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Le genou de la basketteuse

Toutes les statistiques le prouvent le genou de la basketteuse est plus fragile que celui de son homologue masculin. Voici d'ailleurs quelques-unes de ces statistiques assez parlantes.
15% des joueuses de LFB ont eu une lésion du ligament croisé antérieur du genou
Plus de 95 joueuses se sont rompu ce même ligament au cours de la saison 2000/2001 aux USA .

Source Basquetebol



Ces chiffres sont largement supérieurs à ceux des basketteurs

Le genou de la basketteuse
En basket, le risque d'accident du genou est 40% plus important chez la femme selon une étude réalisée entre 1991 et 1997 à l'Académie navale des USA. Les basketteuses ont 3,79 fois plus de ruptures du ligament croisé antérieur que les basketteurs alors que le risque global de blessures rapporté au nombre d'heures de pratique est sensiblement identique entre filles et garçons (étude réalisée sur 100 classes de high school en 1999).

On l'aura compris, les traumatismes du genou chez la basketteuse sont très fréquents et peuvent entraîner de longues interruptions de la compétition, particulièrement dans le cas de la fameuse entorse grave ou rupture du ligament croisé antérieur (LCAE), celle-ci devant souvent être opérée.
Certes, d'autres blessures peuvent survenir mais elles sont généralement moins graves et moins invalidantes. C'est le cas par exemple des tendinites rotuliennes, des lésions méniscales ou encore de l'entorse du ligament latéral interne (LLI).
 

 

Les filles sont les plus exposées

Pourquoi le genou, et en particulier le LCAE, des filles est-il plus exposé ?
Tout d'abord le genou est une articulation "clé" en pratique sportive. Il doit assurer mobilité, souplesse et stabilité. La stabilité est une fonction très complexe qui repose essentiellement sur les ligaments et les muscles périphériques. Pour le genou, l'appareil ligamentaire est constitué de 2 ligaments latéraux (interne et externe) et de 2 ligaments croisés (antérieur et postérieur).Ces croisés se situent à l'intérieur même de l'articulation et constituent ce que l'on appelle le « pivot central »qui joue un rôle fondamental dans la stabilité générale du genou.
Il est évident que le basket est un sport très exigeant pour les genoux avec ses sauts, ses reprises d'appuis et ses sprints, sans oublier les nombreux contacts pouvant venir perturber une réception au sol après rebond, par exemple. Le mécanisme de l'entorse est toujours lié à un étirement brutal d'un ou de plusieurs ligaments pouvant dans les cas les plus graves entraîner leur rupture.
Toutefois, il est intéressant de remarquer que 70% de ces accidents surviennent lors d'un freinage rapide ou d'une reprise d'appui sur une seule jambe. Il n'est donc pas rare qu'une joueuse se blesse seule et de manière peu « spectaculaire ».
Les particularités des filles par rapport aux garçons devant les accidents du genou tiennent surtout au fait que le LCAE des filles est proportionnellement moins épais que celui des garçons. De plus, le déficit proportionnellement plus important de la force du quadriceps et des ischio-jambiers ne permet pas de compenser cette faiblesse anatomique. D'autres facteurs tels que la morphologie féminine (bassin plus large et tendance au valgus des genoux) ou encore les modifications hormonales ont parfois été avancés pour tenter d'expliquer ce phénomène.
 
 

 

Prévenir !

Le genou de la basketteuse
En pratique, il est important de garder en tête l'existence de ce point faible pour tenter au maximum de prévenir ces blessures.
Si nous ne pouvons pas modifier la structure du ligament ni la morphologie de la joueuse, nous pouvons en revanche intervenir sur la force et la réactivité musculaires. Il est donc essentiel que les joueuses travaillent en musculation le couple quadriceps / ischio-jambiers de manière équilibrée. Il faut également pratiquer régulièrement des exercices proprioceptifs, c'est-à-dire d'équilibre et de stabilité sur une jambe. Le travail pliométrique au cours de l'entraînement (travail de réception de sauts suivis d'extensions) serait également recommandé et pourrait ramener les statistiques féminines à un niveau plus proche de celui des garçons pour ce type de blessures.
 

 

Que faire en cas de blessures au genou ?

Le genou de la basketteuse
Si malgré ces précautions, une joueuse se blesse au genou au cours d'un match, la conduite à tenir est toujours la suivante :
1 Arrêt immédiat
2 Glace sur le genou
3 Surélévation du membre inférieur touché
4 Consultation par un professionnel, médecin ou kiné qui appréciera la gravité de la lésion et la conduite à adopter
5 Ne jamais appliquer de chaleur ni administrer d'aspirine après un traumatisme !
 

 

 

En conclusion, certains professionnels, staff médical et entraîneurs commencent à se demander s‘il ne faudrait pas adapter les techniques d'entraînement et éventuellement les règlements aux féminines. Aux derniers JO, l'entraïneur de l'équipe féminine américaine déclarait :
«Nous entraînons comme les hommes entraînent, nous conditionnons nos athlètes de la même manière que les hommes le font, nous travaillons l'adresse de la même façon, mais n'est-ce pas dangereux ? Je ne sais pas quoi faire, j'ai peur de faire quoi que ce soit qui ne soit pas basé sur des recherches scientifiques».
Nous lançons le débat car il nous semble pertinent. La santé actuelle mais également future des joueuses est en jeu, et sans vouloir paraître alarmiste, il y a certainement quelque chose à faire…

Article rédigé par le Lundi 16 Octobre 2006




1.Posté par aya s fans club louisville ky le 17/10/2006 05:47
great job lamine