Quarts de finale des Championnats du Monde: Deux tests grandeur nature

Espagne-Lituanie : attention au piège
«Je pense que la Lituanie aura un quart de finale très difficile contre l’Espagne». Un brin mauvais perdant après la fin de match catastrophique de sa Squadra Azzurra en huitièmes de finale, Carlo Recalcati ne donnait pas cher de la peau des Lituaniens en quarts de finale. Difficile de ne pas donner raison au coach italien à la veille de la rencontre entre les formations ibérique et balte. Impressionnants en phase de groupes avec cinq victoires en cinq matches, les Espagnols se sont payé le scalp des champions du monde serbo-monténégrins sans coup férir en huitièmes (87-75) et ont clairement enfilé le costume de favoris du Mondial au même titre que les Américains et les Argentins.


Avant d’éventuellement retrouver leurs cousins d’Amérique du Sud en demies, les coéquipiers de Pau Gasol devront se défaire de Lituaniens en regain de forme après un premier tour poussif. La victoire contre l’Italie a libéré un groupe à la recherche de repères sans son leader naturel Sarunas Jasikevicius mais qui pourra compter sur un Arvydas Macijauskas ultra-motivé. «Ce sera un match très intéressant. L’Espagne espère remporter une médaille mais nous ne sommes pas mauvais et allons leur rendre la tâche difficile», annonce ainsi l’ancien joueur des Hornets qui connaît très bien le basket espagnol pour avoir évolué deux saisons en Liga ACB sous les couleurs de Vitoria (2003-2005). Au sein de la sélection ibérique, on se méfie de ces Lituaniens qui n’ont rien prouvé pour le moment mais dont l’expérience peut toujours faire la différence dans les moments chauds. «Cette rencontre va être difficile car la Lituanie est très physique et c’est un pays traditionnellement tourné vers le basket», analyse ainsi Pepu Hernandez. Pour le coach espagnol, pas question de changer la formule gagnante jusque là. «Nous devons continuer de jouer notre jeu : défendre à la limite, être plus agressif, maintenir notre intensité, capter les rebonds et courir.»



Argentine-Turquie : les Gauchos intraitables ?
Malgré une réussite famélique à trois points (1/18 !), les Argentins n’ont jamais vraiment tremblé contre les Néo-Zélandais en huitièmes de finale samedi. Sûrs de leurs forces, un peu trop parfois vous diraient les arbitres régulièrement vilipendés par Ginobili & Co, les champions olympiques enchaînent les matches sans sourciller. Tombeurs des Slovènes samedi (84-90), les Turcs ne devraient pas échapper à la règle. A condition que les hommes de Sergio Hernandez ne fassent pas preuve de suffisance en affichant toujours la grinta qui les caractérise à l’image de Luis Scola que la perte de deux dents n’a pas empêché de terminer la rencontre contre les Kiwis. «A ce stade de la compétition, il n’y a pas de match facile», prévient Manu Ginobili qui refuse de se voir déjà dans le dernier carré ou en finale. «On ne regarde pas si loin. Avant de penser à une éventuelle finale, il faudra battre cette redoutable équipe de Turquie. Erdogan est leur homme en forme. Je connais aussi Ibrahim Kutluay qui joue en Europe. Le reste de l’équipe est composé de jeunes qui ont faim et qui sont solidaires», poursuit le Spur. Côté turc, même si la tâche s’annonce ardue, l’espoir est de mise. «J’espère que nous ferons un résultat contre l’Argentine pour que la Turquie puisse encore faire la fête. Les joueurs ont déjà rendu des millions de Turcs heureux», se réjouit le président de la Fédération turque, Turgay Demirel. En attendant le Mondial 2010 et une fête qui s’annonce grandiose sur les bords du Bosphore, les Rouge et Blanc aimeraient bien frapper un grand coup en accrochant à leur tableau de chasse un des favoris pour le titre.



Programme des quarts de finale
Mardi
Argentine-Turquie (9h30)
Espagne-Lituanie (12h30)



Mercredi
France-Grèce (9h30)
Etats-Unis-Allemagne (12h30)