Des conditions d’accueil qui diffèrent très largement de celles d’il y a deux ans, lorsque les Lions avaient raté de peu la médaille d’Or devant l’Angola à Alger. Tapis rouge et un passage suivi d’un cocktail grandiose au salon d’honneur, les coéquipiers de Babou Cissé avaient droit à toutes les considérations et tous les honneurs. Cerise sur le gâteau, une forte mobilisation à l’aéroport et une arrivée programmée en fin d’après-midi pour s’assurer une fête grandiose.
Deux ans plus tard, «Senghor» ne veut plus d’eux. Il a croisé ses bras aux Lions de la cuvée 2007. A cause d’un échec historique et retentissant, les coéquipiers de Malèye Ndoye, qui ont foulé le tarmac dans la nuit du lundi au mardi aux environs de 02 heures, auront droit au salon du «déshonneur».
Le décor était planté à l’arrivée de la délégation sénégalaise à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Un président de Fédération avec la mine des mauvais jours. Une bande de copains dispersés. Un accueil très sobre avec seulement quelques proches. Même si l’aéroport «Senghor», contexte de vacances oblige, était très animé hier soir. Mais on notait l’absence de supporters et autres membres de la famille de la balle orange, et des autorités sénégalaises qui n’ont, également, pas jugé nécessaire de faire le déplacement. Seule la Directrice de la haute compétition (Dhc), Mme Yamina Thiam, était présente. Arrivée sous les coups de minuit, la proche collaboratrice du ministre des Sports, Daouda Faye, a attendu presque deux tours d’horloge avant de voir débarquer les Lions.
C’est donc après une attente interminable que la sélection nationale du basket sénégalais a débarqué à l’aéroport «Senghor». A sa tête, le patron de la balle orange, Alioune Badara Diagne. Responsable, avec le ministre des Sports, d’un échec historique des Lions du basket avec une élimination au premier tour et une 9e place à cette 24e Can que le pays organisateur, l’Angola, a remporté avec aisance devant le Cameroun.
SILENCE RADIO
Une contre-performance décevante, voire scandaleuse pour les vice-champions d’Afrique 2005. De quoi installer un certain mutisme au sein de la délégation sénégalaise. Comme si la consigne a été donnée de ne piper mot à la presse à la descente de l’avion. Même le président Alioune Badara Diagne, dans un costume jaune moutarde, a été aphone. Le patron de la balle orange ayant été le premier à vider les lieux sur la pointe des pieds. Après avoir réglé les dernières formalités avec Coleman Crawford et les deux autres américains de l’encadrement technique national, le président Diagne s’engouffre dans une 4x4 de couleur grise, laissant sur place le reste de la délégation.
Sans aucun bus à leur disposition, les joueurs et le reste de la délégation se livrent à la recherche d’un taxi pour ceux qui n’ont pas de véhicule à leur disposition. C’est le cas du jeune Mohamed Faye. «Je crois qu’on va rentrer avec nos propres moyens», se désole-t-il, tout en refusant à son tour de revenir sur sa première Can. «Je ne peux rien dire pour le moment», enchaîne l’ancien sociétaire du Rail, aujourd’hui dans une Université aux Etats-Unis. Premier à sortir, le jeunot attendra longuement avant d’être accueilli par certains membres de sa famille. Pendant ce temps, Malèye Ndoye, le capitaine de l’Equipe, et Issa Konaré semblaient un peu perdus. Têtes basses, de gros sacs entre les mains, les deux hommes se démènent tant bien que mal pour trouver un véhicule. Juste dernière eux, l’un des entraîneurs adjoints de Sam Vincent, Moustapha Gaye, casquette vissée, habillé d’un tee shirt et short avec des baskets, visiblement très fatigué, ne veut pas aussi se livrer à nos questions. «Je suis désolé. Il a été décidé que seul Coleman devait parler. Ce que je vais continuer à respecter. Je ne peux rien dire», précise-t-il. Seul l’ancien capitaine des Lions, Matar Ndiaye acceptera de briser la glace (voir ci-dessous) avant de s’engouffrer dans un taxi en compagnie de quelques proches. Au bout d’une demi-heure, ils avaient pratiquement tous réussi à trouver une bagnole pour rejoindre leur domicile. L’Angola est derrière eux, place aux enseignements et aux leçons à tirer de la gifle d’Angola.
Deux ans plus tard, «Senghor» ne veut plus d’eux. Il a croisé ses bras aux Lions de la cuvée 2007. A cause d’un échec historique et retentissant, les coéquipiers de Malèye Ndoye, qui ont foulé le tarmac dans la nuit du lundi au mardi aux environs de 02 heures, auront droit au salon du «déshonneur».
Le décor était planté à l’arrivée de la délégation sénégalaise à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Un président de Fédération avec la mine des mauvais jours. Une bande de copains dispersés. Un accueil très sobre avec seulement quelques proches. Même si l’aéroport «Senghor», contexte de vacances oblige, était très animé hier soir. Mais on notait l’absence de supporters et autres membres de la famille de la balle orange, et des autorités sénégalaises qui n’ont, également, pas jugé nécessaire de faire le déplacement. Seule la Directrice de la haute compétition (Dhc), Mme Yamina Thiam, était présente. Arrivée sous les coups de minuit, la proche collaboratrice du ministre des Sports, Daouda Faye, a attendu presque deux tours d’horloge avant de voir débarquer les Lions.
C’est donc après une attente interminable que la sélection nationale du basket sénégalais a débarqué à l’aéroport «Senghor». A sa tête, le patron de la balle orange, Alioune Badara Diagne. Responsable, avec le ministre des Sports, d’un échec historique des Lions du basket avec une élimination au premier tour et une 9e place à cette 24e Can que le pays organisateur, l’Angola, a remporté avec aisance devant le Cameroun.
SILENCE RADIO
Une contre-performance décevante, voire scandaleuse pour les vice-champions d’Afrique 2005. De quoi installer un certain mutisme au sein de la délégation sénégalaise. Comme si la consigne a été donnée de ne piper mot à la presse à la descente de l’avion. Même le président Alioune Badara Diagne, dans un costume jaune moutarde, a été aphone. Le patron de la balle orange ayant été le premier à vider les lieux sur la pointe des pieds. Après avoir réglé les dernières formalités avec Coleman Crawford et les deux autres américains de l’encadrement technique national, le président Diagne s’engouffre dans une 4x4 de couleur grise, laissant sur place le reste de la délégation.
Sans aucun bus à leur disposition, les joueurs et le reste de la délégation se livrent à la recherche d’un taxi pour ceux qui n’ont pas de véhicule à leur disposition. C’est le cas du jeune Mohamed Faye. «Je crois qu’on va rentrer avec nos propres moyens», se désole-t-il, tout en refusant à son tour de revenir sur sa première Can. «Je ne peux rien dire pour le moment», enchaîne l’ancien sociétaire du Rail, aujourd’hui dans une Université aux Etats-Unis. Premier à sortir, le jeunot attendra longuement avant d’être accueilli par certains membres de sa famille. Pendant ce temps, Malèye Ndoye, le capitaine de l’Equipe, et Issa Konaré semblaient un peu perdus. Têtes basses, de gros sacs entre les mains, les deux hommes se démènent tant bien que mal pour trouver un véhicule. Juste dernière eux, l’un des entraîneurs adjoints de Sam Vincent, Moustapha Gaye, casquette vissée, habillé d’un tee shirt et short avec des baskets, visiblement très fatigué, ne veut pas aussi se livrer à nos questions. «Je suis désolé. Il a été décidé que seul Coleman devait parler. Ce que je vais continuer à respecter. Je ne peux rien dire», précise-t-il. Seul l’ancien capitaine des Lions, Matar Ndiaye acceptera de briser la glace (voir ci-dessous) avant de s’engouffrer dans un taxi en compagnie de quelques proches. Au bout d’une demi-heure, ils avaient pratiquement tous réussi à trouver une bagnole pour rejoindre leur domicile. L’Angola est derrière eux, place aux enseignements et aux leçons à tirer de la gifle d’Angola.