela. C’est une équipe qui n’a aucune expérience sur le plan international et qui était allé exclusivement pour apprendre. Elle n’a pas été ridicule vu l’écart et les résultats des différents matchs qu’elle a participé. Vu sous l’angle d’une première participation elle n’a pas été timide. Je pense que si la Tunisie devrait repartir aux championnats du monde, ce serait peut être avec une meilleure lecture. Si je prends l’Angola et la Côte d’Ivoire, les premières sorties ont laissé croire que l’Afrique avait des représentants qui n’étaient pas à la hauteur avec les grands écarts enregistrés. Mais au fil et à mesure de la compétition, on s’est rendu compte que ces équipes valaient la plus part celles qui se sont présentées. En dehors du dernier carré, l’Angola a montré des possibilités de pouvoir accrocher les meilleurs au monde.
Est-ce que vous êtes d’avis qu’il y a un large fossé entre les représentants africaine et les grandes nations comme certains l’ont laissé croire ?
Il n’y a pas un fossé. Il y a des comportements assez paradoxaux d’un match à un autre. Que l’on retrouve l’Angola qui perd de 40 points contre une équipe et qui a battu une autre équipe qui se trouve dans le top 15 du basket mondial, c’est cela qui est paradoxal. C’est-à-dire des équipes qui montrent un visage un jour et qui est méconnaissable un autre jour. On peut considérer cela comme une difficulté mais il n’y a pas réellement un fossé qui séparerait le basket africain au reste du monde. Regardez l’Angola qui s’est retrouvée à la 15e place mondiale et la France à la 13e place. Vous avez vu une équipe comme l’Espagne, championne du monde qui n’est pas dans le carré d’As. Il y a donc une redistribution des rôles, une émergence des pays de l’Est qui reviennent en grande force à partir d’un basket fait sur la taille et la technique individuelle. Mais à côté nous avons eu la puissance américaine. C’est cette même puissance que la Côte d’Ivoire a donné l’impression de pouvoir posséder mais qui s’est mise très tard à jouer sur le véritable niveau du basket africain.
Nous remarquons que fossé, s’il y en a eu, s’est considérablement réduit au niveau du football entre certaines grandes nations et les équipes africaines. Peut-on l’espérer dans le basketball au regard des résultats paradoxaux que vous relevez ?
Pour le moment non. Aujourd’hui on ne peut pas dire que notre basket vaut une quatrième place mondiale. Loin de là. Nous ne sommes pas en ce moment dans le 8 mondial. Cela est évident et la raison simple. Le développement commence d’abord par la compétition. La compétition, c’est le volume de matchs que les joueurs de basket ont dans les jambes durant la saison. Si vous regardez les équipes européennes, les pays de l’Est ou bien si vous regardez les Etats-unis, les joueurs ont plus de 50 matchs dans les jambes. Compte tenue de l’intensité de leurs championnats et des différentes compétitions continentales. Si vous prenez l’Afrique. Les résultats de l’Angola s’expliquent par le fait que l’Angola présente la seule équipe stable parce qu’ils jouent pratiquement tous en Angola. Vous prenez une équipe comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal, elles ont leurs effectifs éparpillés à travers le monde et ils n’ont aucune opportunité de se regrouper de temps à autre pour capitaliser un maximum d’expérience collective.
Quelle est donc aujourd’hui la solution pour corriger cette anomalie par rapport à ce qui se fait de mieux et des exigences de performance ?
C’est d’abord développer des championnats compétitifs en Afrique. Il faut développer des compétitions au niveau des pays, des zones, des compétitions qui puissent permettre aux meilleurs africains de pouvoir se mesurer dans des compétitions relevées, de très haut niveau et avec une densité considérable .A partir de ce moment, nous pourrons penser bâtir des équipes à partir de socles locales. Et à partir de cela, développer un vécu collectif. Ce qui permettra de faire jouer des équipes et non des sélections.
source: Omar DIAW top sport