Adama Diakhaté remet les baskets
Stadium Marius NDIAYE
La routine ! Une saison s’annonce mais, les mêmes problèmes demeurent. Comme à l’accoutumée, on fait avec les moyens du bord : L’amateurisme résiste. Immobile ! Dès lors, seule la valse des joueurs égaie le quotidien des clubs qui croulent sous les charges. C’est la routine ! Cependant, pour cette présente saison qui sera lancée aujourd’hui vers les coups de 18h par un Duc-Asfo à Marius Ndiaye, la balle orange supporte ses dernières crises de claustrophobie avant de se jeter dans le plein air. Histoire de casser la routine. De se lâcher sur les parquets. N’empêche ! Sur les terrains d’entraînement l’on continue le colmatage. Structures et cohésion tardant à s’huiler à quelques heures du démarrage de la saison 2006-2007.
Pourtant, les équipes se découvrent de nouvelles ambitions. Mesurées ou démesurées ? L’issue du championnat le déterminera. Pour l’heure, les terrains qui vont prendre le relais de Marius Ndiaye dans les jours à venir, sentent la sueur. Une senteur qui inspire les techniciens. Qui se penchent religieusement sur la problématique d’un championnat en plein air. Puisque des interrogations subsistent sur la qualité du jeu, l’impact du plein air dans le jeu, sur le spectacle, la sécurité, l’adresse et la précison qui seront à la peine.
L’élite s’est déjà adaptée à livrer des matches en plein air. Un phénomène qui prévaut dans les régions mais sans grand attrait dans la capitale. Absent de l’ordre du jour dakarois. Mais, la réfection du stadium Marius Ndiaye a un coût. Jouer en plein air préoccupe les férus de la balle orange. D’où les nombreuses sollicitudes autour des thèmes ciblés. Certains se penchent sur le manque de sécurité qui pourrait en résulter, d’autres sont soucieux de la précision et de la qualité du jeu.
UN DEBAT EN PLEIN AIR
«Cela va affecter le spectacle. Aussi, cela va favoriser les défenses regroupées. Le jeu en plein air va amoindrir les scores», maugrée Dame Diouf, le coach des Duchesses. Des propos qui sont corroborés par l’argumentaire de Ousseynou Ndiaga Diop, le directeur technique de la Jeanne d’Arc, qui renchérit :«Cela va déteindre sur la qualité du jeu. L’environnement du plein air ne favorise pas la précision.» En d’autres termes, les scores seront plus faibles. Le basket étant un jeu de main, il faut de la précision. Ce changement de cadre va aussi affecter les schémas tactiques des maîtres. «Cela va modifier les plans des entraîneurs mais, il y aura de la qualité physique. Les joueurs les plus techniques et les plus intelligents au plan tactique vont se démarquer. Nos équipes seront plus collectives», s’enthousiasme, Ousseynou Ndiaga Diop.
Sans oublier l’autre aspect non négligeable : le plein air a un coût. D’où l’avertissement de Dame Diouf :«Il faut tabuler sur deux chaussures par joueur pour la saison.» Loin des soucis techniques de l’environnement, Matar Bâ, l’entraîneur des Boppoises jubile à l’idée de retrouver le symbolisme d’un naturaliste. «Jouer dans les terrains vagues ne posent pas de problèmes, car c’est sur ces terrains que l’on s’entraîne», s’enflamme-t-il. Une bonne connaissance du terrain faisant partie des atouts non négligeables dans une rencontre.
SECURITE : «Sensibiliser les supporters»
De plus, le terrain de Bopp fait partie des heureux élus. Normal que son fils lui tresse des lauriers. A part Bopp, il n’y a que Iba Mar Diop qui réponde aux normes. Il énumère : «Bopp est bien gardé. Par contre Hlm, c’est pas bon. Les murs sont très près des cerceaux. A l ’Ucad il n’y a pas de sécurité car les étudiants perturbent.» Suffisant pour lancer le problème de la violence.
La violence est un état d’esprit. C’est la conviction du directeur technique de la Jeanne d’Arc. Ousseynou Ndiaga Diop sert un cours magistral au monde de la balle orange. «Les équipes sont conscientes que la violence n’apporte rien de durable au sport. Sans un esprit de fair-play et de compétition, il y aura pas toujours de la violence. On a beau cadenacé un terrain tant qu’il y a la mauvaise volonté, il n’y aura pas la sécurité», analyse le coach de l’Equipe nationale des juniors-filles. Avant de conclure :«La violence, c’est un problème de culture des supporters et de motivation des équipes.»
Interpellé sur le caractère chaud des Boppois, Matar Bâ fait dans la propagande. «Les supporters ne vont pas trop déconner, on va les maîtriser. D’ailleurs, on est en train de les mobiliser et les sensibiliser», informe -t-il. «Il faut mettre des garde-fous. Il faut encercler le terrain de
POINT DES EFFECTIFS : Adama Diakhaté remet les baskets
C’est en timidité que c’est joué le marché 2006-2007. Des transferts qui ont dégarni le juteux Saint-Louis basket club. Finaliste malheureux (coupe et championnat), l’équipe saint-louisienne a été razziée par le Dakar Université qui lui a chipé ses meilleurs éléments. Néné Diamé, la révélation 2006, Aminata Diop et Astou Camara ont migré au Dakar université club. De quoi rabaisser l’ambition boulimique de l’équipe saint-louisienne. «Après le départ de nos filles, on s’est rabattu sur les cadettes. Là, on est en train de remobiliser les troupes. On a une classe biberon et nous n’avons pas pu jouer de matches amicaux», souffle Raoul Toupane, le coach des Saint-louisiennes. Stratégie militaire ou ruse nordique. De toutes les façons, Matar Bâ, son collègue bop- pois, croit dur comme fer qu’il faut compter sur le Slbc pour jouer les grands rôles en fin de saison. «Le championnat va se jouer entre le Duc, Slbc, JA et Bopp, cette année», prédit le Boppois.
A l’Université de Dakar, on reste constant. «On va jouer nos cartes à fond», brandit Dame Diouf. De plus, le coach jaune-noir n’a pas lésiné sur les moyens de persuasion. Il a ramené Adama Diakhaté sur les parquets. Absente des terrains depuis mai 2005, lors des qualifications en Coupe du monde des clubs disputées par les Etudiantes, Adama Diakhaté remet ses baskets. Apportant une dose d’expérience dans cette jeune formation suite aux départs de Fama Fall et Anta Sy, l’année dernière et les récents faux-bonds de Oumou Dia (Suède) et Mame Diodio Diouf (Suisse) parties monnayer leurs talents en Europe. Un vent d’immigration qui a décimé le jeu intérieur des «Bleu-blanc». Miné par les départs de Aminata Dièye (Usa), Aminata Diedhiou (Djoliba,Mali) et de Fatou Kiné Touré (Sibac), la «Vieille Dame» concocte une équipe africaine. «Notre objectif est de profiter de la saison pour bâtir une équipe capable de bien figurer à la coupe d’Afrique des clubs l’année prochaine.»
Pour rappel, le championnat féminin se joue en poule unique au moment où les garçons se cantonneront dans deux poules. Mais, la saison 2006-2007 promet d’être rude. 2007 étant une année africaine où les Equipes nationales vont titiller le continent pour une place aux Jeux Olympique de Beijing 2008 en Chine, «Locaux et Locales» veulent s’offrir une place d’international. Hop, à vos baskets !
EQUIPES EN LISTE :
Garçons - Poule A :
Rail, Université Gaston Berger, Bopp, Louga, Gorée, Sibac.
Poule B :
Douanes, Jeanne d’Arc, Hlm basket club, Duc, Police.
Filles
Saint Louis basket club, Sibac, Us Rail, Bopp, Basket club de Mbour, Jaraaf, Duc, Asfo, Jeanne d’Arc.
PROGRAMME DU PREMIER TOUR
Ce soir à Marius Ndiaye
Filles :
18h00 : Duc-Asfo
19h30 : Uso-JA
Samedi
Saint Louis
16h00 : Slbc-Sibac (F)
Thiès
15h00 : Rail-Bopp (H)
Mbour
16h30 : BC Mbour- Jaraaf (F)
Dakar
15h00 : Asfa-Hbc (G)
16h30 : Bopp-Us Louga (G)
18h 00: Gorée-Sibac (G)
Dimanche à Marius Ndiaye
16h00 : Duc-Police (G)
17h30 : Douanes-JA (G)