L'ancien joueur des Seattle Sonics «espérait récupérer les documents jeudi dernier après-midi pour en établir un nouveau, ou en tout cas fournir des papiers l'autorisant à prendre l'avion et être là vendredi, mais cela n'a pu se faire, a ajouté M. Beaux. Je l'ai eu en début d'après-midi au téléphone, il pensait pouvoir prendre un avion (vendredi) soir et être de retour samedi». Pour lui, ce retard ne peut en aucun cas être lié à une «bouderie» de sa part. «Sene est un professionnel, il ne faut pas voir de problème où il n'y en a pas», assure-t-il Retour sur le Thiessois devenu une Légende d'Europe Drafté en 10ème position par Seattle en 2006, Saer Sene fait aujourd'hui les beaux jours de Hyères-Toulon en Pro A. Meilleur défenseur de la Ligue, l'intérieur sénégalais est à l'origine cette saison du bon parcours varois. Hyères et Toulon sont deux villes du Var distantes d'une cinquantaine de kilomètres. Sous le soleil de la côté méditerranéenne, une ombre se propage, celle de Saer Sene.
L'intérieur sénégalais du Hyères Toulon Var Basket (HTVB), 5ème de Pro A, culmine à 2m11 sous la toise, soit quasiment sept pieds (2m13). Mais les parties de son corps, qu'exploitent à merveille Sene, sont ses mains, tentaculaires, et ses bras, interminables. 2ème contreur de la Ligue, derrière le vichyssois Dounia Issa, 3.22, avec 2.7 blocks par match, Sene en est aussi le meilleur rebondeur, cueillant 12.5 prises en moyenne. En un seul mot, le géant sénégalais est le meilleur défenseur du championnat. Un intimidateur des raquettes. Attention, peinture fraîche ! Quand Dallas recrute du côté de Thiès Rafraîchissante, l'histoire de Saer Sene l'est.
Né le 12 mai 1986 à Pikine, ville du Sénégal proche de Dakar, Mohamed Saer Sene, de son nom complet, découvre les joies du basket à Thiès, à l'est de la capitale. Il fait ses gammes au CNEPS de la SEED Basket Academy. Le centre est un mélange de CREPS et d'INSEP à la mode sénégalaise. Son manager général, Amadou Gallo Fall, n'est autre que le directeur de recrutement des Dallas Mavericks de Dirk Nowitzki ! Le club texan a ses entrées sur le continent africain. Notamment depuis que le français Tariq Abdul Wahad, ex-Mav, premier tricolore à avoir évolué en NBA, parraine la SEED Basket Academy. C'est donc ici, à quinze ans, en 2001, que Saer Sene commence à capter ses premières gonfles et à stopper ses premiers adversaires.
Vite remarqué par sa verticalité peu commune et son envergure hors norme, le sénégalais quitte la SEED après quatre ans de formation, en 2005, à tout juste dix-neuf printemps. Direction la Belgique et Pepinster, en Wallonie. Le contraste est saisissant et Sene est vite saisi par le froid du plat pays. Aux antipodes du chaud climat africain qu'il connût au Sénégal. Mais qu'importe, le jeune pivot n'est pas là pour jouer au météorologue. Ou alors, ce qui l'intéresse, c'est seulement de balayer les rafales de tir adverses et éclaircir le ciel Verviétois sous les panneaux. Saer Sene ne sera jamais un Oscar Schmidt ou un Nick Galis en puissance. Le style de shooteur fou pouvant prendre feu à n'importe quel moment. Non, Sene est là pour éteindre les incendies et souffler sur les braises.
En NBA à vingt et un ans En 2006, après une saison dans les rangs du RBC Verviers Pepinster, au sein de "l'Ethias League", le championnat belge de basket, le nom de Sene est chuchotté de l'autre côté de l'Atlantique. De Pepinster à Seattle, en passant par Dallas, il n'y a qu'un pas que le sénégalais va franchir au mois de juin de la même année, jour de la draft NBA. Il est choisit en 10ème position, au 1er tour, par la défunte franchise des Seattle Supersonics, rebaptisée depuis Oklahoma Thunder. Sene, à l'issue de la Summer League, est envoyé par les Sonics au Stampede d'Idaho, en N-BDL pour parfaire son jeu et assimiler les systèmes ainsi que se familiariser avec un nouveau basket mais surtout pour mettre en avant ses immenses qualités de défenseur. Certes, Seattle ne sortira pas un DVD de la saison de rookie du sénégalais, plutôt obscure avec 3 matches seulement NBA. Mais ses qualités naturelles de "stoppeur" et le profil bien spécial qui l'accompagne sont toujours très prisées du côté de la grande League. Au cours de sa deuxième saison, en 2008, Sene continue sa visite du Nord-Ouest américain. Il passe ainsi de l'état de Washington et Seattle en NBA à celui de l'Iadho et Boise, lieu de résidence de l'équipe en NBDL.Résultat des courses, à l'été 2008, la franchise des Sonics est liquidée et rachetée par celle de l'Oklahoma City Thunder. L'équipe se recentre sur la carte des Etats-Unis mais Sene conserve lui le même axe de travail. Une tâche besogneuse, un rôle d'empêcheur de tourner en rond pour les attaques adverses, d'intimidateur des raquettes. Un style qui colle parfaitement au personnage et qui attire l'oeil des New York Knicks, en mal de vrai "5" depuis la retraite de Pat Ewing. De New York à Hyères Toulon Là encore, Sene ne joue pas contre nature et n'a évidemment pas l'apport offensif du grand Pat à son époque.
Il ne reste qu'une saison (2008/2009) dans la "Big Apple". Avant de venir se fendre la pomme du côté du Var et de Hyères Toulon, depuis juillet dernier. Alain Weisz, le coach du HTV, est tout à sa joie de dénicher cet oiseau rare, cette espèce en voie de disparition. Le type de joueur à même de dissuader quiconque de s'aventurer dans la peinture hyéroise. Après avoir foulé le parquet du mythique Madison Square Garden et arpenté la 5ème Avenue, Saer Sene découvre l'avenue Amiral Aube de Toulon et son palais des sports de 4 000 places. Le choc est retentissant et résonne autant que les premiers pas de Saer Sene sur les parquets français. Très vite, le sénégalais impose sa masse athlétique dans toutes les raquettes de l'hexagone. 18 rebonds et 5 contres face à Roanne dès l'entame du championnat posent le joueur. S'en suivent 17 prises en terre orléanaise, chez le vice-champion de France, pour un joli succès du HTV, 88-80 lors de la 6ème journée. Sans parler du double-double, 19 points et 10 rebonds, réussi par le natif de Thiès contre Strasbourg. On pourrait aussi évoquer les 4 contres réussis par Sene face à Vichy et Gravelines ou encore les 15 prises qu'il effectue contre Dijon pour ficeler l'affaire. Et si le HTV pointe aujourd'hui au cinquième rang de Pro A après dix journées (6V-4D), il le doit en grande partie aux performances de Saer Sene. Le sénégalais avance des statistiques incroyables. Comme l'est son parcours, atypique. Mais un destin qui se défend...
Sambou BIAGUI
L'intérieur sénégalais du Hyères Toulon Var Basket (HTVB), 5ème de Pro A, culmine à 2m11 sous la toise, soit quasiment sept pieds (2m13). Mais les parties de son corps, qu'exploitent à merveille Sene, sont ses mains, tentaculaires, et ses bras, interminables. 2ème contreur de la Ligue, derrière le vichyssois Dounia Issa, 3.22, avec 2.7 blocks par match, Sene en est aussi le meilleur rebondeur, cueillant 12.5 prises en moyenne. En un seul mot, le géant sénégalais est le meilleur défenseur du championnat. Un intimidateur des raquettes. Attention, peinture fraîche ! Quand Dallas recrute du côté de Thiès Rafraîchissante, l'histoire de Saer Sene l'est.
Né le 12 mai 1986 à Pikine, ville du Sénégal proche de Dakar, Mohamed Saer Sene, de son nom complet, découvre les joies du basket à Thiès, à l'est de la capitale. Il fait ses gammes au CNEPS de la SEED Basket Academy. Le centre est un mélange de CREPS et d'INSEP à la mode sénégalaise. Son manager général, Amadou Gallo Fall, n'est autre que le directeur de recrutement des Dallas Mavericks de Dirk Nowitzki ! Le club texan a ses entrées sur le continent africain. Notamment depuis que le français Tariq Abdul Wahad, ex-Mav, premier tricolore à avoir évolué en NBA, parraine la SEED Basket Academy. C'est donc ici, à quinze ans, en 2001, que Saer Sene commence à capter ses premières gonfles et à stopper ses premiers adversaires.
Vite remarqué par sa verticalité peu commune et son envergure hors norme, le sénégalais quitte la SEED après quatre ans de formation, en 2005, à tout juste dix-neuf printemps. Direction la Belgique et Pepinster, en Wallonie. Le contraste est saisissant et Sene est vite saisi par le froid du plat pays. Aux antipodes du chaud climat africain qu'il connût au Sénégal. Mais qu'importe, le jeune pivot n'est pas là pour jouer au météorologue. Ou alors, ce qui l'intéresse, c'est seulement de balayer les rafales de tir adverses et éclaircir le ciel Verviétois sous les panneaux. Saer Sene ne sera jamais un Oscar Schmidt ou un Nick Galis en puissance. Le style de shooteur fou pouvant prendre feu à n'importe quel moment. Non, Sene est là pour éteindre les incendies et souffler sur les braises.
En NBA à vingt et un ans En 2006, après une saison dans les rangs du RBC Verviers Pepinster, au sein de "l'Ethias League", le championnat belge de basket, le nom de Sene est chuchotté de l'autre côté de l'Atlantique. De Pepinster à Seattle, en passant par Dallas, il n'y a qu'un pas que le sénégalais va franchir au mois de juin de la même année, jour de la draft NBA. Il est choisit en 10ème position, au 1er tour, par la défunte franchise des Seattle Supersonics, rebaptisée depuis Oklahoma Thunder. Sene, à l'issue de la Summer League, est envoyé par les Sonics au Stampede d'Idaho, en N-BDL pour parfaire son jeu et assimiler les systèmes ainsi que se familiariser avec un nouveau basket mais surtout pour mettre en avant ses immenses qualités de défenseur. Certes, Seattle ne sortira pas un DVD de la saison de rookie du sénégalais, plutôt obscure avec 3 matches seulement NBA. Mais ses qualités naturelles de "stoppeur" et le profil bien spécial qui l'accompagne sont toujours très prisées du côté de la grande League. Au cours de sa deuxième saison, en 2008, Sene continue sa visite du Nord-Ouest américain. Il passe ainsi de l'état de Washington et Seattle en NBA à celui de l'Iadho et Boise, lieu de résidence de l'équipe en NBDL.Résultat des courses, à l'été 2008, la franchise des Sonics est liquidée et rachetée par celle de l'Oklahoma City Thunder. L'équipe se recentre sur la carte des Etats-Unis mais Sene conserve lui le même axe de travail. Une tâche besogneuse, un rôle d'empêcheur de tourner en rond pour les attaques adverses, d'intimidateur des raquettes. Un style qui colle parfaitement au personnage et qui attire l'oeil des New York Knicks, en mal de vrai "5" depuis la retraite de Pat Ewing. De New York à Hyères Toulon Là encore, Sene ne joue pas contre nature et n'a évidemment pas l'apport offensif du grand Pat à son époque.
Il ne reste qu'une saison (2008/2009) dans la "Big Apple". Avant de venir se fendre la pomme du côté du Var et de Hyères Toulon, depuis juillet dernier. Alain Weisz, le coach du HTV, est tout à sa joie de dénicher cet oiseau rare, cette espèce en voie de disparition. Le type de joueur à même de dissuader quiconque de s'aventurer dans la peinture hyéroise. Après avoir foulé le parquet du mythique Madison Square Garden et arpenté la 5ème Avenue, Saer Sene découvre l'avenue Amiral Aube de Toulon et son palais des sports de 4 000 places. Le choc est retentissant et résonne autant que les premiers pas de Saer Sene sur les parquets français. Très vite, le sénégalais impose sa masse athlétique dans toutes les raquettes de l'hexagone. 18 rebonds et 5 contres face à Roanne dès l'entame du championnat posent le joueur. S'en suivent 17 prises en terre orléanaise, chez le vice-champion de France, pour un joli succès du HTV, 88-80 lors de la 6ème journée. Sans parler du double-double, 19 points et 10 rebonds, réussi par le natif de Thiès contre Strasbourg. On pourrait aussi évoquer les 4 contres réussis par Sene face à Vichy et Gravelines ou encore les 15 prises qu'il effectue contre Dijon pour ficeler l'affaire. Et si le HTV pointe aujourd'hui au cinquième rang de Pro A après dix journées (6V-4D), il le doit en grande partie aux performances de Saer Sene. Le sénégalais avance des statistiques incroyables. Comme l'est son parcours, atypique. Mais un destin qui se défend...
Sambou BIAGUI