A 16 secondes d’une deuxième lune de miel avec Saint Michel, l’Us Gorée a raté le ferry alors qu’elle menait de 3 points (49-46). Amers, les Insulaires, qui ont perdu la finale sur le fil (55-56), sont médusés devant la réconciliation affichée entre Douaniers et Dame Coupe. Tête pleine d’illusions, Gorée avait pourtant presque réussi son hold-up. Malheureusement, les rôles ont été inversés à cinq minutes de la fin de la pièce qui s’est jouée à Iba Mar Diop, ce samedi où la Douane s’est emparée pour la troisième fois (1993, 2005, 2007) de la coupe régionale qui porte le nom de Saint Michel.
La soirée médinoise fut frustrante pour les habitants de l’île qui ne comprennent toujours pas un tel renversement de situation, tant ils avaient en main leur destin. Avant que Souleymane Diatta n’en décide autrement (voir par ailleurs) en poussant les insulaires vers les prolongations. Cinq minutes pour se séparer. Saint Michel est ballotté entre l’océan et la terre ferme. Mais la désirée excursion se heurte à la barrière douanière. Des rouges accrocheurs se sont agrippés aux baskets bleus de Papa Malamine Bodian (14 points), le meilleur joueur de la rencontre. D’emblée, Simon Diatta (meilleur marqueur avec 17 pts) sonne la révolte «gabelou» en inscrivant le premier panier dès les premières secondes des prolongations (49-51). Douane mène pour la deuxième fois au score (33-34 dans le troisième quart). Mais Gorée ne lâche pas prise. Elle va à l’abordage car n’ayant pas su exploiter son gain de sept (7) points d’écart à trois minutes de la fin du temps réglementaire. Des points qui vont fondre comme du beurre au soleil avec la lucidité retrouvée des Gabelous qui négocient bien le mal de mer en collant au score (49-51, 52-53, 55-54, 55-56). Ouf ! Amadou Béty Fall peut embrasser sa première coupe comme titulaire sur le banc «gabelou». Mais que de sentiments contrastés n’a-t-il vécu sur son siège. Certainement de l’amertume à l’extase. La jeune équipe goréenne sans grande expérience et ses huit (8) novices, ont malmené et donné du fil à retordre à l’adjoint de Moustapha Gaye. En face, la Douane avec ses «petits dieux» des parquets a fait montre d’une inconstance légendaire. Fruit de leur indiscipline tactique. Le temps d’une finale, ils ont rangé leur jeu collectif dans les vestiaires. La défense et l’attaque collective sont remplacées par le one-man-show. En témoigne l’analyse de Amadou Betty Fall qui décrypte le match de ses poulains. «La défense était trop tassée et il n’y a pas eu de défense individuelle. Une finale n’est jamais facile, mais ils ont tourné le dos à notre force : jouer en équipe. De plus, il fallait être patient et serein.» Ainsi, c’est seulement quand les carottes semblaient cuites que les coéquipiers de Souleymane Diatta se sont mis à appliquer les sages conseils de Betty. Résultat : la Douane égalise dans les 16 dernières secondes et s’offre une troisième coupe Saint Michel. La récolte démarre bien et la logique est respectée. La favorite passe et le challenger fait son état des lieux. Cheikhou Diouf, entraîneur de l’Us Gorée : «On aurait jamais dû perdre ce match si j’avais des joueurs plus futés. C’est toujours frustrant de manquer l’histoire pour les joueurs.» Avant de tourner la page Saint Michel : «Notre objectif est de construire une équipe compétitive Nous allons travailler davantage.» Mais sur un autre registre, il se réjouit de la prestation de ses poulains qui vont, à coup sûr être boostés par leur prouesse d’être l’égal de la «meilleure équipe du Sénégal». «Maintenant, le doute va se dissiper en championnat car être au niveau de la meilleure équipe du Sénégal, on aurait dit que la Douane a fait le hold-up alors que nous étions venus pour le faire», ironise Cheikou Diouf. Avant de sonner la sentence. «Nous avons manqué d’expérience». Soit. N’empêche, un flou artistique a enveloppé la dernière note de la 34e édition de Saint Michel. Un spectacle que seuls les arbitres peuvent expliquer. Le film : dans les ultimes secondes de la prolongation, Malamine Bodian inscrit un tir primé de trois points, mais le maître du jeu l’annule. Le sifflet orange déclare que le joueur était sorti de l’aire de jeu. Une décision qui ne fait pas l’unanimité. «Il fallait tirer le marché ou valider le panier, ce n’est pas normal», fulmine Cheikhou Diouf, l’entraîneur goréen. Qui a tort ? Qui a raison ? En tout cas, Saint Michel se languit déjà dans les bras musclés des «gabelous». Des briseurs de rêve.
La soirée médinoise fut frustrante pour les habitants de l’île qui ne comprennent toujours pas un tel renversement de situation, tant ils avaient en main leur destin. Avant que Souleymane Diatta n’en décide autrement (voir par ailleurs) en poussant les insulaires vers les prolongations. Cinq minutes pour se séparer. Saint Michel est ballotté entre l’océan et la terre ferme. Mais la désirée excursion se heurte à la barrière douanière. Des rouges accrocheurs se sont agrippés aux baskets bleus de Papa Malamine Bodian (14 points), le meilleur joueur de la rencontre. D’emblée, Simon Diatta (meilleur marqueur avec 17 pts) sonne la révolte «gabelou» en inscrivant le premier panier dès les premières secondes des prolongations (49-51). Douane mène pour la deuxième fois au score (33-34 dans le troisième quart). Mais Gorée ne lâche pas prise. Elle va à l’abordage car n’ayant pas su exploiter son gain de sept (7) points d’écart à trois minutes de la fin du temps réglementaire. Des points qui vont fondre comme du beurre au soleil avec la lucidité retrouvée des Gabelous qui négocient bien le mal de mer en collant au score (49-51, 52-53, 55-54, 55-56). Ouf ! Amadou Béty Fall peut embrasser sa première coupe comme titulaire sur le banc «gabelou». Mais que de sentiments contrastés n’a-t-il vécu sur son siège. Certainement de l’amertume à l’extase. La jeune équipe goréenne sans grande expérience et ses huit (8) novices, ont malmené et donné du fil à retordre à l’adjoint de Moustapha Gaye. En face, la Douane avec ses «petits dieux» des parquets a fait montre d’une inconstance légendaire. Fruit de leur indiscipline tactique. Le temps d’une finale, ils ont rangé leur jeu collectif dans les vestiaires. La défense et l’attaque collective sont remplacées par le one-man-show. En témoigne l’analyse de Amadou Betty Fall qui décrypte le match de ses poulains. «La défense était trop tassée et il n’y a pas eu de défense individuelle. Une finale n’est jamais facile, mais ils ont tourné le dos à notre force : jouer en équipe. De plus, il fallait être patient et serein.» Ainsi, c’est seulement quand les carottes semblaient cuites que les coéquipiers de Souleymane Diatta se sont mis à appliquer les sages conseils de Betty. Résultat : la Douane égalise dans les 16 dernières secondes et s’offre une troisième coupe Saint Michel. La récolte démarre bien et la logique est respectée. La favorite passe et le challenger fait son état des lieux. Cheikhou Diouf, entraîneur de l’Us Gorée : «On aurait jamais dû perdre ce match si j’avais des joueurs plus futés. C’est toujours frustrant de manquer l’histoire pour les joueurs.» Avant de tourner la page Saint Michel : «Notre objectif est de construire une équipe compétitive Nous allons travailler davantage.» Mais sur un autre registre, il se réjouit de la prestation de ses poulains qui vont, à coup sûr être boostés par leur prouesse d’être l’égal de la «meilleure équipe du Sénégal». «Maintenant, le doute va se dissiper en championnat car être au niveau de la meilleure équipe du Sénégal, on aurait dit que la Douane a fait le hold-up alors que nous étions venus pour le faire», ironise Cheikou Diouf. Avant de sonner la sentence. «Nous avons manqué d’expérience». Soit. N’empêche, un flou artistique a enveloppé la dernière note de la 34e édition de Saint Michel. Un spectacle que seuls les arbitres peuvent expliquer. Le film : dans les ultimes secondes de la prolongation, Malamine Bodian inscrit un tir primé de trois points, mais le maître du jeu l’annule. Le sifflet orange déclare que le joueur était sorti de l’aire de jeu. Une décision qui ne fait pas l’unanimité. «Il fallait tirer le marché ou valider le panier, ce n’est pas normal», fulmine Cheikhou Diouf, l’entraîneur goréen. Qui a tort ? Qui a raison ? En tout cas, Saint Michel se languit déjà dans les bras musclés des «gabelous». Des briseurs de rêve.