Selon M. Sy qui s’exprimait dans un entretien accordé au correspondant permanent de l’APS, il est inadmissible et incompréhensible qu’on laisse, en plein championnat du monde, une joueuse aller disputer un match dans son club.
"Egaler l’équipe nationale de basket-ball à un club suisse est un acte de haute trahison et les personnes qui ont laissé Mame Diodio Diouf aller disputer une rencontre en Suisse devraient prendre toutes leurs responsabilités", a-t-il souligné.
"L’Etat et la nation sont interpellés pour que de tels faits ne se répètent dans l’avenir car les responsables et les joueuses qui ont reçu du chef de l’Etat le drapeau national étaient en mission de défense des couleurs nationales", a estimé le vice-président de la Fédération de basket-ball.
"Ceux-là qui ont choisi de privilégier un obscur club suisse libérant une fille appelée, comme un militaire, à défendre et porter haut le drapeau national ont terni l’image du Sénégal au championnat du monde de basket tenu à Ostrava (République Tchèque)", a soutenu M. Sy.
Cela est d’autant plus regrettable que l’Etat du Sénégal, qui a consenti de remettre une enveloppe de 167 millions et des villas aux Lionnes du basket dans un contexte économique difficile, ne mérite pas une telle réponse à ses attentes, a dit M. Sy.
Pour le fédéral qui soutient que le président de la Fédération sénégalaise de basket Baba Tandian, alors alité à Paris, n’était nullement au courant du deal entre le club suisse et la joueuse Mame Diodio Diouf.
"Il urge aujourd’hui d’instituer une ligne de conduite, de donner des cours d’instruction civique pour une meilleure conscientisation de nos athlètes", a-t-il dit.
"Avec cette joueuse libérée au profit d’une formation suisse, notre équipe aurait pu mieux négocier le match contre la Chine et passer aisément le cap malien", a dit le vice-président chargé des Ligues. Il a regretté que le Mali ait remis le "coup de Dakar" en battant les championnes d’Afrique.
Le Sénégal qui avait remporté l’Afrobasket à Madagascar sera en difficulté au rendez-vous de Bamako en 2011, a estimé M. Sy, évoquant le "regret" et "l’amertume" du président de la Fédération concernant ce qui s’est passé à Ostrava et Karlovy Vary (République Tchèque).