De leur point de vue, ’’même s’il n’a pas de joueurs extraordinaires’’, ce pays ’’peut compter sur un vécu collectif pour dominer l’Afrique’’.
L’entraîneur du Mali, Hugues Occansey en est à sa première expérience à la tête d’une sélection après avoir été l’adjoint de Jacques Monclar, sélectionneur de la Côte d’Ivoire en 2007.
Selon lui, ‘’’il faut au moins deux stages par an pour que les équipes africaines aient un vécu collectif’’ leur permettant de contester la suprématie de l’Angola.
‘’Aujourd’hui, force est de constater que deux mois ne sont pas suffisants pour espérer monter une véritable équipe, malgré tout le potentiel dont le basket africain dispose’’, a dit l’entraîneur du Mali qui pense qu’il faut ‘’au minimum deux stages par an pour y parvenir’’.
Les sélections africaines qui présentent quasiment tous le même profil, puisque composées de joueurs expatriés, qui évoluent dans des championnats professionnels en Europe ou dans le circuit des collèges aux Etats-Unis, ne peuvent pas rivaliser avec l’Angola, et dans une certaine mesure la Tunisie qui s’appuient sur une base locale.
‘’A voir cette équipe d’Angola jouer, on sent nettement qu’elle a un vécu collectif qui lui permet d’avoir la continuité de construire’’, a pour sa part analysé Eugène Behoua, directeur technique de la Rca qui a fini sur le banc de cette équipe comme coach après le limogeage de Mbaye.
Selon lui, ‘’entre le championnat d’Afrique qui débouche sur le championnat du monde et les Jeux Olympiques, cette équipe est tout le temps en chantier et donc peut prétendre développer un basket rodé’’ contrairement aux autres équipes africaines qui ne se regroupent qu’une fois tous les deux ans.
Pour le technicien de la Rca, la solution passe également ‘’par la mise en place correct de projets de développement au niveau local pour permettre d’avoir aussi des joueurs locaux sur qui compter et travailler dans la durée avant de faire appel aux joueurs expatriés’’.
Organiser deux stages par an est possible, selon l’entraîneur du Sénégal Abdou Ndiaye, qui penche aussi pour un travail qui s’inscrit dans la durée.
Selon lui, ‘’le mois de décembre est marqué par une trêve en France, c’est un moment qu’on peut mettre à profit pour regrouper l’équipe’’, en plus d’un stage en été au mois de juillet qui permettrait de déboucher sur des matchs amicaux.
A défaut de contester la suprématie de l’Angola dont les joueurs participent aux Jeux Lusophones, aux coupes d’Afrique des clubs, aux championnats d’Afrique, au championnats du monde et au JO, de tels stages permettraient au moins de limiter le gap.