Mamdou Boumi Seck (Douanes); Lamine Diamé et Gassama (9) de l'US RAIL lors de la manche aller
Décidément, il faudrait redessiner la carte du basket sénégalais. La capitale demeure toujours la référence, mais les temps commencent à changer à un rythme effréné. Dans le combat pour la révolution au sommet, le Rail mène la danse. Bourreaux des Boppois en finale du championnat la saison écoulée à l’issue de trois manches, qui resteront dans les annales tant elles furent intenses, les Cheminots veulent remettre ça, en portant une seconde bague de champion. D’affilée.
Cette fois l’adversaire proposé, la Douane de Moustapha Gaye a réalisé un parcours de toute beauté. Une seule défaite (contre Bopp) en 22 journées dans la saison régulière et une présence à toutes les finales du circuit masculin (vainqueur en finale de la coupe du maire de Dakar face à Bopp et perdante de la coupe Saint Michel devant…Bopp et finaliste du championnat et de la coupe nationale), cela vous classe une équipe. Seulement, s’ils veulent remporter le titre suprême, les Mamadou Boumy Seck, Abdou Khadre Ndiaye, Souleymane Diatta, Souleymane Sall, Joahibou Diakhaté ne devront pas présenter un basket unidimensionnel. Compter seulement sur leur excellent jeu extérieur pourrait leur être fatal. Car les Thiessois, outre la volonté de ne plus être, comme dans un passé récent, des réservoirs des équipes de la capitale et de figurer désormais dans le livre d’or du basket sénégalais, présentent plusieurs alternatives offensives.
Les banderilles meurtrières de Amadou Guèye Gassama à l’aile et un secteur intérieur dense avec la présence de l’ancien pivot des « Lions » Assane Ndiaye revenu au bercail bardé de titres et de gloire après une carrière professionnelle des plus réussies, sont les principaux atouts de l’équipe de Iba Mar Ndiaye.
Qui de la Douane à qui revient la palme de la régularité d’une saison qu’elle a outrageusement dominée ou du Rail qui a connu une saison à courant alternatif avant de mettre le turbo dans le dernier virage, connaîtra l’instant béni d’un second sacre ?
À dire vrai, pour le match d’appui de la finale du championnat masculin, ce dimanche à Marius Ndiaye, la seule certitude c’est qu’elle devrait connaître l’intensité dramatique d’un match couperet de ce genre. S’il s’ensuivait une prestation de haute volée des différents acteurs, la « belle » pourrait être des plus…belles.