C’est à croire que le Sénégal, pays du « diom » et de la « kersa » serait en train de laisser la place à un pays d’inconscients, disons de je-m’en-foutistes. En effet, comment comprendre qu’un ou des individus sans scrupules (on n’en sait pas trop encore !) puissent s’introduire dans les vestiaires de l’équipe malienne au stadium Marius Ndiaye, pour « visiter » les sacs laissés par les joueuses et l’encadrement. Des effets de valeur ont été ainsi dérobés. Selon une source proche du ministère de la Jeunesse du Mali, rien que les portables et l’argent emportés dépassent la valeur de 2 millions FCFA, sans compter les autres effets dont la valeur n’a pu être évaluée.
Ce qui est plus grave, selon nos voisins, c’est que le vol aurait eu lieu sans effraction. D’ailleurs, l’entraîneur de la sélection malienne a tenu à donner des détails précis sur ce vol à la télévision malienne, dans le cadre de l’émission sportive « Score » très regardée dans ce pays. Extraits de son récit : « L’entraîneur adjoint a bouclé les vestiaires et mis la clé dans sa poche avant que nous nous rendions sur le terrain. A la mi-temps, nous avons trouvé les mêmes vestiaires fermés et nous avons ouvert avec notre clé pour ensuite constater que tous les sacs ont été ouverts et fouillés. Certains ont été même vidés de leur contenu précieux dont des colliers, téléphones portables, de l’argent et d’autres effets importants. Cela a joué sur le moral des filles qui ont complètement lâché le match en 2è période de la rencontre », a raconté le coach.
Lequel a tenu à préciser qu’il ne s’explique pas autrement que par ce vol la défaite de son équipe face à la sélection égyptienne ce jour-là. Selon l’entraîneur, certaines de ses joueuses ont ainsi perdu tout l’argent qu’elles avaient amené à Dakar. Il a aussi tenu à signaler qu’une plainte a été déposée à la police, à Dakar, mais jusqu’à leur retour au Mali aucune suite ne leur avait été notifiée par rapport à ce vol.
Au vu du déroulement des faits, les Maliens en ont déduit que celui ou ceux qui ont fait le coup détenaient le double de la clé des vestiaires et devraient donc être recherchés parmi les travailleurs du stade ou les membres de l’organisation de ce tournoi de basket. Naturellement, à la suite du récit de ce vol, il s’est trouvé beaucoup de gens prompts à accréditer la thèse du complot contre l’équipe du Mali pour la déstabiliser afin de mieux l’abattre, surtout qu’elle évoluait dans le même groupe que le pays organisateur, le Sénégal. C’est ce dernier aspect qui fait justement très mal et ternit l’image du Sénégal présenté comme un piètre tricheur obligé de recourir à des manœuvres déloyales pour remporter le trophée.
Même si le président de la Commission d’organisation de la Fédération de basketball du Mali, Alpha Bakayoko dit Jackson, n’a pas utilisé des mots aussi crus que ceux de l’entraîneur pour clouer au pilori l’attitude du Sénégal, il n’a pas non plus été tendre à l’endroit de notre pays lors de l’émission précitée, en évoquant la coupure de courant qui a duré une heure au cours de la finale Mali-Sénégal. « Connaissant bien le stadium Marius Ndiaye, je savais qu’il allait y avoir une coupure de courant. Coupure volontaire je dois dire car le terrain de basket a été plongé dans le noir, alors qu’à côté, celui de football est resté éclairé. Le moment a été bien choisi pour le faire, puisqu’après, cela a refroidi nos joueuses qui menaient à la marque. On m’a expliqué que c’est la faute au matériel de la Rts, mais je ne crois pas à cette justification ».
Rappelons que les Maliens n’ont pas attendu de rentrer à Bamako pour manifester leur colère car la jeune capitaine de l’équipe, et le coach, ont protesté à leur manière en refusant de porter à leur cou la médaille d’argent qu’on leur avait remise pour leur deuxième place. Le coach s’en est expliqué sur les ondes de la télévision publique malienne : « C’est le président de la Fédération sénégalaise de basketball qui était chargé de me remettre cette médaille que j’ai acceptée en la prenant dans ma main, mais j’ai refusé de me baisser pour qu’il me la mette autour de mon cou, après ce qu’on venait de nous faire subir. Contrairement à ce que les gens disent, j’ai fait preuve de fair-play dans ma protestation ».
Bref, au vu de l’émoi suscité au Mali par ce vol, il y a lieu pour les autorités sénégalaises de tirer au clair cette affaire. Le meilleur moyen de le faire, c’est d’arrêter le ou les voleurs pour dissiper tout soupçon de complot qui pourrait, s’il est encore entretenu dans les esprits, empoisonner l’atmosphère entre les deux pays sur les terrains de sport. La diplomatie n’est efficace que si elle est préventive. Il faut donc nécessairement situer les responsabilités et essayer au besoin, après enquête, d’envisager un dédommagement de la sélection malienne pour le préjudice subi car, avouons-le, ce vol ternit l’image de notre pays. D’ailleurs, des mesures fermes doivent être prises pour que pareils faits ne se répètent pas à Marius Ndiaye et dans d’autres stades du pays.
Rappelons que les relations entre les deux pays, en matière sportive, deviennent de plus en plus tendues. C’est ainsi que, lors de l’Afrobasket des séniors dames organisé par le Mali en septembre-octobre de l’année dernière, on avait frôlé le pire entre les deux pays car on était à un doigt de l’affrontement entre les deux communautés. Des incidents ont éclaté à plusieurs reprises entre les supporters des équipes des deux pays et un face à face entre le 12è Gaïndé et les forces de l’ordre du Mali a failli tourner à la bataille rangée. Faut-il maintenant attendre l’embrasement pour agir et ensuite claironner partout que le Mali et le Sénégal sont deux pays frères ? De nos jours, autant le sport rassemble des peuples, autant il peut les diviser si l’on n’y prend garde.
Source:le temoin.
Ce qui est plus grave, selon nos voisins, c’est que le vol aurait eu lieu sans effraction. D’ailleurs, l’entraîneur de la sélection malienne a tenu à donner des détails précis sur ce vol à la télévision malienne, dans le cadre de l’émission sportive « Score » très regardée dans ce pays. Extraits de son récit : « L’entraîneur adjoint a bouclé les vestiaires et mis la clé dans sa poche avant que nous nous rendions sur le terrain. A la mi-temps, nous avons trouvé les mêmes vestiaires fermés et nous avons ouvert avec notre clé pour ensuite constater que tous les sacs ont été ouverts et fouillés. Certains ont été même vidés de leur contenu précieux dont des colliers, téléphones portables, de l’argent et d’autres effets importants. Cela a joué sur le moral des filles qui ont complètement lâché le match en 2è période de la rencontre », a raconté le coach.
Lequel a tenu à préciser qu’il ne s’explique pas autrement que par ce vol la défaite de son équipe face à la sélection égyptienne ce jour-là. Selon l’entraîneur, certaines de ses joueuses ont ainsi perdu tout l’argent qu’elles avaient amené à Dakar. Il a aussi tenu à signaler qu’une plainte a été déposée à la police, à Dakar, mais jusqu’à leur retour au Mali aucune suite ne leur avait été notifiée par rapport à ce vol.
Au vu du déroulement des faits, les Maliens en ont déduit que celui ou ceux qui ont fait le coup détenaient le double de la clé des vestiaires et devraient donc être recherchés parmi les travailleurs du stade ou les membres de l’organisation de ce tournoi de basket. Naturellement, à la suite du récit de ce vol, il s’est trouvé beaucoup de gens prompts à accréditer la thèse du complot contre l’équipe du Mali pour la déstabiliser afin de mieux l’abattre, surtout qu’elle évoluait dans le même groupe que le pays organisateur, le Sénégal. C’est ce dernier aspect qui fait justement très mal et ternit l’image du Sénégal présenté comme un piètre tricheur obligé de recourir à des manœuvres déloyales pour remporter le trophée.
Même si le président de la Commission d’organisation de la Fédération de basketball du Mali, Alpha Bakayoko dit Jackson, n’a pas utilisé des mots aussi crus que ceux de l’entraîneur pour clouer au pilori l’attitude du Sénégal, il n’a pas non plus été tendre à l’endroit de notre pays lors de l’émission précitée, en évoquant la coupure de courant qui a duré une heure au cours de la finale Mali-Sénégal. « Connaissant bien le stadium Marius Ndiaye, je savais qu’il allait y avoir une coupure de courant. Coupure volontaire je dois dire car le terrain de basket a été plongé dans le noir, alors qu’à côté, celui de football est resté éclairé. Le moment a été bien choisi pour le faire, puisqu’après, cela a refroidi nos joueuses qui menaient à la marque. On m’a expliqué que c’est la faute au matériel de la Rts, mais je ne crois pas à cette justification ».
Rappelons que les Maliens n’ont pas attendu de rentrer à Bamako pour manifester leur colère car la jeune capitaine de l’équipe, et le coach, ont protesté à leur manière en refusant de porter à leur cou la médaille d’argent qu’on leur avait remise pour leur deuxième place. Le coach s’en est expliqué sur les ondes de la télévision publique malienne : « C’est le président de la Fédération sénégalaise de basketball qui était chargé de me remettre cette médaille que j’ai acceptée en la prenant dans ma main, mais j’ai refusé de me baisser pour qu’il me la mette autour de mon cou, après ce qu’on venait de nous faire subir. Contrairement à ce que les gens disent, j’ai fait preuve de fair-play dans ma protestation ».
Bref, au vu de l’émoi suscité au Mali par ce vol, il y a lieu pour les autorités sénégalaises de tirer au clair cette affaire. Le meilleur moyen de le faire, c’est d’arrêter le ou les voleurs pour dissiper tout soupçon de complot qui pourrait, s’il est encore entretenu dans les esprits, empoisonner l’atmosphère entre les deux pays sur les terrains de sport. La diplomatie n’est efficace que si elle est préventive. Il faut donc nécessairement situer les responsabilités et essayer au besoin, après enquête, d’envisager un dédommagement de la sélection malienne pour le préjudice subi car, avouons-le, ce vol ternit l’image de notre pays. D’ailleurs, des mesures fermes doivent être prises pour que pareils faits ne se répètent pas à Marius Ndiaye et dans d’autres stades du pays.
Rappelons que les relations entre les deux pays, en matière sportive, deviennent de plus en plus tendues. C’est ainsi que, lors de l’Afrobasket des séniors dames organisé par le Mali en septembre-octobre de l’année dernière, on avait frôlé le pire entre les deux pays car on était à un doigt de l’affrontement entre les deux communautés. Des incidents ont éclaté à plusieurs reprises entre les supporters des équipes des deux pays et un face à face entre le 12è Gaïndé et les forces de l’ordre du Mali a failli tourner à la bataille rangée. Faut-il maintenant attendre l’embrasement pour agir et ensuite claironner partout que le Mali et le Sénégal sont deux pays frères ? De nos jours, autant le sport rassemble des peuples, autant il peut les diviser si l’on n’y prend garde.
Source:le temoin.