Deux jours pour une phrase
Rafer Alston hors du coup ? Non, c'est juste que ses shoots ne rentrent pas. Voilà ce que répondait en substance Stan Van Gundy quand on l'interrogeait sur son meneur titulaire après le match 2. Difficile de tirer sur l'ambulance en effet alors que celle-ci est arrivée il y a à peine quatre mois, en provenance de Houston, afin de remplacer un meneur All Star, Jameer Nelson, et qu'en plus, le dénommé Nelson revient de blessure plus vite que prévu et vous met la pression au début de la finale. Et puis ce n'est pas le genre du coach du Magic, qui, néanmoins, n'en pensait pas moins.
«J'ai réfléchi pendant deux jours à ce que je pouvais lui dire, et finalement, je lui ait dit "joue ton jeu".
Vous pouvez l'écrire, c'est une déclaration. Ca m'a pris deux jours pour revenir avec ça.» Et Van Gundy n'est pas le seul à avoir fait passer ce message.
«Rashard (Lewis), Dwight (Howard), Adonal (Foyle), même J.J. (Redick), ils se sont assis à côté de moi et m'on dit : "Allez, joue ton jeu, redeviens Rafer", a exliqué Alston.
Et quelques uns voulaient voir un peu de Skip ce soir (mardi)» Plus de points en une période qu'en deux matches
Retrouver Skip... Skip To My Lou, ancien briseur de chevilles patenté des vidéos de la marque And 1, opposé en finale à un meneur pas vraiment dribbleur, mais sacré shooteur, Derek Fisher. Alston a d'abord tourné chèvre devant la malice du vieux Fisher. 10 points à 3/17 et 6 passes en 51 minutes lors des manches 1 et 2 et surtout l'impression déplorable de jouer à l'envers, voire d'avoir peur, une catastrophe pour le Magic sachant de Jameer Nelson a encore très peu de gaz dans les jambes. Et puis le sursaut lors du retour à Orlando : 20 points (dont 11 dans le premier quart-temps pour répondre au festival Bryant) à 8/12 et la volonté, enfin, d'aller jouer les feux follets dans la raquette, histoire d'offrir des opportunités de passe à Dwihgt Howard et des espaces aux shooteurs.
«Stan et moi avons d'excellentes relations, résume-t-il.
La première chose est de ne pas prendre les critiques à titre personnel. Lors du premier match, c'était une question de rythme, parce que je n'avais jamais joué comme ça. Au second, je l'ai trouvé mais ça ne rentrait pas. Et cette nuit, c'est rentré.» Simple non ?