Quel regard jetez-vous sur le championnat régulier féminin après la désignation des huit équipes qualifiées aux Play Off ?
Les phases de poules ne sont pas encore terminées, puisqu’il reste encore quelques matchs retard mais les équipes attendues sont au rendez vous, il s’agit du DUC de la JA, de Bopp, de SLBC, puis on retrouve à ce niveau de la compétition des équipes comme le SLBC, le Jaraaf et le SIBAC, le Jaraaf et comme nouveauté, le Saltigué de Rufisque.
Concernant cette équipe, les gens parlent de surprise. Mais je crois qu’il n’en s’agit pas d’une puisque le Saltigué c’est une équipe qui a battu par exemple la Jeanne d’Arc en phase régulière du championnat et qui donc a montré dans son parcours avoir de bonnes assises qui lui permet de pouvoir prétendre une place parmi les équipes qualifiées aux Play-off.
Maintenant sur un plan d’ensemble, il y a, contrairement à ce que nous avons constaté l’année dernière, des progrès considérables au niveau des équipes qualifiées de faibles. On a vu, par exemple l’équipe de Mbour qui certes va jouer les play-down, battre durant la saison, une équipe comme le Jaraaf. On a vu le Ndiambour féminin sortir durant un match une équipe comme l’USO, et le Saltigué qui s’est offert la JA. Ces résultats qui ne sont pas anecdotiques montrent que les équipes ont fait des progrès constants.
Comment jugez-vous le niveau de manière générale ?
Le niveau est acceptable par rapport aux départs enregistrés ça et là dans certains clubs. Cette année, certaines filles ont arrêtés, d’autres sont parties à l’étranger mais la jeune garde est en train de montrer beaucoup de satisfaction. Je pense que dans les équipes féminines, on voit évoluer l’espoir du basket sénégalais qui est constitué de bonnes graines. On peut qualifier le niveau d’acceptable.
Aujourd’hui, ce sont les filles qui ont eu à affûter leurs armes dans les différentes compétitions jeunes ces quatre dernières années qui jouent les premiers rôles dans les clubs de D1. Cela veut dire que la politique de formation peut encore valoir des satisfactions. De plus durant cette première partie de la saison, on a senti les équipes s’améliorer et les matchs ont été de très bonnes factures, ce qui augure d’un certain nivellement.
Cependant il reste encore à travailler pour voir par exemple les filles atteindre leur potentiel offensif qui doit caractériser un bon championnat. Aujourd’hui, il faut travailler pour avoir des rencontres où les filles atteignent au moins les 60 points.
On a vu des équipes comme le DUC gagner des matchs avec de petites différences de points et surtout dans les dernières secondes de match âprement disputés. Qu’est ce que cela induit ?
Le niveau est quasi égal. La compétition se joue souvent dans le money time. Cela veut dire que les entraîneurs travaillent et on gagne dans la qualité du jeu. Cela ne sert à rien de retrouver des scénarii où des équipes gagnent des matchs avec 20 points de différence. Donc si la tendance continue, on aura un basket de haute facture. Ce qui n’empêche pas un nivellement des équipes par leur expérience et leur constance.