Deux lieux. Deux ambiances. Deux trajectoires. Même motivation. Même envie. Les joueurs sont religieusement concentrés sur les cours du jour. C’est la répétition générale avant la finale de la coupe Saint-Michel. La 35e édition de la finale régionale opposera cette année deux clubs qui mobilisent. L’Ascc Bopp soupire pour un cinquième trophée, tandis que le Duc veut entrer dans l’histoire. Les «Etudiants» qui jouent, ce samedi, leur deuxième finale, après 15 ans de traversée du désert, veulent suivre les traces des Duchesses dont les placards sont remplis de trophées.
Bopp-Duc : l’envie et la gagne bruissent le cerceau.
Le dernier acte de Saint-Michel 2008 oppose deux styles. Des coaches dont le palmarès diffère. Si le compteur de Sir Parfait Adjivon, le coach du Duc, tarde à se débloquer, Ousmane Diallo dit «Oussou Bondé» est un chéri de la Belle Dame. Il a convolé quatre fois en justes noces avec Dame coupe Saint-Michel (1996, 2000, 2004 et 2006) avec son club de cœur, Bopp. Ce bout de coach qui capitalise 23 ans de banc, n’a plus rien à prouver sur le plan national. Normal qu’il mette la barre plus haut et vise, désormais, l’Afrique. Saint-Michel est en passe d’être une formalité. «Je commence à durer sur le banc. J’ai fait 23 ans de banc et j’ai tout gagné au plan national. Mon objectif est de construire une équipe compétitive qui doit dépasser le niveau national, qui va à l’assaut de l’Afrique. Décrocher quelque chose au niveau africain et avec trois ans de vécu, c’est possible», prévoit «Oussou Bondé».
Dans son fief de Bopp, Oussou, très relax, la mine heureuse, bondit sur le terrain. Il distille des consignes à tout va. Il installe son plan de guerre. «Défense !», crie-t-il à l’endroit de ses protégés.
Au terrain de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), les «Etudiants» de la balle orange ont un supporter de taille. Une partie du terrain d’entraînement est confisquée par un podium. Dans quelques minutes, l’Ucad qui va vivre un show de folie avec le groupe Wa Flash, fait les derniers réglages pour une sonorisation nickel. Le jazz et le reggae, sous un air de rap-attack, rythme l’enceinte. Parfait Adjivon dispense, dans cette ambiance électrique, son cours en usant du langage des signes. Une faveur lui sera, cependant, accordée, car sur demande du directeur technique, Lamine Diakhaté, l’ingénieur de son va baisser le tempo, le temps d’un rectificatif. Le temps de finir l’entraînement. Parfait veut lustrer son palmarès et dévisager son Cv extrêmement lisse : «Je n’ai pas gagné de trophée en tant que joueur et coach.» L’ex-étudiant, qui a été finaliste malheureux de la coupe du Maire en 94, et de play-off en 1993, court derrière sa première joie finale depuis 2000. «C’est en 97 que j’ai raccroché. En 98, j’ai débuté sur le banc comme assistant et en 2000, j’ai pris l’équipe. C’est ma première finale en tant que coach titulaire», sérine-t-il.
Abnégation et rigueur en bandoulière, l’entraîneur des jaune-noir a déjà trouvé la motivation pour ses joueurs. Il surligne l’urgence de l’heure. Il rêve de fricoter pour la première fois avec la Dame, et le dit à ses hommes : «Je leur raconte ce que j’ai vécu en tant que joueur. J’ai perdu une finale Saint-Michel en 1993 contre la Douane. Et on a perdu cette finale en fin de partie. Et je leur récite ce que notre coach de l’époque, Alioune Badara Sène, nous disait : «Allez emprunter de l’argent, on va le rembourser après la finale.» Ce sont des moments extraordinaires. Il y aura des hôtesses, cela va les motiver. En tout cas, quand je jouais, elles m’ont beaucoup motivées», confesse-t-il tout en sourire.
Outre le déclic des hôtesses, Parfait peut compter sur son groupe qu’il construit depuis 2003. Une équipe «combative et collective». D’emblée, il peut se glorifier d’avoir réussi sa sensibilisation. Martin Benoit Badiate, capitaine des «Etudiants» depuis 2003, savoure sa première finale dans une ambiance festive. «L’ambiance est bonne, il suffit de ne pas se mettre la pression et de se faire plaisir ; et savoir qu’une finale ne se joue pas tous les jours. L’essentiel est de faire plaisir tout en sachant qu’il y aura un vainqueur et un vaincu. Là, le moral est au beau fixe et on attend le jour-j pour se surpasser.»
Son adversaire de l’Ascc Bopp, Malick Gadiaga, qui fête sa troisième finale Saint-Michel, adhère à son mental : «Une finale, c’est une fête, mais cela ne veut pas dire qu’on va la jouer mollo. On vient pour remporter la finale.» Le Boppois qui a déjà soulevé Saint-Michel en 2006, décrypte le jeu de l’adversaire : «Le Duc est une très bonne équipe, très homogène. Car ils jouent ensemble depuis trois ans. C’est une équipe combative que je respecte.» Les deux équipes se sont déjà rencontrées en championnat et ce sont les «Etudiants» qui avaient pris le dessus. Mais, à l’Ucad, on feint l’amnésie. «On n’a pas un ascendant psychologique sur eux. Dans une finale, chacun vient avec un état d’esprit différent. Notre objectif est de gagner la finale et de rentrer dans l’histoire de l’Université.» «L’Etudiants» a déjà pris la mesure de l’événement. Bopp vient avec son expérience et sa grande ambiance.
Saint-Michel rime avec l’ouverture de la saison. C’est le moment des choses sérieuses et le tournant de la saison. Remporter la coupe serait une source de motivation pour le reste de la saison. «L’idéal est de prendre ce trophée. Que le meilleur gagne et que le fair-paly domine», prie Willy Diop, directeur technique de l’Ascc Bopp, qui poursuit : «Je demande à mes joueurs d’aborder le match sereinement et de jouer dans la discipline. L’objectif final, c’est de remporter la coupe.»
Si le pari de la mobilisation est sûr d’être gagné par les équipes en lice, Bopp veut remplir son contrat pour assurer le show, en mettant le feu dans la salle Marius Ndiaye. «Faire de la finale une fête dans la ferveur sportive.»
Au terrain de l’Université, la priorité est d’entrer dans l’histoire. «Nous sommes les outsiders. On va jouer notre va-tout», encense Lamine Diakhaté, le directeur technique du Duc. «Nous abordons cette finale dans les meilleurs conditions possibles pour gagner une coupe pour laquelle on court longtemps derrière. C’est un match qu’on peut gagner ou perdre.»
Ainsi, Saint-Michel 2008 devrait répondre à toutes les aspirations. Un public chaud. Une ambiance délirante. Des équipes qui assurent le show. Bopp a son brin de folie. Duc a le sens de la combativité. Bopp est expérimenté. L’immature Duc veut entrer dans la cour des grands. Il mise sur son vécu collectif et Bopp a retrouvé son «grand» Oussou Bondé (1m70) après le passage de Samba Niang en 2007. Finaliste malheureux, le vaincu 2007, espère retrouver le sourire avec son Oussou-bonheur, le coach qui valse entre les Seniors et les petites catégories. L’autre fils de club, Parfait, rêve d’entrer dans les bibliothèques universitaires orange.
Bopp-Duc : l’envie et la gagne bruissent le cerceau.
Le dernier acte de Saint-Michel 2008 oppose deux styles. Des coaches dont le palmarès diffère. Si le compteur de Sir Parfait Adjivon, le coach du Duc, tarde à se débloquer, Ousmane Diallo dit «Oussou Bondé» est un chéri de la Belle Dame. Il a convolé quatre fois en justes noces avec Dame coupe Saint-Michel (1996, 2000, 2004 et 2006) avec son club de cœur, Bopp. Ce bout de coach qui capitalise 23 ans de banc, n’a plus rien à prouver sur le plan national. Normal qu’il mette la barre plus haut et vise, désormais, l’Afrique. Saint-Michel est en passe d’être une formalité. «Je commence à durer sur le banc. J’ai fait 23 ans de banc et j’ai tout gagné au plan national. Mon objectif est de construire une équipe compétitive qui doit dépasser le niveau national, qui va à l’assaut de l’Afrique. Décrocher quelque chose au niveau africain et avec trois ans de vécu, c’est possible», prévoit «Oussou Bondé».
Dans son fief de Bopp, Oussou, très relax, la mine heureuse, bondit sur le terrain. Il distille des consignes à tout va. Il installe son plan de guerre. «Défense !», crie-t-il à l’endroit de ses protégés.
Au terrain de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), les «Etudiants» de la balle orange ont un supporter de taille. Une partie du terrain d’entraînement est confisquée par un podium. Dans quelques minutes, l’Ucad qui va vivre un show de folie avec le groupe Wa Flash, fait les derniers réglages pour une sonorisation nickel. Le jazz et le reggae, sous un air de rap-attack, rythme l’enceinte. Parfait Adjivon dispense, dans cette ambiance électrique, son cours en usant du langage des signes. Une faveur lui sera, cependant, accordée, car sur demande du directeur technique, Lamine Diakhaté, l’ingénieur de son va baisser le tempo, le temps d’un rectificatif. Le temps de finir l’entraînement. Parfait veut lustrer son palmarès et dévisager son Cv extrêmement lisse : «Je n’ai pas gagné de trophée en tant que joueur et coach.» L’ex-étudiant, qui a été finaliste malheureux de la coupe du Maire en 94, et de play-off en 1993, court derrière sa première joie finale depuis 2000. «C’est en 97 que j’ai raccroché. En 98, j’ai débuté sur le banc comme assistant et en 2000, j’ai pris l’équipe. C’est ma première finale en tant que coach titulaire», sérine-t-il.
Abnégation et rigueur en bandoulière, l’entraîneur des jaune-noir a déjà trouvé la motivation pour ses joueurs. Il surligne l’urgence de l’heure. Il rêve de fricoter pour la première fois avec la Dame, et le dit à ses hommes : «Je leur raconte ce que j’ai vécu en tant que joueur. J’ai perdu une finale Saint-Michel en 1993 contre la Douane. Et on a perdu cette finale en fin de partie. Et je leur récite ce que notre coach de l’époque, Alioune Badara Sène, nous disait : «Allez emprunter de l’argent, on va le rembourser après la finale.» Ce sont des moments extraordinaires. Il y aura des hôtesses, cela va les motiver. En tout cas, quand je jouais, elles m’ont beaucoup motivées», confesse-t-il tout en sourire.
Outre le déclic des hôtesses, Parfait peut compter sur son groupe qu’il construit depuis 2003. Une équipe «combative et collective». D’emblée, il peut se glorifier d’avoir réussi sa sensibilisation. Martin Benoit Badiate, capitaine des «Etudiants» depuis 2003, savoure sa première finale dans une ambiance festive. «L’ambiance est bonne, il suffit de ne pas se mettre la pression et de se faire plaisir ; et savoir qu’une finale ne se joue pas tous les jours. L’essentiel est de faire plaisir tout en sachant qu’il y aura un vainqueur et un vaincu. Là, le moral est au beau fixe et on attend le jour-j pour se surpasser.»
Son adversaire de l’Ascc Bopp, Malick Gadiaga, qui fête sa troisième finale Saint-Michel, adhère à son mental : «Une finale, c’est une fête, mais cela ne veut pas dire qu’on va la jouer mollo. On vient pour remporter la finale.» Le Boppois qui a déjà soulevé Saint-Michel en 2006, décrypte le jeu de l’adversaire : «Le Duc est une très bonne équipe, très homogène. Car ils jouent ensemble depuis trois ans. C’est une équipe combative que je respecte.» Les deux équipes se sont déjà rencontrées en championnat et ce sont les «Etudiants» qui avaient pris le dessus. Mais, à l’Ucad, on feint l’amnésie. «On n’a pas un ascendant psychologique sur eux. Dans une finale, chacun vient avec un état d’esprit différent. Notre objectif est de gagner la finale et de rentrer dans l’histoire de l’Université.» «L’Etudiants» a déjà pris la mesure de l’événement. Bopp vient avec son expérience et sa grande ambiance.
Saint-Michel rime avec l’ouverture de la saison. C’est le moment des choses sérieuses et le tournant de la saison. Remporter la coupe serait une source de motivation pour le reste de la saison. «L’idéal est de prendre ce trophée. Que le meilleur gagne et que le fair-paly domine», prie Willy Diop, directeur technique de l’Ascc Bopp, qui poursuit : «Je demande à mes joueurs d’aborder le match sereinement et de jouer dans la discipline. L’objectif final, c’est de remporter la coupe.»
Si le pari de la mobilisation est sûr d’être gagné par les équipes en lice, Bopp veut remplir son contrat pour assurer le show, en mettant le feu dans la salle Marius Ndiaye. «Faire de la finale une fête dans la ferveur sportive.»
Au terrain de l’Université, la priorité est d’entrer dans l’histoire. «Nous sommes les outsiders. On va jouer notre va-tout», encense Lamine Diakhaté, le directeur technique du Duc. «Nous abordons cette finale dans les meilleurs conditions possibles pour gagner une coupe pour laquelle on court longtemps derrière. C’est un match qu’on peut gagner ou perdre.»
Ainsi, Saint-Michel 2008 devrait répondre à toutes les aspirations. Un public chaud. Une ambiance délirante. Des équipes qui assurent le show. Bopp a son brin de folie. Duc a le sens de la combativité. Bopp est expérimenté. L’immature Duc veut entrer dans la cour des grands. Il mise sur son vécu collectif et Bopp a retrouvé son «grand» Oussou Bondé (1m70) après le passage de Samba Niang en 2007. Finaliste malheureux, le vaincu 2007, espère retrouver le sourire avec son Oussou-bonheur, le coach qui valse entre les Seniors et les petites catégories. L’autre fils de club, Parfait, rêve d’entrer dans les bibliothèques universitaires orange.
Bopp-Duc : l’envie et la gagne bruissent le cerceau.
Le dernier acte de Saint-Michel 2008 oppose deux styles. Des coaches dont le palmarès diffère. Si le compteur de Sir Parfait Adjivon, le coach du Duc, tarde à se débloquer, Ousmane Diallo dit «Oussou Bondé» est un chéri de la Belle Dame. Il a convolé quatre fois en justes noces avec Dame coupe Saint-Michel (1996, 2000, 2004 et 2006) avec son club de cœur, Bopp. Ce bout de coach qui capitalise 23 ans de banc, n’a plus rien à prouver sur le plan national. Normal qu’il mette la barre plus haut et vise, désormais, l’Afrique. Saint-Michel est en passe d’être une formalité. «Je commence à durer sur le banc. J’ai fait 23 ans de banc et j’ai tout gagné au plan national. Mon objectif est de construire une équipe compétitive qui doit dépasser le niveau national, qui va à l’assaut de l’Afrique. Décrocher quelque chose au niveau africain et avec trois ans de vécu, c’est possible», prévoit «Oussou Bondé».
Dans son fief de Bopp, Oussou, très relax, la mine heureuse, bondit sur le terrain. Il distille des consignes à tout va. Il installe son plan de guerre. «Défense !», crie-t-il à l’endroit de ses protégés.
Au terrain de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), les «Etudiants» de la balle orange ont un supporter de taille. Une partie du terrain d’entraînement est confisquée par un podium. Dans quelques minutes, l’Ucad qui va vivre un show de folie avec le groupe Wa Flash, fait les derniers réglages pour une sonorisation nickel. Le jazz et le reggae, sous un air de rap-attack, rythme l’enceinte. Parfait Adjivon dispense, dans cette ambiance électrique, son cours en usant du langage des signes. Une faveur lui sera, cependant, accordée, car sur demande du directeur technique, Lamine Diakhaté, l’ingénieur de son va baisser le tempo, le temps d’un rectificatif. Le temps de finir l’entraînement. Parfait veut lustrer son palmarès et dévisager son Cv extrêmement lisse : «Je n’ai pas gagné de trophée en tant que joueur et coach.» L’ex-étudiant, qui a été finaliste malheureux de la coupe du Maire en 94, et de play-off en 1993, court derrière sa première joie finale depuis 2000. «C’est en 97 que j’ai raccroché. En 98, j’ai débuté sur le banc comme assistant et en 2000, j’ai pris l’équipe. C’est ma première finale en tant que coach titulaire», sérine-t-il.
Abnégation et rigueur en bandoulière, l’entraîneur des jaune-noir a déjà trouvé la motivation pour ses joueurs. Il surligne l’urgence de l’heure. Il rêve de fricoter pour la première fois avec la Dame, et le dit à ses hommes : «Je leur raconte ce que j’ai vécu en tant que joueur. J’ai perdu une finale Saint-Michel en 1993 contre la Douane. Et on a perdu cette finale en fin de partie. Et je leur récite ce que notre coach de l’époque, Alioune Badara Sène, nous disait : «Allez emprunter de l’argent, on va le rembourser après la finale.» Ce sont des moments extraordinaires. Il y aura des hôtesses, cela va les motiver. En tout cas, quand je jouais, elles m’ont beaucoup motivées», confesse-t-il tout en sourire.
Outre le déclic des hôtesses, Parfait peut compter sur son groupe qu’il construit depuis 2003. Une équipe «combative et collective». D’emblée, il peut se glorifier d’avoir réussi sa sensibilisation. Martin Benoit Badiate, capitaine des «Etudiants» depuis 2003, savoure sa première finale dans une ambiance festive. «L’ambiance est bonne, il suffit de ne pas se mettre la pression et de se faire plaisir ; et savoir qu’une finale ne se joue pas tous les jours. L’essentiel est de faire plaisir tout en sachant qu’il y aura un vainqueur et un vaincu. Là, le moral est au beau fixe et on attend le jour-j pour se surpasser.»
Son adversaire de l’Ascc Bopp, Malick Gadiaga, qui fête sa troisième finale Saint-Michel, adhère à son mental : «Une finale, c’est une fête, mais cela ne veut pas dire qu’on va la jouer mollo. On vient pour remporter la finale.» Le Boppois qui a déjà soulevé Saint-Michel en 2006, décrypte le jeu de l’adversaire : «Le Duc est une très bonne équipe, très homogène. Car ils jouent ensemble depuis trois ans. C’est une équipe combative que je respecte.» Les deux équipes se sont déjà rencontrées en championnat et ce sont les «Etudiants» qui avaient pris le dessus. Mais, à l’Ucad, on feint l’amnésie. «On n’a pas un ascendant psychologique sur eux. Dans une finale, chacun vient avec un état d’esprit différent. Notre objectif est de gagner la finale et de rentrer dans l’histoire de l’Université.» «L’Etudiants» a déjà pris la mesure de l’événement. Bopp vient avec son expérience et sa grande ambiance.
Saint-Michel rime avec l’ouverture de la saison. C’est le moment des choses sérieuses et le tournant de la saison. Remporter la coupe serait une source de motivation pour le reste de la saison. «L’idéal est de prendre ce trophée. Que le meilleur gagne et que le fair-paly domine», prie Willy Diop, directeur technique de l’Ascc Bopp, qui poursuit : «Je demande à mes joueurs d’aborder le match sereinement et de jouer dans la discipline. L’objectif final, c’est de remporter la coupe.»
Si le pari de la mobilisation est sûr d’être gagné par les équipes en lice, Bopp veut remplir son contrat pour assurer le show, en mettant le feu dans la salle Marius Ndiaye. «Faire de la finale une fête dans la ferveur sportive.»
Au terrain de l’Université, la priorité est d’entrer dans l’histoire. «Nous sommes les outsiders. On va jouer notre va-tout», encense Lamine Diakhaté, le directeur technique du Duc. «Nous abordons cette finale dans les meilleurs conditions possibles pour gagner une coupe pour laquelle on court longtemps derrière. C’est un match qu’on peut gagner ou perdre.»
Ainsi, Saint-Michel 2008 devrait répondre à toutes les aspirations. Un public chaud. Une ambiance délirante. Des équipes qui assurent le show. Bopp a son brin de folie. Duc a le sens de la combativité. Bopp est expérimenté. L’immature Duc veut entrer dans la cour des grands. Il mise sur son vécu collectif et Bopp a retrouvé son «grand» Oussou Bondé (1m70) après le passage de Samba Niang en 2007. Finaliste malheureux, le vaincu 2007, espère retrouver le sourire avec son Oussou-bonheur, le coach qui valse entre les Seniors et les petites catégories. L’autre fils de club, Parfait, rêve d’entrer dans les bibliothèques universitaires orange.
Bopp-Duc : l’envie et la gagne bruissent le cerceau.
Le dernier acte de Saint-Michel 2008 oppose deux styles. Des coaches dont le palmarès diffère. Si le compteur de Sir Parfait Adjivon, le coach du Duc, tarde à se débloquer, Ousmane Diallo dit «Oussou Bondé» est un chéri de la Belle Dame. Il a convolé quatre fois en justes noces avec Dame coupe Saint-Michel (1996, 2000, 2004 et 2006) avec son club de cœur, Bopp. Ce bout de coach qui capitalise 23 ans de banc, n’a plus rien à prouver sur le plan national. Normal qu’il mette la barre plus haut et vise, désormais, l’Afrique. Saint-Michel est en passe d’être une formalité. «Je commence à durer sur le banc. J’ai fait 23 ans de banc et j’ai tout gagné au plan national. Mon objectif est de construire une équipe compétitive qui doit dépasser le niveau national, qui va à l’assaut de l’Afrique. Décrocher quelque chose au niveau africain et avec trois ans de vécu, c’est possible», prévoit «Oussou Bondé».
Dans son fief de Bopp, Oussou, très relax, la mine heureuse, bondit sur le terrain. Il distille des consignes à tout va. Il installe son plan de guerre. «Défense !», crie-t-il à l’endroit de ses protégés.
Au terrain de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), les «Etudiants» de la balle orange ont un supporter de taille. Une partie du terrain d’entraînement est confisquée par un podium. Dans quelques minutes, l’Ucad qui va vivre un show de folie avec le groupe Wa Flash, fait les derniers réglages pour une sonorisation nickel. Le jazz et le reggae, sous un air de rap-attack, rythme l’enceinte. Parfait Adjivon dispense, dans cette ambiance électrique, son cours en usant du langage des signes. Une faveur lui sera, cependant, accordée, car sur demande du directeur technique, Lamine Diakhaté, l’ingénieur de son va baisser le tempo, le temps d’un rectificatif. Le temps de finir l’entraînement. Parfait veut lustrer son palmarès et dévisager son Cv extrêmement lisse : «Je n’ai pas gagné de trophée en tant que joueur et coach.» L’ex-étudiant, qui a été finaliste malheureux de la coupe du Maire en 94, et de play-off en 1993, court derrière sa première joie finale depuis 2000. «C’est en 97 que j’ai raccroché. En 98, j’ai débuté sur le banc comme assistant et en 2000, j’ai pris l’équipe. C’est ma première finale en tant que coach titulaire», sérine-t-il.
Abnégation et rigueur en bandoulière, l’entraîneur des jaune-noir a déjà trouvé la motivation pour ses joueurs. Il surligne l’urgence de l’heure. Il rêve de fricoter pour la première fois avec la Dame, et le dit à ses hommes : «Je leur raconte ce que j’ai vécu en tant que joueur. J’ai perdu une finale Saint-Michel en 1993 contre la Douane. Et on a perdu cette finale en fin de partie. Et je leur récite ce que notre coach de l’époque, Alioune Badara Sène, nous disait : «Allez emprunter de l’argent, on va le rembourser après la finale.» Ce sont des moments extraordinaires. Il y aura des hôtesses, cela va les motiver. En tout cas, quand je jouais, elles m’ont beaucoup motivées», confesse-t-il tout en sourire.
Outre le déclic des hôtesses, Parfait peut compter sur son groupe qu’il construit depuis 2003. Une équipe «combative et collective». D’emblée, il peut se glorifier d’avoir réussi sa sensibilisation. Martin Benoit Badiate, capitaine des «Etudiants» depuis 2003, savoure sa première finale dans une ambiance festive. «L’ambiance est bonne, il suffit de ne pas se mettre la pression et de se faire plaisir ; et savoir qu’une finale ne se joue pas tous les jours. L’essentiel est de faire plaisir tout en sachant qu’il y aura un vainqueur et un vaincu. Là, le moral est au beau fixe et on attend le jour-j pour se surpasser.»
Son adversaire de l’Ascc Bopp, Malick Gadiaga, qui fête sa troisième finale Saint-Michel, adhère à son mental : «Une finale, c’est une fête, mais cela ne veut pas dire qu’on va la jouer mollo. On vient pour remporter la finale.» Le Boppois qui a déjà soulevé Saint-Michel en 2006, décrypte le jeu de l’adversaire : «Le Duc est une très bonne équipe, très homogène. Car ils jouent ensemble depuis trois ans. C’est une équipe combative que je respecte.» Les deux équipes se sont déjà rencontrées en championnat et ce sont les «Etudiants» qui avaient pris le dessus. Mais, à l’Ucad, on feint l’amnésie. «On n’a pas un ascendant psychologique sur eux. Dans une finale, chacun vient avec un état d’esprit différent. Notre objectif est de gagner la finale et de rentrer dans l’histoire de l’Université.» «L’Etudiants» a déjà pris la mesure de l’événement. Bopp vient avec son expérience et sa grande ambiance.
Saint-Michel rime avec l’ouverture de la saison. C’est le moment des choses sérieuses et le tournant de la saison. Remporter la coupe serait une source de motivation pour le reste de la saison. «L’idéal est de prendre ce trophée. Que le meilleur gagne et que le fair-paly domine», prie Willy Diop, directeur technique de l’Ascc Bopp, qui poursuit : «Je demande à mes joueurs d’aborder le match sereinement et de jouer dans la discipline. L’objectif final, c’est de remporter la coupe.»
Si le pari de la mobilisation est sûr d’être gagné par les équipes en lice, Bopp veut remplir son contrat pour assurer le show, en mettant le feu dans la salle Marius Ndiaye. «Faire de la finale une fête dans la ferveur sportive.»
Au terrain de l’Université, la priorité est d’entrer dans l’histoire. «Nous sommes les outsiders. On va jouer notre va-tout», encense Lamine Diakhaté, le directeur technique du Duc. «Nous abordons cette finale dans les meilleurs conditions possibles pour gagner une coupe pour laquelle on court longtemps derrière. C’est un match qu’on peut gagner ou perdre.»
Ainsi, Saint-Michel 2008 devrait répondre à toutes les aspirations. Un public chaud. Une ambiance délirante. Des équipes qui assurent le show. Bopp a son brin de folie. Duc a le sens de la combativité. Bopp est expérimenté. L’immature Duc veut entrer dans la cour des grands. Il mise sur son vécu collectif et Bopp a retrouvé son «grand» Oussou Bondé (1m70) après le passage de Samba Niang en 2007. Finaliste malheureux, le vaincu 2007, espère retrouver le sourire avec son Oussou-bonheur, le coach qui valse entre les Seniors et les petites catégories. L’autre fils de club, Parfait, rêve d’entrer dans les bibliothèques universitaires orange.