A ma droite, Yakaar, pensionnaire de la crème du football sénégalais. A ma gauche, le Saltigué qui depuis vendredi, a retrouvé une place parmi la fine fleur du basket chez les féminines. Au centre, Médiour qui, il y a deux ans, a joué et perdu contre Ouakam, la finale de la coupe du Sénégal de football. Lentement, mais sûrement, le projet « avoir deux clubs phares à Rufisque » si cher entre autres, aux membres du « comité provisoire de gestion de la transition », à l’édile de la vieille ville, Ndiawar Touré, aux présidents du Saltigué et de Yakaar, respectivement Cora Fall et Ibrahima Faye, est en train de prendre forme. Tout au moins avec le visa des basketteuses pour la première division décroché vendredi, ce dessein est en bonne voie. En tous les cas, Ass Gaye dont la plupart des protégées, Maguette Diallo, Aissatou Diallo, Aita Ndiaye Mbaye, Collé Seck et Marie Pierre Diallo, connaissent bien l’élite pour y avoir séjourné, entend désormais jouer les premiers rôles. A tout le moins y demeurer. « Nous avons fait une prise de conscience qu’avec les potentialités dont nous disposons, il n’y a pas de raison que nous ne retrouvions pas la première division ». Sur les raisons de ce séjour en « enfer », le diagnostic du président de la section de basket est tout simple : la saignée avec leurs meilleurs éléments qui rejoignent les clubs mieux nantis de Dakar. Dans un passé récent, l’internationale Bineta Diouf avait troqué son maillot du Saltigué contre celui du Diaraf, la prometteuse Astou Mbaye ,elle, a rejoint le Duc. « Pour rester en première division, il faut stabiliser l’équipe, pour ne pas connaître des départs pour des raisons financières. Il faut trouver à côté des bailleurs, le président Cora Fall et la municipalité, d’autres moyens additionnels avec le sponsoring et l’organisation de manifestations lucratives ». Plus encore, Ass Gaye voudrait « trouver du boulot » aux joueuses du coach Fara Ndiaye pour mieux les fixer. Seulement, la cohabitation avec l’équipe féminine de basket de Médiour qui elle aussi a participé au tournoi de montée ne risque-t-elle pas de faire de l’ombre au Saltigué ? Ass Gaye est d’avis que « il y avait un malaise avec certaines joueuses qui se sentaient écartées. Nous travaillons à les faire revenir ».
L’ ambition de réaliser le projet « 2 clubs phares à Rufisque » pourrait sans nul doute permettre de dépasser et de dissiper tous les malentendus.