Bonaventure Carvalho - (PHOTO SENEBASKET)
''Au basket il y a des paramètres qu'il faut inculquer à ses protégés. Moi, je disais à mes +filles+ quand tu va chez l'adversaire, tu y vas avec un handicap de 20 points (Ndlr : le public, l'arbitrage, etc.)'', a notamment indiqué Bonaventure Carvhalo
''Le basket, c'est non seulement un sport mais c'est un jeu d'adresses et il est inconcevable voire grave de le jouer sans une certaine adresse'', a-t-il souligné avant de préconiser, dans l'optique de la réforme de la discipline, un retour au travail de base ainsi qu'à l'encadrement des jeunes par les anciens ‘'qui veulent servir le basket et non s'en servir''.
''Maintenant, on parle de tactique à n'en plus finir, oubliant qu'il y a les fondamentaux qui priment sur la technique. Il faut d'abord maîtriser la base du basket, l'adresse et savoir mettre la balle au panier. C'est ensuite seulement qu'il faut apprendre au joueur à jouer un contre un, deux contre un, à asseoir une défense et à lui apprendre comment prendre le dessus sur son adversaire sur les rebonds, en attaque comme en défense''.
''Le succès se travaille'', selon M. Carvhalo qui donnant son propre exemple a indiqué : ''en stage avec les Lionnes, je travaillais lundi, mardi et mercredi sur les techniques et tactiques, puis le jeudi matin était considéré comme un repos actif et les filles venaient faire 500 tirs contrôlés. Des shoots libres corrigés par un technicien sur place''.
''Pendant un match, dès qu'une fille ratait deux lancers francs d'affilée, je savais que c'était un signe de fatigue et je la sortais. Parce qu'aux entraînements, outre la discipline technico-tactique, on travaillait sur les points de repères qu'il faut avoir pour shooter, mais aussi on s'amusait à organiser des concours de lancers francs'', a relevé ‘'Pa Bona'' ainsi que l'appellent affectueusement ses ex-protégées.
''Avec moi, a-t-il soutenu, jamais une fille n'a été internationale sans avoir fait deux ans de travail en club. Je me battais pour avoir mon groupe le plus longtemps possible pour qu'il soit un groupe de performance et je planifiais tout''.
Ainsi, l'emblématique technicien s'est targué de n'avoir jamais fait ‘'une mauvaise campagne'' dans la mesure où son plus mauvais résultat est une deuxième place, celle de finaliste malheureux.
''Je programmais tout et j'arrivais à convaincre les gens. A ceux qui disaient à feu le ministre des Sports de l'époque, François Bob : +monsieur le ministre vous ne donnez qu'à Bona, il répondait qu'il n'y avait que Bona qui donne son programme, son calendrier et les mesures pour accompagner son programme'', a indiqué le technicien qui, méthodique, préparait le championnat d'Afrique à venir au moment où il disputait le championnat en cours.
Autre particularité, il travaillait toujours avec une base de joueuses locales à qui il avait inculqué le goût des études.
Pour qu'elles mènent de pair basket et études, Bona raconte : ''je faisais en sorte que si les compétitions se déroulent au mois de juin, je faisais une intervention auprès du ministre de l'Education nationale pour permettre aux joueuses inscrites aux concours de fin d'année d'avoir une dérogation leur permettant de subir les épreuves dès leur retour de campagne''.
Ainsi, beaucoup de joueuses étaient ''travailleuses, instruites et diplômées'', a-t-il souligné avant d'ajouter : ''quand je les vois maintenant, c'est une fierté''.
Au demeurant, Bonaventure n'évoluait pas dans une bulle avec ses Lions. Au contraire, il collaborait avec le coach des garçons de l'époque, Alioune Diop. A eux deux, ils avaient dressé un calendrier d'entraînement afin que chaque partie tire le maximum de profit des entraînements quotidiens.
''Quand les garçons étaient en campagne, on définissait les choix par une année paire pour les garçons et une impaire pour les filles. Il (Ndlr : Alioune Diop) prenait les trois jours pairs et moi les deux impairs. Et le contraire s'appliquait si c'est moi qui étais en campagne, à telle enseigne que les joueurs n'allaient pratiquement en regroupement que pour y apprendre les fondamentaux''.
Alioune Diop et lui, s'est-il rappelé, se sont battus pour que le stadium Marius Ndiaye soit couvert et qu'il y ait une salle d'entraînement dotée de six panneaux où les joueurs peuvent s'exercer aux shoots.
Aujourd'hui, celui qui a consacré plus de 30 années de sa vie au basket se présente comme ''un fonctionnaire de l'Etat au service de la balle au panier''.
Il n'a jamais pris de congé car ''sans le basket, je m'ennuyais'', renseigne Bona qui après les Lionnes qu'il a été obligées de quitter au début des années 90 a déposé son baluchon à la Jeanne d'Arc de Dakar, puis au DUC où il a pris sa retraite. Savez-vous pourquoi il a quitté le club ''bleu-blanc''? Des pratiques occultes qu'on voulait lui faire gober et auxquelles il ne croit pas.
''Minia'' avait raison de dire qu'avec Bona on n'osait même pas évoquer les ''xon'' voire y toucher.
''Le basket, c'est non seulement un sport mais c'est un jeu d'adresses et il est inconcevable voire grave de le jouer sans une certaine adresse'', a-t-il souligné avant de préconiser, dans l'optique de la réforme de la discipline, un retour au travail de base ainsi qu'à l'encadrement des jeunes par les anciens ‘'qui veulent servir le basket et non s'en servir''.
''Maintenant, on parle de tactique à n'en plus finir, oubliant qu'il y a les fondamentaux qui priment sur la technique. Il faut d'abord maîtriser la base du basket, l'adresse et savoir mettre la balle au panier. C'est ensuite seulement qu'il faut apprendre au joueur à jouer un contre un, deux contre un, à asseoir une défense et à lui apprendre comment prendre le dessus sur son adversaire sur les rebonds, en attaque comme en défense''.
''Le succès se travaille'', selon M. Carvhalo qui donnant son propre exemple a indiqué : ''en stage avec les Lionnes, je travaillais lundi, mardi et mercredi sur les techniques et tactiques, puis le jeudi matin était considéré comme un repos actif et les filles venaient faire 500 tirs contrôlés. Des shoots libres corrigés par un technicien sur place''.
''Pendant un match, dès qu'une fille ratait deux lancers francs d'affilée, je savais que c'était un signe de fatigue et je la sortais. Parce qu'aux entraînements, outre la discipline technico-tactique, on travaillait sur les points de repères qu'il faut avoir pour shooter, mais aussi on s'amusait à organiser des concours de lancers francs'', a relevé ‘'Pa Bona'' ainsi que l'appellent affectueusement ses ex-protégées.
''Avec moi, a-t-il soutenu, jamais une fille n'a été internationale sans avoir fait deux ans de travail en club. Je me battais pour avoir mon groupe le plus longtemps possible pour qu'il soit un groupe de performance et je planifiais tout''.
Ainsi, l'emblématique technicien s'est targué de n'avoir jamais fait ‘'une mauvaise campagne'' dans la mesure où son plus mauvais résultat est une deuxième place, celle de finaliste malheureux.
''Je programmais tout et j'arrivais à convaincre les gens. A ceux qui disaient à feu le ministre des Sports de l'époque, François Bob : +monsieur le ministre vous ne donnez qu'à Bona, il répondait qu'il n'y avait que Bona qui donne son programme, son calendrier et les mesures pour accompagner son programme'', a indiqué le technicien qui, méthodique, préparait le championnat d'Afrique à venir au moment où il disputait le championnat en cours.
Autre particularité, il travaillait toujours avec une base de joueuses locales à qui il avait inculqué le goût des études.
Pour qu'elles mènent de pair basket et études, Bona raconte : ''je faisais en sorte que si les compétitions se déroulent au mois de juin, je faisais une intervention auprès du ministre de l'Education nationale pour permettre aux joueuses inscrites aux concours de fin d'année d'avoir une dérogation leur permettant de subir les épreuves dès leur retour de campagne''.
Ainsi, beaucoup de joueuses étaient ''travailleuses, instruites et diplômées'', a-t-il souligné avant d'ajouter : ''quand je les vois maintenant, c'est une fierté''.
Au demeurant, Bonaventure n'évoluait pas dans une bulle avec ses Lions. Au contraire, il collaborait avec le coach des garçons de l'époque, Alioune Diop. A eux deux, ils avaient dressé un calendrier d'entraînement afin que chaque partie tire le maximum de profit des entraînements quotidiens.
''Quand les garçons étaient en campagne, on définissait les choix par une année paire pour les garçons et une impaire pour les filles. Il (Ndlr : Alioune Diop) prenait les trois jours pairs et moi les deux impairs. Et le contraire s'appliquait si c'est moi qui étais en campagne, à telle enseigne que les joueurs n'allaient pratiquement en regroupement que pour y apprendre les fondamentaux''.
Alioune Diop et lui, s'est-il rappelé, se sont battus pour que le stadium Marius Ndiaye soit couvert et qu'il y ait une salle d'entraînement dotée de six panneaux où les joueurs peuvent s'exercer aux shoots.
Aujourd'hui, celui qui a consacré plus de 30 années de sa vie au basket se présente comme ''un fonctionnaire de l'Etat au service de la balle au panier''.
Il n'a jamais pris de congé car ''sans le basket, je m'ennuyais'', renseigne Bona qui après les Lionnes qu'il a été obligées de quitter au début des années 90 a déposé son baluchon à la Jeanne d'Arc de Dakar, puis au DUC où il a pris sa retraite. Savez-vous pourquoi il a quitté le club ''bleu-blanc''? Des pratiques occultes qu'on voulait lui faire gober et auxquelles il ne croit pas.
''Minia'' avait raison de dire qu'avec Bona on n'osait même pas évoquer les ''xon'' voire y toucher.