"Il n’est pas question de casser la carrière de la joueuse", a déclaré Moustapha Gaye au cours de la première conférence de presse qu’il a animée depuis la fin du dernier Championnat du monde de la discipline où le Sénégal a terminé dernier.
Le technicien a souligné que cette décision a été prise en rapport "avec la direction technique nationale et avec le délégué fédéral Atoumane Gaye qui était bien au courant".
"La joueuse nous a informé de sa situation depuis le stage de Dakar, lorsqu’on était au centre aéré de la Bceao, et nous avions pris l’option de continuer la réflexion", a dit Moustapha Gaye. Il a ajouté qu’il a sélectionné "trois meneuses pour pallier" l’absence de Diodio Diouf lors des deux matchs contre les Usa et la Grèce.
Le technicien qui dit compter sur la joueuse pour l’édition 2011 de la Coupe d’Afrique, prévue au Mali, a assuré avoir pris en compte "son intérêt et l’intérêt du Sénégal", ce qui fait qu’il a préféré l’avoir avec le groupe pour quelques matchs.
"La vérité dans cette affaire, c’est que les Suisses (...) ont joué avec le règlement, parce que sachant que si elle signe son contrat, elle va jouer le Championnat du monde parce qu’elle sera protégée par le règlement Fiba", a expliqué Moustapha Gaye, se disant persuadé d’avoir pris "la bonne décision".
La décision de libérer Mame Diodio Diouf, alors que le Sénégal devait poursuivre la compétition, constitue un acte de "haute trahison", a déclaré récemment le vice-président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSB) chargé des Ligues, Mouhamed Sy.
Selon M. Sy qui s’exprimait dans un entretien accordé au correspondant permanent de l’APS, il est inadmissible et incompréhensible qu’on laisse, en plein championnat du monde, une joueuse aller disputer un match dans son club.
"Egaler l’équipe nationale de basket-ball à un club suisse est un acte de haute trahison et les personnes qui ont laissé Mame Diodio Diouf aller disputer une rencontre en Suisse devraient prendre toutes leurs responsabilités", a-t-il souligné.
"L’Etat et la nation sont interpellés pour que de tels faits ne se répètent dans l’avenir car les responsables et les joueuses qui ont reçu du chef de l’Etat le drapeau national étaient en mission de défense des couleurs nationales", a estimé le vice-président de la Fédération de basket-ball.