Ce fait m’a amené à jeter un regard sur le banc du staff technique sénégalais, où j’ai entrevue un cocktail de maitres de chœurs susceptibles de produire un bon concert durant ces compétitions. Ce n’est pas de manière discriminatoire à l’égard de Coulibaly ou de Ousseynou Ndiaga mais mon étonnement s’est porté sur Tapha. Avec satisfaction, j’ai fait une découverte, j’ai découvert un nouveau Moustapha Gaye. Oui, je l’avoue !c’est avec beaucoup de surprises que j’ai découvert de nouveaux traits de caractères assez positifs, pour le management d’une équipe féminine, qui se dégagent de la personnalité de Tapha. Cet homme que, moi villageois, de passage à Dakar durant les années 90, j’ai connu professeur d’EPS très sévère au lycée Delafosse. Ce coach que j’ai observé manageant des équipes masculines d’une main de fer. Un tapha dont les frasques étaient guettées à chaque saison. J’avoue les appréhensions que j’ai eues par rapport, non aux aptitudes de Tapha mais, à ses prédispositions à manager une équipe féminine, considérant sa nature bouillonnante. Heureux j’ai été, de découvrir une Tapha affectif et très proche de son équipe. Un tapha apaisant une awa guéye énervée, un tapha réconfortant une Bineta Diouf hors d’elle après quelques fautes. J’avoue avoir été heureux de m’être trompé sur Moustapha Gaye. Je ne croyais jamais capable d’allier avec perfection le chaud et le froid, la souplesse et la fermeté, cette capacité essentielle plus que nécessaire au management d’une équipe féminine. Au fil des ans, s’il est vrai que les basketteurs sénégalais ont gagné dans la qualité du jeu, il est tout aussi vrai que l’encadrement a gagné en expertise.