"Les garçons avaient rejoint la deuxième division, il y a deux ans par manque criard de moyens financiers et j'avais, en son temps, dénoncé que la section de basket soit considérée comme le parent pauvre avec une enveloppe annuelle avoisinant difficilement les 500.000 francs", a relevé l'entraîneur de basket.
"Et j'ose répéter aujourd'hui que si rien n'est fait pour améliorer la situation, les garçons mais surtout les filles qui vont découvrir pour la première fois
Encore plus intransigeant, M. Diop a relevé que "le basket et les basketteurs sont fatigués de toujours courir derrière des gens pour de modiques sommes de 100.000 à 200.000 francs. Si la direction du club pluridisciplinaire est incapable de nous prendre correctement en charge alors qu'elle nous libère et le basket volera de ses propres ailes".
Ce cri du coeur lancé au cours d'une fête organisée à l'intention des filles qui viennent d'accéder en première division a été diversement accueilli par les intervenants.
"Ecouter certaines réflexions revient à gâcher la fête, identifions les fauteurs de troubles et avançons tranquillement avec l'esprit de sacrifice pour les causes du Ndiambour qui nous a toujours habités", a répliqué le président du club, Boubacar Gaye.
"Nous avons toujours cogité et continuerons de le faire dans les différentes instances du club pour améliorer les conditions d'existence dans l'équipe", a soutenu M. Gaye, soulignant qu'il ne lui appartient pas "de prendre la responsabilité historique de disloquer le club".
"Nous nous battrons pour mettre mieux et plus pour le club. Mais si certains croient que le problème du Ndiambour c'est son actuel président alors il faut le débarquer et amener d'autres dirigeants", a dit M. Gaye qui a souligné qu'il travaille "uniquement par amour pour sa ville".
"Les gens doivent arrêter de nous distraire et penser plutôt à rendre opérationnelles les deux équipes avant l'entame du championnat le 15 janvier prochain", a soutenu M. Gaye disant son penchant pour la fusion des équipes du Ndiambour et de l'Union sportive lougatoise (USL).
Pour sa part, le président de la ligue régionale de basket, Abou Sy, a dit comprendre le cri du coeur de Mandickou Diop et souhaité que "des moyens conséquents suivent les performances réussies afin d'aider les basketteurs à se maintenir en première division".
Le président de la section de basket-ball du Ndiambour et vice-président de la fédération, Mouhamed Sy a salué "la performance" de ses protégés qui sont revenus après un an de purgatoire (les garçons) et pour la première fois de leur histoire (les filles), en insistant sur l'urgence de consolider le groupe pour durer en première division.
Au cours de cette fête de famille, quatre joueuses venues de Saint-Louis pour renforcer les filles du Ndiambour ont été présentées et une décision prise de faire parrainer chaque basketteuse par une bonne volonté qui doit lui acheter une paire de chaussures avant le 5 janvier prochain.