En cinq minutes chrono
:Richard Marquet |
«Marseille
était plutôt d'accord pour perdre et nous pour gagner. » Olivier Lafargue
ironise. Mais le coach de Basket Landes exagère à peine.
Samedi
soir, face à une formation phocéenne version light, débarquée sans sa top-scoreuse
Anda Jekabsone, ni Corine Zilienski, ni grandes ambitions, les partenaires de
Marie-Pierre Duhau n'ont pas eu à forcer leur talent (93-71).
« C'est
toujours bon à prendre car les victoires faciles sont rares dans cette division
», résumait l'entraîneur landais. « Vu la fatigue ambiante », ce dernier en a
profité « pour faire tourner l'effectif et permettre aux jeunes de prendre
davantage d'initiatives encore ». En l'absence d'Anaïs le Gluher (grosse
fatigue) et de Clémentine Chabaud, blessée à la cheville _ « alors qu'elle était
en train de franchir un palier, c'est rageant » _ coach Lafargue a fait
confiance à Lucie Cascailh. Et pour son premier quart d'heure en immersion
totale dans le grand bain de la N1F, la cadette 3e année du centre de formation
a su montrer qu'elle avait de bonnes mains et une technique fiable.
Sans
trembler. Que dire du match, sinon qu'il n'y en a pas eu. Et que Laloubère a
connu, et connaîtra d'ici peu, soirée plus enflammée.
En cinq
minutes chrono, le trio Diouf-Lecoultre-Delas va mettre en boîte des sardines
marseillaises sans la moindre arête (19-6). L'écart va inexorablement se
creuser, la bondissante Pierrette Sylva n'ayant pas grand mal à faire main basse
sur les rebonds face à une équipe culminant à 1,77 m. Autant de munitions
converties par ses partenaires en réussite (11/15 à deux points) dans ce premier
quart à sens unique (29-12).
Mais les
Marseillaises vont progressivement trouver le bon tempo. Le collectif landais
connaissant quelques loupés, elles profitent de quelques ballons perdus pour
prendre le repli défensif local de vitesse et colmater la brèche dans le sillage
de leur capitaine, Sophie Seguin, qui inscrira la bagatelle de 14 points dans ce
quart-temps, logiquement remporté par les Bengalis (50-37). Mais même quand deux
primés de Loriane Verain redonnent espoir au camp marseillais (54-45), Basket
Landes ne tremble pas pour autant. Imposant aussitôt une nouvelle séance
défensive, les locales se remettent illico sur les bons rails, dans le sillage
de sa locomotive Bineta Diouf qui claquera 33 points comme à l'aller, laissant
Marseille à quai (65-45), sur un nouveau triple de Maryska Kowalik qui a le chic
pour réveiller les gradins somnolents de Laloubère. Verain (12 des 14 points
phocéens) a beau poursuivre son one woman show à 3 points, Basket Landes gère
son effort et éteint définitivement les feux des Bengalis avant la dernière
bouée (73-51).
Si les
promues marseillaises devront patienter pour sortir des limbes de la division,
les bizuths landaises, elles, ont idéalement lancé le sprint final qu'elles
espèrent terminer à l'une des quatre premières places.
Un seul
bémol dans la partition landaise. La faible opposition marseillaise « ne nous
aura pas permis de nous mettre dans le rythme en vue du déplacement au Centre
fédéral (1) ». Un « match piège » selon Olivier Lafargue. « Car pour leur
dernier match avant de partir en stage à l'étranger avec l'équipe de France
juniors, les joueuses de l'INSEP auront à c?ur de montrer à coach Gomez qu'elles
sont dignes de porter les couleurs tricolores. »
Autres résultats
Nantes-Rezé - Charleville-Mézières 61-70
Que cette 31e minute a fait mal ! Nantes, après avoir trouvé les ressources pour
revenir à 49-49 sur le buzzer du troisième quart-temps, fut complètement
refroidi par deux shoots à trois points, coup sur coup, de Contessi d'entrée de
quatrième quart suivi d'un panier de Mercier. Les joueuses de Simon Guillou ne
se relevaient pas de ce 8-0.
NANTES COURT APRÈS LE SCORE.
Pourtant, la rencontre avait bien débuté pour les locales qui menaient les
débats (9-6, 4e puis 14-8, 6e). Cependant, en prenant bien défensivement
Vicente, les « Flammes Carolos » comblaient vite le trou grâce à Traoré, seule à
l'intérieur (12 points dans le premier quart). Le match, équilibré, prenait
alors une tournure plus engagée où les défenses s'imposaient parfois à la limite
du correct. A ce jeu-là, après quatre minutes sans point (22-25 de la 12e à la
16e), les Ardennaises s'en sortaient les mieux profitant de la maladresse locale
pour virer avec cinq points d'avance à la pause.
.MAIS NE REVIENT PAS
La reprise était d'un tout autre niveau, le match s'emballait, le rythme se
haussait. Charleville creusait l'écart de suite (28-38, 22e) mais les Rezéennes
n'abdiquaient pas et faisaient preuve de caractère à l'image d'une Andreyeva
retrouvée après une première mi-temps mitigée. Cependant, elles n'arrivaient pas
à recoller et faisaient le yoyo (34-38, 25e puis 41-49, 28e).
Les coéquipières de Vicente parvenaient donc à combler leur retard et avaient
toutes les raisons d'espérer une issue favorable à la rencontre avant le
festival de Contessi (4/5 à 3 points dans le dernier quart et 7/9 sur l'ensemble
de la rencontre) et cette fameuse 31e minute. L'insolente réussite de
l'Ardennaise, additionnée aux 12/12 aux lancers-francs de Traoré, avait raison
de la volonté des Nantaises qui cette fois ne revenaient pas.
Nantes-Rezé
: Robini 0, Pautric 3, Tessier 0, Vicente Santa Cruz 12, Ronot 10, Cieslak 13,
Andreyeva 19, M'Backa 4, Manuté-Larissa 0.
Charleville-Mézières : Mercier 8, Contessi 29, Ouerghi 2, Vishnyakova 7,
Cailleux 0, Mirvic 0, Béhey 4, As. Traoré 20.
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Pleyber-Christ
- Salies-du-Salat 46-75 (11-21, 24-34, 32-51).
Les marqueuses :
Pleyber-Christ : Kernévez 11, Thos 10, Cardin 0, M. Venier 2, Le Fé 1,
Paugam 0, Le Houérou 3, Croguennec 0, Deng 12, Dubourg 7.
Salies-du-Salat : Chervier 5, Deparrois 2, Dord 8, Mandiang 3, Sévilla
11, Hemery 24, Khadidiatou Gassama 16, Gauthier 3, Hippolyte 3.